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Panamá.

Publié le 18/11/2013

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Panamá. État de l'Amérique centrale, occupant la partie la plus étroite de l'isthme centraméricain entre le Costa Rica à l'ouest et la Colombie au sud-est. L'existence du canal interocéanique inauguré en 1914 donne à ce petit pays une importance géostratégique considérable. La zone du canal, sous la souveraineté des États-Unis de 1903 à 1979, est placée depuis cette date et jusqu'au 31 décembre 1999 sous l'administration d'une commission mixte américano-panaméenne. Elle devrait être entièrement rattachée au Panamá en l'an 2000. Aux termes de la Constitution de 1972, révisée en 1983, le président de la République de Panamá est élu au suffrage universel direct et assisté par deux vice-présidents. Une Assemblée et une Chambre haute exercent la fonction législative. Géographie. Le pays est occupé sur toute sa longueur par une chaîne qui culmine au nord au volcan Chiriquí (3 478 m). Il a un climat équatorial et une végétation forestière dense, sauf en altitude. L'économie et l'organisation de l'espace dépendent étroitement du canal. La région qui encadre le canal est la plus peuplée et la plus prospère. On y trouve les deux villes principales, Panamá, la capitale, sur la façade pacifique, et Colón, sur l'océan Atlantique. Cette région centrale regroupe près de la moitié d'une population essentiellement métisse (seulement 8 % d'Amérindiens). Le trafic du canal, qui fournissait avant 1991 10 % du PIB, a induit la création à Colón de l'une des plus grandes zones franches mondiales, où marchandises et capitaux de toutes origines bénéficient des privilèges de l'extraterritorialité. Elle fonctionne comme une gigantesque plate-forme de réexportation vers l'Amérique latine, avec plus de quatre cents sociétés établies. Dans la capitale, le Centre financier international (1970) est un paradis fiscal, où le secret bancaire favorise le blanchiment de l'argent issu du trafic de la drogue. En dehors de cette région centrale aux activités surtout tertiaires, les provinces panaméennes restent très faiblement occupées par une population paysanne au niveau de vie très bas. Terres d'émigration, ces régions périphériques comportent quelques îlots de mise en valeur plus intensive, tels que les 15 000 hectares de bananeraies à l'ouest, ou les cultures tropicales et les industries agroalimentaires des provinces limitrophes du golfe de Paritá. À l'est, la forêt dense du Darién rend difficile toute communication terrestre avec la Colombie. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Panamá - le canal de Panama, page 3681, volume 7 Panama, page 3681, volume 7 Histoire. Les rivages panaméens furent explorés par Rodrigo de Bastidas en 1501. En 1513, Vasco Núñez de Balboa franchit l'isthme et découvrit le Pacifique. Colonisé par les Espagnols, le territoire fut administré de 1514 à 1530 par Pedrarias Dávila, qui fonda la ville de Panamá en 1519. Celle-ci devint en 1565 capitale d'une « audiencia » dépendant de la vice-royauté du Pérou, l'oligarchie coloniale vivant au rythme du commerce interocéanique. Détruite en 1671 par les pirates anglais, la ville fut rattachée à la vice-royauté de Nouvelle-Grenade en 1739. L'ensemble du territoire se libéra de la tutelle espagnole en 1821 et proclama son indépendance dans le cadre de la Grande-Colombie. Le formidable développement des échanges transaméricains poussa l'élite négociante à demander le percement d'un canal. Après l'échec de Ferdinand de Lesseps en 1889, les États-Unis prirent le relais de la France pour le projet de construction du canal (voir Panamá [scandale de]). Ne parvenant pas à obtenir l'accord du gouvernement colombien, ils encouragèrent les révoltes nationalistes qui débouchèrent sur l'indépendance du Panamá le 3 novembre 1903. Par le traité Hay- Bunau-Varilla, l'État naissant concéda à son protecteur, moyennant des annuités, un couloir de 10 miles de large dit « zone du canal ». Cette opération fit du Panamá un satellite des États-Unis dont l'administration prit en charge le contrôle de toute la zone du canal. Face aux interventions fréquentes des États-Unis, qui n'hésitaient pas à envoyer les « marines » (1908, 1912, 1918) pour le maintien de l'ordre, le nationalisme panaméen se développa rapidement, surtout après 1921, date à laquelle la Colombie renonça à ses droits et reconnut l'indépendance du pays contre une indemnité de 25 millions de dollars. En 1936, le président Arnulfo Arias réussit à renégocier la rente de 1903, mais fut renversé en 1941 sous la pression américaine. L'instabilité présidentielle et gouvernementale devint alors le trait caractéristique de la vie politique du Panamá. Revenu au pouvoir de 1949 à 1951, puis en 1968, le président Arias fut renversé par le colonel José Pinilla lors d'un coup d'État qui faisait suite à des émeutes anti-américaines. En décembre 1968, le colonel Omar Torrijos s'empara du pouvoir, qu'il conserva jusqu'à sa mort en 1981. Il signa en 1977 avec les États-Unis des traités, entrés en vigueur en 1979, qui révisaient le statut du canal. Selon ces accords, une commission mixte américano-panaméenne prend en charge l'administration du canal, les bases militaires restant sous contrôle américain. À partir de l'an 2000, le Panamá recouvrera la souveraineté complète sur la zone, les États-Unis se réservant toutefois le droit d'intervenir militairement en cas d'agression extérieure. Mais l'influence américaine n'a pas diminué pour autant : le renversement en 1990 du général Noriega, homme fort du pays depuis 1983, sa capture et sa condamnation pour trafic de drogue ont été la réponse des États-Unis à sa politique nationaliste. C'est également sous contrôle américain que s'est effectuée, après 1990, la transition vers la démocratie. Vainqueur de l'élection présidentielle de 1994, Ernesto Pérez Balladares se réclame d'un courant populiste. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats États-Unis - Histoire - De la guerre de Sécession à la Première Guerre mondiale États-Unis - Histoire - Les États-Unis de Jimmy Carter à Bill Clinton Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amérique centrale Amérique du Nord Balboa (Vasco Núñez de) Bush George États-Unis - Histoire - De la guerre de Sécession à la Première Guerre mondiale États-Unis - Histoire - Les États-Unis de Jimmy Carter à Bill Clinton Panamá (canal de) Panamá (scandale de) Roosevelt Theodore Les médias Panamá - carte physique Panamá - tableau en bref Panamá - tableau en chiffres Panamá (canal de) - carte physique Amérique du Nord - carte politique Amérique du Sud - carte physique Amérique du Sud - carte politique Andes (cordillère des) - carte physique

