ONTOLOGIE (psychanalyse)

Science ou étude de l'être. Selon Rollo May (1967), l'analyste existentialiste américain, il y a chez l'homme quatre caractères ontologiques : (a) « il cherche à préserver un certain noyau (en angl. center); (b) « la nucléation (centeredness) de l'être humain dépend de son courage à l'affirmer», c'est-à-dire que ce n'est pas automatiquement maintenu comme dans les plantes et chez les animaux; (c) « il éprouve le besoin et a la possibilité de quitter cette attitude pour participer à d'autres êtres » et (d) la CONSCIENCE DE SOI, ce développement de la vigilance que possèdent les animaux et qui aide l'homme à prendre conscience qu'il est l'être ayant un noyau, qui affirme et qui participe à d'autres êtres — et qui lui permet d'utiliser des abstractions et des SYMBOLES pour transcender la situation immédiate. Les philosophes et les analystes existentialistes critiquent la psychanalyse freudienne pour la raison qu'elle néglige l'ontologie et que sa préoccupation à l'égard du passé et de l'INCONSCIENT l'a amenée à laisser de côté les problèmes de la CONSCIENCE et de la conscience de soi. Ces critiques sont dirigées, et c'est bien caractéristique, contre la THÉORIE DES INSTINCTS et la PSYCHOLOGIE DU mot et non pas contre la THÉORIE OBJECTALE. Sécurité ontologique primaire : expression utilisée par Laing (1960) pour décrire la position existentielle d'une personne ayant un « sens ferme et bien centré de sa propre réalité et de sa propre identité et de celle des autres ». Selon Laing, c'est ce qui manque essentiellement au psychotique.