ordre.

ordre. n.m. 1. ARCHITECTURE : dans l'architecture antique et classique, système cohérent de proportions qui s'applique au plan et aux éléments qui participent à l'élévation d'un bâtiment. L'Antiquité grecque et romaine. Dès le VIe siècle avant J.-C., l'ordre dorique et l'ordre ionique s'imposèrent comme les ordres fondamentaux de l'architecture grecque. Dans toutes les régions de Grèce, les temples manifestèrent la dualité d'une civilisation qui se partageait entre l'esprit dorien et l'esprit ionien. Austère et rationnel, l'ordre dorique se développa dans les régions continentales et occidentales du monde grec. Héritée de l'architecture de bois, l'élévation manifeste une grande sévérité : les colonnes trapues sont privées de base ; l'architrave massive est uniformément lisse ; la frise n'est rythmée que par l'alternance des métopes et des triglyphes (temple d'Héra à Paestum). Ouvert aux influences de l'Orient, l'ordre ionique privilégia au contraire l'ornementation et la souplesse des formes : plus svelte, la colonne repose sur une base moulurée ; le chapiteau est orné de volutes latérales ; l'architrave est surmontée d'une frise continue, souvent décorée de sculptures (temple d'Athéna-Nikè, Acropole d'Athènes). À la fin du Ve siècle, le chapiteau corinthien se développa dans le Péloponnèse comme une variante du chapiteau ionique. À la double volute, le style corinthien substitua un chapiteau à quatre faces identiques, décorées de feuilles d'acanthe (temple de Zeus-Olympien à Athènes). Recueillant l'héritage de la Grèce, Rome exploita les ordres traditionnels dans des mélanges hybrides qui associèrent le dorique, l'ionique et le corinthien. Ainsi naquirent l'ordre composite, où se trouvent réunies les volutes et les feuilles d'acanthe, et l'ordre toscan, où se mêlent le dorique et l'ionique, avec un chapiteau composé d'un gorgerin, d'une échine et d'un abaque. Vers 25 avant J.-C., le traité de Vitruve De architectura servit à vulgariser l'héritage des ordres grecs et à répandre leur classification en cinq grands ordres : dorique, ionique, corinthien, composite et toscan. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Grèce - Arts - Beaux-arts - La période archaïque, de 700 à 480 avant J.-C Rome - Arts - Les beaux-arts - La Rome antique Les temps modernes. À partir du XVe siècle, la redécouverte de l'ouvrage de Vitruve suscita la rédaction de nouveaux traités (Leon Battista Alberti, Sebastiano Serlio, Palladio, Vignole), qui contribuèrent à placer la description des ordres au coeur de toute théorie architecturale. Cette conception s'est maintenue jusqu'à la fin du XIXe siècle et, au-delà, dans l'enseignement des académies et des écoles d'architecture. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats classicisme - Beaux-arts - Le classicisme en architecture colonne Grèce - Arts - Beaux-arts Ionie néoclassicisme - Une doctrine esthétique Vitruve Les livres ordre, page 3604, volume 7 2. BOTANIQUE et ZOOLOGIE : unité taxinomique intermédiaire entre la classe et la famille. Contrairement aux unités taxinomiques de rang inférieur (famille, genre et espèce) pour lesquelles on désigne un taxon type, les unités du groupe ordre (superordre, ordre et sous-ordre) n'ont ni terminaison appropriée (bien que la terminaison en -forme ait tendance à prévaloir pour les animaux, en -ale pour les végétaux) ni genre type. Quand les caractères de l'ordre sont des particularités morphologiques ou anatomiques importantes, son nom passe facilement dans le langage courant (par exemple palmipèdes, carnivores). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats classification famille - 2.ZOOLOGIE ET BOTANIQUE mammifères - La classification des mammifères - Introduction zoologie