Orsini Felice, 1819-1858, né à Meldola, près de Forli (Émilie), patriote italien, fils d'un ancien soldat de la Grande Armée.

Orsini Felice, 1819-1858, né à Meldola, près de Forli (Émilie), patriote italien, fils d'un ancien soldat de la Grande Armée. Très jeune, Orsini conspira pour l'affranchissement de son pays ; emprisonné par les Autrichiens, condamné aux galères par les tribunaux pontificaux, puis amnistié, il devint membre de la Constituante romaine en 1849 et souleva les Marches contre les Autrichiens. Pris et enfermé à Mantoue, il s'évada et se réfugia à Londres. Il avait longtemps espéré que Napoléon III travaillerait à l'indépendance de l'Italie. L'envoi d'une expédition française contre la République romaine, puis la politique conservatrice des débuts du second Empire lui firent voir dans l'empereur un ennemi de la liberté italienne. Alors, Orsini recruta des complices et, le 14 janvier 1858, au moment où la voiture impériale arrivait à l'Opéra, trois bombes éclatèrent, faisant huit morts et cent quarante-huit blessés. Arrêté la nuit même, il fut condamné à mort par la cour d'assises de la Seine et exécuté le 13 mars après la plaidoirie de Jules Favre, qui, autorisé par l'empereur, donna lecture de l'ardent appel que, de sa prison, l'accusé avait adressé à Napoléon III pour l'adjurer de délivrer l'Italie du joug de l'étranger. L'attentat d'Orsini contribua à attirer l'attention de l'opinion publique sur le problème italien et décida enfin Napoléon III à intervenir.