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OEuvre de la nature et de la main de l'homme, l'art des jardins résulte d'une multiplicité d'échanges culturels, d'emprunts, de citations sur trame d'exotisme, d'imaginaire et de rêve.

Publié le 01/11/2013

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OEuvre de la nature et de la main de l'homme, l'art des jardins résulte d'une multiplicité d'échanges culturels, d'emprunts, de citations sur trame d'exotisme, d'imaginaire et de rêve. Son histoire ne se limite pas à une succession de styles esthétiques. Les jardins modernes, tels les parcs urbains liés au développement des villes, sont nés aux XIX e et XX e siècles. Le jardin dans sa diversité constitue un patrimoine écologique qu'il est nécessaire de préserver, d'entretenir et de faire visiter. Dans ce sens, la charte de Florence de 1981 donne un cadre légal et international à la sauvegarde des jardins. Les premiers jardins semblent avoir été des sites naturels. Ainsi, pour évoquer les ChampsÉlysées et le jardin des Hespérides, Homère parlait de « bois, parc, lande, verger, paysage et paradis au printemps perpétuel, sur lesquels personne ne veille «. De même, le locus amoenus (« endroit délicieux «), jardin d'agrément, non utilitaire, des époques classique et médiévale était une prairie ou une clairière sauvage. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Champs Élysées Hespérides (les) La signification symbolique du jardin Dès ses origines, le jardin a ainsi été lié à la fois au sacré et au plaisir. Création éphémère, il n'est pas destiné à la production de nourriture pour l'homme, mais à l'agrément, au luxe et à l'ornement. Que ce soit dans l'Ancien Testament ou dans la littérature grecque et latine, le jardin est toujours décrit comme un lieu empreint d'une qualité émotionnelle, religieuse ou spirituelle telle qu'il devient naturellement le sanctuaire des dieux. Ce « bois sacré «, thème constant dans l'histoire de l'art des jardins, inspira les peintres et jardinierspaysagistes du XVIIIe siècle. Étymologiquement, « Paradis « vient de l'ancien perse pairidaeza, qui désigne un enclos, parc de chasse du roi de Perse. Le mot grec paradeisos indique un parc royal, somptueux et extravagant, et fut utilisé pour traduire le mot hébreu Eden, nom du lieu où se trouvait, d'après le livre de la Genèse, le paradis terrestre, ou « jardin d'Éden «. Bois sacrés, jardin paradis, jardin agricole ou de plaisance, ces lieux étaient des sites naturels transformés par l'homme en fonction de considérations utilitaires, philosophiques ou esthétiques. L'architecture, rarement absente, pouvait abriter soit les dieux, soit les hommes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats paradis Les jardins de Perse C'est dans la description par Xénophon des jardins du roi Darius le Grand et du prince Cyrus de Perse (Ve siècle avant J.-C.) qu'apparaîtrait pour la première fois le terme de « jardin paradis «. Lysandre le Grec, invité par Cyrus à admirer son « paradis « de Sardes, fut frappé par la beauté et l'ordonnancement des arbres, des allées, par la variété des massifs et des parfums, très différents des terrasses de Babylone ou des jardins de plaine égyptiens. Les jardins perses, contrastant avec l'aridité environnante, étaient des jardins clos, fertiles, riches en fruits et fleurs, offrant eau, fraîcheur et ombre, tranquillité et paix, par opposition à l'hostilité du désert proche, à la lumière aveuglante et à la chaleur accablante. Après la conquête arabe, le modèle du jardin perse se diffusa dans l'ensemble du monde islamique jusqu'en Inde vers l'est et jusqu'en Espagne vers l'ouest. L'aridité et le manque d'eau étant des constantes, la nature du jardin se transforma peu. Le thème du jardin paradisiaque, déjà énoncé dans les traditions antérieures, fut repris par le Coran. Son image varia suivant les interprétations des textes sacrés. L'eau, source de vie, est l'élément primordial de ce jardin élevé, « large comme les cieux et la terre «. Il était arrosé par les quatre fleuves d'« eau incorruptible «, de « lait au goût inaltérable «, de « vin, délice de ceux qui en boivent « et de « miel purifié «. Les quatre fleuves du Paradis rappellent les quatre fleuves du jardin d'Éden. La division