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opéra - musique.

Publié le 16/05/2013

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opéra - musique. 1 PRÉSENTATION opéra, composition musicale dramatique dans laquelle tout ou partie des dialogues sont chantés, comprenant des ouvertures, des interludes et des accompagnements instrumentaux. Le genre compte plus de 25 000 titres, pour moitié en langue italienne. Il existe d'autres types de théâtre musical apparentés à l'opéra, dont la comédie musicale et l'opérette. 2 LES ORIGINES L'opéra est né en Italie à la fin du XVIe-début XVIIe siècle. Parmi les ancêtres de l'opéra, figurent les madrigaux italiens, qui mirent en musique des situations avec des dialogues, mais sans jeu de scène. Les mascarades, les ballets de cour, les intermezzi, ainsi que d'autres spectacles de cour de la Renaissance, faisant intervenir des figurants, de la musique et de la danse, sont autant de précurseurs. L'opéra proprement dit émane d'un groupe de musiciens et d'intellectuels qui s'étaient donné le nom de Camerata (« salon « en italien). La Camerata, appelée aussi Camerata fiorentina ou encore Camerata de'Bardi, s'était fixée deux objectifs principaux : faire revivre le style musical du théâtre grec antique et s'opposer au style contrapuntique de la musique de la Renaissance. En particulier, ils souhaitaient que les compositeurs s'attachent à ce que la musique reflète, simplement et mot pour mot, la signification des textes. La Camerata pensait reprendre en cela les caractéristiques de la musique grecque antique. La Camerata a développé un style de musique vocale appelé monodie (qui, en grec, signifie « chant soliste «). Elle se composait de lignes mélodiques simples respectant exactement les intonations et l'accentuation de la voix parlée et du texte. La mélodie était accompagnée et soutenue par une basse continue, c'est-à-dire une série d'accords joués au clavecin ou sur un autre instrument. Deux membres de la Camerata, Giulio Caccini (v. 1550-1618) et Jacopo Peri (1561-1633), pensèrent que la monodie pouvait être appliquée aux monologues et dialogues d'une pièce de théâtre. En 1597, Peri mit ce principe en application en écrivant son premier opéra, Dafne. En 1600, il fit donner Euridice à Florence. Le premier compositeur de génie à écrire des opéras fut l'Italien Claudio Monteverdi. Ses opéras (l'Orfeo, 1607 ; le Retour d'Ulysse, 1640 ; le Couronnement de Poppée, 1642), non seulement adoptèrent le style monodique, mais offrirent également des chansons, des duos, des choeurs et des parties instrumentales. Les éléments non monodiques présentaient une certaine cohérence fondée sur des relations purement musicales. Monteverdi apportait ainsi la preuve qu'on pouvait utiliser une grande variété de procédés et de styles musicaux dans l'opéra pour améliorer le drame et l'action. L'opéra se répandit rapidement dans toute l'Italie. Le principal centre de l'opéra en Italie au milieu et à la fin du XVIIe siècle était Venise. Le second en importance était Rome, où l'on fit pour la première fois une différenciation nette entre l'aria (qui traduisait les sentiments et les émotions) et le récitatif (dérivé de la monodie et utilisé pour faire avancer l'intrigue). Le genre proprement dit de la monodie s'éteignit, même si son principe resta influent. Les principaux compositeurs romains étaient Stefano Landi et Luigi Rossi. Le public vénitien, quant à lui, aimait les mises en scène généreuses et les effets spectaculaires, tels que des tempêtes et les apparitions de divinités. Les principaux compositeurs vénitiens de cette époque furent Monteverdi, Pier Francesco Cavalli (1602-1676) et Marc'Antonio Cesti (1623-1669). 3 LE STYLE NAPOLITAIN Alessandro Scarlatti développa, à la fin du XVIIe siècle, un nouveau type d'opéra à Naples. Les Napolitains appréciaient particulièrement les solos, ce qui incita les compositeurs napolitains à faire la distinction entre différents styles de chants. Ils instaurèrent deux sortes de récitatifs : le recitativo secco, uniquement accompagné par une basse continue et le recitativo accompagnato, utilisé pour les moments de tension, accompagné par l'orchestre. Ils sont également à l'origine de l'arioso, style qui combinait une mélodie proche de l'aria avec le rythme parlé d'un récitatif. Au début du XVIIIe siècle, le style napolitain, qui privilégiait la musique divertissante et harmonieuse, s'établit dans pratiquement toute l'Europe, sauf en France où le compositeur d'origine italienne Jean-Baptiste Lully, musicien de Louis XIV, fonda une école française d'opéra. Les choeurs majestueux et lents aussi bien que les épisodes instrumentaux de ses opéras reflètent le faste et la splendeur de la cour. Le ballet avait une place beaucoup plus importante dans les opéras français de Lully que

« 5 LES PÉRIODES PRÉCLASSIQUE ET CLASSIQUE Au milieu du XVIII e siècle, plusieurs compositeurs introduisirent d’autres formes que le da capo pour les arias et utilisèrent davantage les chœurs et la musique instrumentale.

