OEuvre de la nature et de la main de l'homme, l'art des jardins résulte d'une multiplicité d'échanges culturels, d'emprunts, de citations sur trame d'exotisme, d'imaginaire et de rêve.
Publié le 01/11/2013
Extrait du document
«
ce symbole sur les tapis persans, dans les jardins moghols, tels que celui du Taj Mahāl,
dont la luxuriance, due à la densité des arbres et des fleurs, n'avait rien de commun avec le
jardin actuel, dans les jardins turcs, tels que le kiosque de Mourad III, construit dans les
jardins de Topkapi à Istanbul, ou dans les jardins mauresques d'Espagne, dont les plus
beaux sont ceux de l'Alhambra à Grenade, bien que la végétation ait changé de nos jours.
Le jardin perse fascina les Grecs, qui ne connaissaient pas le jardin d'agrément.
Ce sont
les Romains qui transcrivirent ces découvertes au II e siècle avant J.-C.
De grands jardins
furent ainsi intégrés dans la composition des villas.
Culture païenne et poésie classique y
furent associées dans des rocailles avec des statues de faunes et dans un mélange de
dieux, de héros, de sources sacrées, d'autels et de bois.
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Les corrélats
Alhambra
Mourad - Mourad III
Taj Mahal
Les livres
jardins - un jardin persan, d'après une miniature attribuée à l'école de Hérat (XVe
siècle), page 2670, volume 5
Les jardins d'Asie
En Chine, le jardin est intimement associé à la nature.
Le jardin royal fut d'abord un enclos,
ou « paradis », parc réservé aux plaisirs de la chasse puis à ceux de la cour, et dont il ne
reste plus que les descriptions de Marco Polo.
La composition du jardin révèle
symboliquement l'essence de la nature à travers le choix et la disposition des rochers, des
bassins, des fleurs et des arbres.
L'orchidée représente l'idéal de la délicatesse et de la
grâce ; le chrysanthème symbolise le loisir et la retraite ; le lotus, la pureté ; le bambou, la
robustesse et la résistance ; la pêche, la longévité.
Art de la vénération et de la méditation
poétique, l'art des jardins, lié à la philosophie du taoïsme, a pour sujet l'ordre et l'harmonie
de la nature.
Comme au Japon, le jardin doit être contemplé de nuit aussi bien que de
jour ; des pavillons sont ainsi conçus pour « contempler la lune ».
Les Japonais ont
également affiné des techniques, comme celle du sable blanc, pour refléter les rayons du
clair de lune.
Au Japon, le bouddhisme zen imprègne l'art des jardins.
Les pruniers et les cerisiers en
fleurs sont relégués dans des aires spécifiques du paysage ou à l'état sauvage sur les
collines.
Les fleurs du jardin sont aux alentours de la maison ou dans des enclos.
Le jardin,
où des arbres à feuilles persistantes symbolisent la beauté éternelle, est le plus souvent
monochrome, nuancé par le mélange de vert, de gris et d'argent.
L'arrangement des
pierres, des galets et des graviers ratissés y tient une place primordiale.
La pierre la plus
simple porte en elle l'universalité du Bouddha et l'essence de la réalité.
L'art des jardins doit
ainsi suggérer en miniature le paysage réel et permettre par la contemplation la révélation
du divin.
Au XVII e siècle, le jardin de thé était conçu comme jardin d'accès préparant dans
le temps et l'espace à la cérémonie du thé.
La taille, la texture, la couleur des pierres de
gué (ou semis de pas) et leur espacement étaient codifiés.
Le jardin du palais impérial de
Katsura couronna l'évolution progressive des grands jardins de contemplation.
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Les corrélats
Japon - Arts - Beaux-arts - La période contemporaine
Japon - Histoire - Guerres, ligues et mutations culturelles
taoïsme
zen
Les médias
jardins - jardin zen de longévité
Les livres
Tokyo - jardin traditionnel du Shinjuku Gyoen, page 5217, volume 10
zen, page 5668, volume 10
jardins - planche représentant les jardins du palais de l'empereur de Chine,
page 2671, volume 5
jardins - jardin zen au Japon, page 2671, volume 5.
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