symbolique du jardin en quatre parties, deux jardins « pleins de floraison « et deux jardins de « fruits, palmiers, grenadiers «, fut souvent soulignée en son centre par l'édification d'une tombe ou d'un pavillon. On retrouve ce symbole sur les tapis persans, dans les jardins moghols, tels que celui du Taj Mah?l, dont la luxuriance, due à la densité des arbres et des fleurs, n'avait rien de commun avec le jardin actuel, dans les jardins turcs, tels que le kiosque de Mourad III, construit dans les jardins de Topkapi à Istanbul, ou dans les jardins mauresques d'Espagne, dont les plus beaux sont ceux de l'Alhambra à Grenade, bien que la végétation ait changé de nos jours. Le jardin perse fascina les Grecs, qui ne connaissaient pas le jardin d'agrément. Ce sont les Romains qui transcrivirent ces découvertes au IIe siècle avant J.-C. De grands jardins furent ainsi intégrés dans la composition des villas. Culture païenne et poésie classique y furent associées dans des rocailles avec des statues de faunes et dans un mélange de dieux, de héros, de sources sacrées, d'autels et de bois. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alhambra Mourad - Mourad III Taj Mahal Les livres jardins - un jardin persan, d'après une miniature attribuée à l'école de Hérat (XVe siècle), page 2670, volume 5 Les jardins d'Asie En Chine, le jardin est intimement associé à la nature. Le jardin royal fut d'abord un enclos, ou « paradis «, parc réservé aux plaisirs de la chasse puis à ceux de la cour, et dont il ne reste plus que les descriptions de Marco Polo. La composition du jardin révèle symboliquement l'essence de la nature à travers le choix et la disposition des rochers, des bassins, des fleurs et des arbres. L'orchidée représente l'idéal de la délicatesse et de la grâce ; le chrysanthème symbolise le loisir et la retraite ; le lotus, la pureté ; le bambou, la robustesse et la résistance ; la pêche, la longévité. Art de la vénération et de la méditation poétique, l'art des jardins, lié à la philosophie du taoïsme, a pour sujet l'ordre et l'harmonie de la nature. Comme au Japon, le jardin doit être contemplé de nuit aussi bien que de jour ; des pavillons sont ainsi conçus pour « contempler la lune «. Les Japonais ont également affiné des techniques, comme celle du sable blanc, pour refléter les rayons du clair de lune. Au Japon, le bouddhisme zen imprègne l'art des jardins. Les pruniers et les cerisiers en fleurs sont relégués dans des aires spécifiques du paysage ou à l'état sauvage sur les collines. Les fleurs du jardin sont aux alentours de la maison ou dans des enclos. Le jardin, où des arbres à feuilles persistantes symbolisent la beauté éternelle, est le plus souvent monochrome, nuancé par le mélange de vert, de gris et d'argent. L'arrangement des pierres, des galets et des graviers ratissés y tient une place primordiale. La pierre la plus simple porte en elle l'universalité du Bouddha et l'essence de la réalité. L'art des jardins doit ainsi suggérer en miniature le paysage réel et permettre par la contemplation la révélation du divin. Au XVII e siècle, le jardin de thé était conçu comme jardin d'accès préparant dans le temps et l'espace à la cérémonie du thé. La taille, la texture, la couleur des pierres de gué (ou semis de pas) et leur espacement étaient codifiés. Le jardin du palais impérial de Katsura couronna l'évolution progressive des grands jardins de contemplation. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Japon - Arts - Beaux-arts - La période contemporaine Japon - Histoire - Guerres, ligues et mutations culturelles taoïsme zen Les médias jardins - jardin zen de longévité Les livres Tokyo - jardin traditionnel du Shinjuku Gyoen, page 5217, volume 10 zen, page 5668, volume 10 jardins - planche représentant les jardins du palais de l'empereur de Chine, page 2671, volume 5 jardins - jardin zen au Japon, page 2671, volume 5 Pakistan - les jardins de Shalimar (ou jardins de l'Amour), à Lahore, page 3667, volume 7 Les jardins médiévaux Les grands jardins de l'Occident médiéval ne sont connus qu'à travers des romans. Il n'en reste que peu de traces concrètes. Leur forme provenait du plan des cloîtres et leur signification symbolique est issue de l'adoration de la Vierge. Clos par de hauts