Christoph Willibald Gluck, compositeur allemand, fut vraisemblablement le chef de file de ce mouvement réformateur.

Un autre genre se développa parallèlement au XVIII e siècle et contribua à la réforme de l’opéra : l’opéra léger, connu sous plusieurs noms : ballad opera en Angleterre, opéra-comique en France, singspiel en Allemagne et opera buffa en Italie.

Tous étaient plus légers que l’ opéra sérieux traditionnel : certains dialogues étaient parlés et non chantés, et les intrigues mettaient en scène des gens et des lieux ordinaires, de préférence à des personnages mythologiques.

Ces caractéristiques sont manifestes dans l’œuvre du premier maître italien de l’opéra-comique, Giovanni Battista Pergolesi.

Les opéras-comiques, qui mirent l’action sur le naturel et le jeu des acteurs, offrirent aux compositeurs d’opéras sérieux une solution pour rendre leurs œuvres plus réalistes. Le premier compositeur à réaliser la jonction entre l’ opera buffa italien et l’opéra sérieux fut Wolfgang Amadeus Mozart, dans son premier opéra la Finta semplice (1768), écrit à l’âge de douze ans.

Ses trois chefs-d’œuvre en italien, le Nozze di Figaro (1786), Don Giovanni (1787) et Così fan tutte (1790), témoignent d’un incontestable génie de mise en scène musicale.

Par ailleurs, dans Don Giovanni, il a sans doute créé l’un des premiers grands rôles romantiques avant la lettre.

Les opéras allemands de Mozart, inspirés des singspiel, comprennent des œuvres comiques, comme l’Enlèvement au sérail (1782), et symboliques, comme la Flûte enchantée (1791). 6 LE ROMANTISME Au cours du XIX e siècle, le romantisme se développa en France, en Allemagne et en Italie, et gagna l’opéra.

Paris était alors le berceau du « grand opéra », combinaison grandiose de spectacle, d’action, de ballets et de musique.

La plupart des opéras de ce style furent écrits par des compositeurs étrangers installés en France.

Les premiers exemples en sont la Vestale (1807) de Gasparo Spontini et Lodoïska (1791) de Luigi Cherubini, tous deux Italiens, ainsi que Masaniello, ou la Muette de Portici (1822), de Daniel Auber (1782-1871).

Ce style atteignit son apogée dans les œuvres fleuve du compositeur né à Berlin Giacomo Meyerbeer, comme Robert le diable (1831) et les Huguenots (1836).

L’opéra authentiquement français les Troyens (1859) d’Hector Berlioz, qui mit en scène la guerre de Troie ainsi que la légende de Didon et Énée, fut ignoré dans son propre pays (représenté en 1863).

En fait, il ne fut jamais exécuté entièrement du vivant du compositeur.

Faust (1859), de Charles Gounod, d’après le poème de l’écrivain allemand Johann Wolfgang von Goethe, fut l’un des opéras français les plus populaires du milieu du XIX e siècle. Le premier grand opéra allemand du XIX e siècle est Fidelio (1805, révisé en 1806, 1814) de Ludwig van Beethoven, singspiel dramatique pour lequel le compositeur écrivit quatre ouvertures différentes.

Il s’inspira du thème de la délivrance d’un personnage détenu injustement en captivité, selon un schéma d’intrigue devenu extrêmement populaire pendant la Révolution française.

Carl Maria von Weber créa l’opéra romantique allemand Der Freischütz (1821) et les opéras tout aussi rocambolesques Euryanthe (1823) et Oberon (1826). L’opéra allemand atteignit l’un de ses sommets avec Richard Wagner qui donna naissance à ce qu’il a appelé le drame en musique, dans lequel le texte (dont il était l’auteur), la partition et la mise en scène étaient indissolublement liés.

Ses premiers opéras, tels que le Vaisseau fantôme (1843), Tannhäuser (1845) et Lohengrin (1850), conservèrent des éléments de l’ancien style, notamment des arias et des chœurs.

Mais dans ses œuvres ultérieures, comme Tristan und Isolde (1865) et la célèbre tétralogie l’Anneau du Nibelung (1852-1874), inspirée d’une légende nordique, Wagner abandonna les conventions précédentes, utilisant un style prolixe dans lequel l’orchestre était un protagoniste du drame au même titre que les personnages.

Dans les Maîtres chanteurs de Nuremberg (1868), il décrivit les guildes médiévales, tandis que Parsifal (1882) était imprégné de mystique.

Les œuvres de Wagner font un grand usage du leitmotiv, terme musical identifiant un personnage ou une idée revenant régulièrement dans toute l’œuvre et lui donnant souvent son éclairage psychologique.

