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Parker (Charles Christopher, dit Charlie), 1920-1955, né à Kansas City, saxophoniste et chef d'orchestre américain.

Publié le 18/11/2013

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Parker (Charles Christopher, dit Charlie), 1920-1955, né à Kansas City, saxophoniste et chef d'orchestre américain. Bien que son surnom, « Bird », se réfère prosaïquement à son goût pour le poulet (yardbird), il qualifie à merveille son génie musical : aucun instrumentiste du XXe siècle n'a mieux que lui suggéré cette impression de liberté vertigineuse que l'on associe au chant et au vol d'un oiseau. Au-delà de sa vie tourmentée et de la situation charnière qu'il occupe dans l'histoire du jazz, Parker sacrifia sa vie à la poursuite d'un rêve : traduire ses émotions à la vitesse de la pensée, en un langage musical cohérent, grâce à une maîtrise simultanée de ses quatre composantes, le son, la mélodie, le rythme et l'harmonie. Sa formation. Dès l'adolescence, cet autodidacte obstiné se donna les moyens de son art, apprenant à jouer les thèmes les plus complexes dans toutes les tonalités, et donc tous les doigtés du saxophone. Il eut la chance de vivre cette période de formation à Kansas City, qui était alors une des capitales du jazz. Il écouta passionnément les solistes de la génération précédente (surtout Lester Young), mais aussi les pianistes (Art Tatum) qui lui transmirent la science de l'harmonie. Sa participation aux grands orchestres (Jay McShann, puis Earl Hines et Billy Eckstine) élargit encore son horizon. Sa carrière. À New York, la rencontre avec Thelonious Monk et Kenny Clarke mit Parker au coeur des premières expérimentations du jazz moderne. Puis son destin se lia à celui de Dizzy Gillespie au point que, dans sa période cruciale (1943-1945), il est impossible de dire ce que le nouveau style be-bop doit à l'un ou à l'autre. Mais, jusqu'à sa mort prématurée, il en fut le soliste le plus inspiré, malgré une carrière découpée en dents de scie par l'abus des drogues. Tantôt vedette du Philharmonic, tantôt errant au bout de la nuit, jouant un soir à Carnegie Hall et le lendemain dans un bal de quartier, Charlie Parker a laissé un héritage discographique prodigieusement complexe. Le lendemain de sa mort, New York se couvrit de ce graffiti : « Bird lives ». Et, de fait, on ne cesse de découvrir des enregistrements inédits. Charlie Parker entraîna dans son sillage toute une génération : jusqu'aux années soixante, quasiment aucun saxophoniste n'échappa à son influence. Peu sourcilleux quant au répertoire (blues, standards remodelés ou même rengaines à la mode), Parker a luimême assez peu composé, car il pouvait métamorphoser n'importe quel matériau de base en autant de chefs-d'oeuvre : Hot House, Billie's Bounce, Koko, Scrapple from the Apple , Just Friends, Klactoveedsedstene, Au Privave, Parker's Mood, sans oublier celui qui résume le mieux son art de la fusion entre l'instant et l'éternité : Now is the Time. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats be-bop Bley Paul Davis Miles Dewey Evans Gil Garner Erroll Gillespie (John Birks, dit Dizzy) jazz - Une « musique d'art » d'essence populaire Mingus (Charles, dit Charlie) Powell (Earl Rudolph, dit Bud) Roach (Maxwell, dit Max) Woods Phil Les livres jam-session, page 2645, volume 5 jazz - le saxophoniste alto Charlie Parker, page 2680, volume 5 Parker Charlie, page 3730, volume 7

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