murs, par d'épaisses haies ou par des palissades, ils étaient carrés ou rectangulaires. Ce dessin, inspiré par celui des jardins persans, devint la règle du tracé des jardins classiques aux époques ultérieures. À l'intérieur de l'enceinte, le jardin était fait d'espaces de verdure et de plates-bandes où poussaient potager, plantes médicinales et plantes grimpantes autour du puits principal. Une butte avec pergola ou tonnelle, souvent adossée aux murs, permettait de jouir d'une vue d'ensemble. Au-delà, le verger, au plan plus libre, était planté d'arbres fruitiers. Après les croisades, des animaux en liberté et des automates y furent introduits. Les jardins imaginaires, ou jardins des enchantements, décrits dans une littérature symbolique issue des romans celtiques influencèrent les jardins ultérieurs de la Renaissance. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Moyen Âge - La civilisation médiévale - Un monde dominé par l'économie agricole Les livres jardins - enluminure du Livre des Prouffitz champestres (XVe siècle), page 2672, volume 5 La Renaissance Le jardin de la Renaissance italienne s'inscrit généralement dans un site en pente de façon à jouer sur les perspectives et à ouvrir sur la campagne environnante, bien qu'il soit entouré de murs. Nature, artifice et illusion, tels sont les thèmes dominants issus d'une culture humaniste, étroitement liés à l'implantation de la résidence. La complémentarité entre la situation architecturale de la villa et les espaces extérieurs « domestiqués « s'exprime à travers une disposition géométrique des différents composants : végétaux soumis à l'art topiaire, monde fantastique et allégorique, fontaines aux eaux naturelles ou artificielles, viviers, bassins, temples, labyrinthes, loggias, passages couverts ou découverts, pergolas, jardin secret. Le projet de Bramante pour le Belvédère du Vatican est le modèle qui marque le développement de la structure du jardin. La prépondérance de l'architecture en fixa les limites, reliant par des escaliers les différents niveaux et rythmant la distribution ordonnée de la flore et le parcours de l'eau. Le modèle romain d'une nature subordonnée à l'artifice fut alors diffusé dans toute l'Europe. Les jardins français, anglais et hollandais de la fin du Moyen Âge et du XVI e siècle s'inspirèrent du jardin médiéval : enclos carrés, divisés en parterres réguliers, surélevés par rapport aux allées, berceaux et tonnelles en treillage, mais l'exubérance de la Renaissance séduisit également. Jacques Androuet Du Cerceau, dans les Plus Excellents Bastiments de France (1576-1579), témoigne de la richesse et de la précision des jardins aux motifs de plus en plus fantastiques : labyrinthes et splendides déambulatoires ou galeries en charpenterie comme celles du château de Gaillon. La découverte de l'Amérique et l'introduction de plantes et arbres venus d'Orient inspirèrent des jardins botaniques et d'étranges symbioses entre végétaux rares, automates, statues antiques, évocations littéraires ou picturales grandeur nature. Avec l'arrivée des jardiniers italiens dans la suite de Charles VIII, le jardin français évolua. Ce n'est que sous Louis XIII, dans le jardin du cardinal de Richelieu à Rueil, et sous Louis XIV (cascade de Saint-Cloud) que fut imitée la théâtralité italienne. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Androuet Du Cerceau - Androuet Du Cerceau Jacques Ier B omarzo Bramante (Donato d'Angelo Lazzari, dit) Este (Villa d') fontaine Saint-Cloud Tivoli Vatican Villandry Les livres Florence - les jardins Boboli, page 1936, volume 4 jardins - les jardins de Villandry (Indre-et-Loire), page 2672, volume 5 jardins - le jardin du palais des Borromées sur l'Isola Bella (lac Majeur, Italie), page 2673, volume 5 château - les jardins du château de Villandry, page 1016, volume 2 Le jardin à la française En France, la construction de grands jardins d'agrément coïncida avec la destruction des fortifications. Les innovations techniques des ingénieurs militaires, les nouveaux instruments de mesure, la maîtrise de la géométrie, de l'art de la perspective et de l'échelle avaient affiné le savoir-faire de jardiniers tels que Boyceau, Dézallier, Claude Mollet, Olivier de Serres, Salomon de Caus. Alors que les « pièces