« Bunau-Varilla, l'État naissant concéda à son protecteur, moyennant des annuités, un couloir de 10 miles de large dit « zone du canal ».

Cette opération fit du Panamá un satellite des États-Unis dont l'administration prit en charge le contrôle de toute la zone du canal.

Face aux interventions fréquentes des États-Unis, qui n'hésitaient pas à envoyer les « marines » (1908, 1912, 1918) pour le maintien de l'ordre, le nationalisme panaméen se développa rapidement, surtout après 1921, date à laquelle la Colombie renonça à ses droits et reconnut l'indépendance du pays contre une indemnité de 25 millions de dollars. En 1936, le président Arnulfo Arias réussit à renégocier la rente de 1903, mais fut renversé en 1941 sous la pression américaine.

L'instabilité présidentielle et gouvernementale devint alors le trait caractéristique de la vie politique du Panamá.

Revenu au pouvoir de 1949 à 1951, puis en 1968, le président Arias fut renversé par le colonel José Pinilla lors d'un coup d'État qui faisait suite à des émeutes anti-américaines. En décembre 1968, le colonel Omar Torrijos s'empara du pouvoir, qu'il conserva jusqu'à sa mort en 1981.

Il signa en 1977 avec les États-Unis des traités, entrés en vigueur en 1979, qui révisaient le statut du canal.

Selon ces accords, une commission mixte américano-panaméenne prend en charge l'administration du canal, les bases militaires restant sous contrôle américain.

À partir de l'an 2000, le Panamá recouvrera la souveraineté complète sur la zone, les États-Unis se réservant toutefois le droit d'intervenir militairement en cas d'agression extérieure.

Mais l'influence américaine n'a pas diminué pour autant : le renversement en 1990 du général Noriega, homme fort du pays depuis 1983, sa capture et sa condamnation pour trafic de drogue ont été la réponse des États-Unis à sa politique nationaliste.

C'est également sous contrôle américain que s'est effectuée, après 1990, la transition vers la démocratie.

Vainqueur de l'élection présidentielle de 1994, Ernesto Pérez Balladares se réclame d'un courant populiste. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats États-Unis - Histoire - De la guerre de Sécession à la Première Guerre mondiale États-Unis - Histoire - Les États-Unis de Jimmy Carter à Bill Clinton Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amérique centrale Amérique du Nord Balboa (Vasco Núñez de) Bush George États-Unis - Histoire - De la guerre de Sécession à la Première Guerre mondiale États-Unis - Histoire - Les États-Unis de Jimmy Carter à Bill Clinton Panamá (canal de) Panamá (scandale de) Roosevelt Theodore Les médias Panamá - carte physique Panamá - tableau en bref Panamá - tableau en chiffres Panamá (canal de) - carte physique Amérique du Nord - carte politique Amérique du Sud - carte physique Amérique du Sud - carte politique Andes (cordillère des) - carte physique. »

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