Le festival de Bayreuth, en Allemagne, fut créé en 1876, en réponse à un vœu de Wagner.

La nouvelle approche de l’opéra adoptée par Wagner exerça une profonde influence sur la production musicale ultérieure, tant dans la composition que dans la mise en scène. L’opéra italien, quant à lui, continua de laisser une place de choix à la voix.

Gioacchino Rossini composa des opéras-comiques comme le Barbier de Séville (1816) et la Cenerentola (Cendrillon, 1817), qui ont éclipsé ses œuvres plus dramatiques, comme Guillaume Tell (1829), qui n’est plus connu aujourd’hui que pour son ouverture.

Le style du bel canto, littéralement (« beau chant » en italien), caractérisé par des airs coulants, expressifs et souvent spectaculaires, s’est également épanoui dans les œuvres de Vincenzo Bellini, dont Norma (1831), la Sonnambula (1831) et I Puritani (1835), ainsi que dans les opéras de Gaetano Donizetti, Lucia di Lammermoor (1835), ou dans ses comédies l’Élixir d’amour (1832) et Don Pasquale (1843). Cependant, l’homme qui a personnifié l’opéra italien reste Giuseppe Verdi : il a insufflé à ses œuvres une vigueur dramatique et une vitalité rythmique inégalées.

À la puissance pure de ses premiers opéras, Nabucco (1842) et Ernani (1844), se sont ajoutés les personnages beaucoup plus subtils de Rigoletto (1851), Il Trovatore (le Trouvère, 1853), la Traviata (1853), Un ballo in maschera (Un bal masqué, 1859) et la Forza del destino (la Force du destin, 1862).

Aïda (1871) associe les splendeurs visuelles du grand opéra aux subtilités musicales d’une histoire d’amour tragique.

Les deux derniers opéras de Verdi, Otello (1887) et Falstaff (1893), composés à un âge avancé, étaient une adaptation de pièces de Shakespeare ; leur continuité dramatique et musicale a amené certains critiques à accuser Verdi d’imiter Wagner.

Néanmoins, les opéras de Verdi restent profondément italiens, utilisant la voix humaine comme principal moyen d’expression et les passions humaines comme thème central. La Russie vit se développer sa propre école nationale d’opéra, qui commença avec Une vie pour le Tsar (1836) de Mikhaïl Glinka, suivi du Prince Igor (créé en 1890, après sa mort) d’Alexandre Borodine, le Coq d’or (1909) de Nikolaï Rimski-Korsakov et enfin, le chef-d’œuvre du genre, Boris Godounov (1874) de Modest Moussorgski.

Les opéras les plus célèbres de Piotr Ilitch Tchaïkovski sont Eugène Onéguine (1879) et la Dame de pique (1890). 7 LA FIN DU XIX E SIÈCLE ET LE DÉBUT DU XX E Carmen (1875), du compositeur français Georges Bizet, fut considéré par le philosophe allemand Friedrich Nietzsche comme un rayon de lumière méditerranéen dissipant le brouillard de l’idéal wagnérien.

Opéra-comique à l’origine (terme qui, au XIX e siècle, désignait l’opéra français avec des dialogues parlés, sérieux ou comiques), Carmen présentait dans son rôle-titre un personnage au caractère très marqué qui donnait à l’opéra un nouvel élan réaliste.

La mort prématurée de Bizet à l’âge de trente-six ans interrompit une carrière prometteuse.

Le compositeur français le plus productif de la dernière partie du siècle fut Jules Massenet, auteur notamment de Manon (1884), Werther (1892), Thaïs (1894), ainsi que d’autres opéras sentimentaux, offrant néanmoins un intérêt dramatique.

Les autres œuvres caractéristiques de la période furent Mignon (1866) d’Ambroise Thomas, Lakmé (1883) de Léo Délibes, Samson et Dalila (1877) de Camille Saint-Saëns et les Contes d’Hoffmann (créés à titre posthume, 1881) de Jacques Offenbach, compositeur parisien né en Allemagne qui s’imposa comme le maître de l’ opéra-comique français du XIX e siècle, appelé opéra bouffe. À la fin du XIX e siècle, Gustave Charpentier composa Louise (1900), opéra réaliste d’un style très différent, mettant en scène la classe ouvrière de Paris.

Par ailleurs, Claude Debussy renouvela le genre de l’opéra avec Pelléas et Mélisande (1902). Dans l’opéra italien, le réalisme prit le nom de vérisme. Les deux exemples les plus célèbres furent Cavalleria rusticana (1890) de Pietro Mascagni et Pagliacci (1892) de Ruggero Leoncavallo, mélodrames courts sur la passion et le meurtre.

Le véritable successeur de Verdi fut Giacomo Puccini, qui composa des opéras toujours mélodiques, chargés d’émotion et mettant le chant en valeur comme Manon Lescaut (1893), la Bohème (1896), Tosca (1900), Madame Butterfly (1904), ainsi que. »

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