coupées « des jardins élisabéthains ou des jardins français illustrés par Androuet du Cerceau ne se ressemblaient pas particulièrement, la tradition classique française subordonna le dessin du jardin à une composition générale qui devait être admirée depuis la demeure, à travers une déclinaison de parterres, de broderies, de buis symétriques, d'ifs taillés, de fontaines et de bassins réguliers. L'ensemble de Vaux-le-Vicomte, dessiné par Louis Le Vau et André Le Nôtre, est exemplaire et annonce Versailles, la création la plus achevée. Ensemble grandiose de verdure, de bronze et de marbre, animé par les eaux, conçu comme une clairière dans une forêt, Versailles eut une influence considérable sur le dessin du jardin européen, même si en Hollande un style de jardin issu des petits jardins du Moyen Âge a persisté. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Caus (Salomon de) classicisme - Beaux-arts - Le classicisme en architecture if Le Nôtre André Le Vau Louis potager Serres (Olivier de) Tuileries (les) - Le jardin des Tuileries Vaux-le-Vicomte (château de) Versailles - Les étapes de la construction Versailles - Un symbole de la grandeur française Les livres Autriche - les jardins Mirabell, page 482, volume 1 Schönbrunn - la façade principale et les jardins, page 4665, volume 9 Versailles - la façade sur les jardins, page 5482, volume 10 Versailles - les jardins entre le château et le Grand Canal, page 5484, volume 10 Autriche - Les jardins Mirabell, à Salzburg, page 487, volume 1 jardins - les jardins de Versailles, dessinés par Le Nôtre, page 2670, volume 5 Les jardins anglais Au XVIIIe siècle, la rigidité du modèle français s'assouplit dans les jardins rococo, tandis que s'annonça en Angleterre une réaction qui transforma totalement le paysage du pays. Le jardin devait retrouver la vraie nature en s'ouvrant et en imitant les campagnes. Apparurent ainsi des parcours sinueux, des prairies, des rivières. À la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe , alors que la peinture de paysage et l'art des jardins irréguliers étaient étroitement liés, le jardin « pittoresque « fut orné de monuments miniatures tels que des pavillons, des temples et des fabriques. L'architecture devint alors l'ordonnatrice du paysage. Le style paysager de Kent, « Capability « Brown, Repton, William Robinson ou de Gertrude Jekyll envahit progressivement l'Europe et les États-Unis. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Brown Lancelot pittoresque (style) Regent's Park Les livres jardins - le jardin du manoir de Hidcote, Gloucestershire, en Grande-Bretagne, page 2673, volume 5 Les jardins modernes À partir du XIXe siècle, la réalisation des parcs urbains aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en France fut liée au passage d'une approche esthétique à une approche fonctionnelle dans le contexte du renouveau de l'urbanisme. C'est ce qu'attestent les rapports de plus en plus étroits entre le plan des parcs et des jardins et le plan de la ville. Le jardin ou le parc est devenu un instrument de contrôle du phénomène urbain comme à New York. Les jardins de Roberto Burle Marx au Brésil dès les années trente, l'éclosion du land-art depuis 1960 en Amérique, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas renouèrent avec les pratiques de l'art du paysage et de l'art des jardins. L'échange de modèles et d'idées entre plasticiens et concepteurs de jardins ouvre de nouvelles perspectives. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats espaces verts Les livres jardins - le jardin de la maison de Claude Monet à Giverny (Eure), page 2673, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats horticulture jardinage Les indications bibliographiques E. André, l'Art des jardins : traité général de la composition des parcs et jardins, Laffite, Marseille, 1983. P. Grimal, l'Art des jardins, PUF, « Que-sais-je ? «, Paris, 1974. P. Hobhouse, Histoire des plantes et des jardins, Bordas, Paris, 1994. D. et J.-P. Le Dantec, le Roman des jardins de France, Plon, Paris, 1987. P. Sansot, Jardins publics, Payot, Paris, 1995. C. Thacker, Histoire des jardins, Denoël, Paris, 1981.

« ce symbole sur les tapis persans, dans les jardins moghols, tels que celui du Taj Mahāl, dont la luxuriance, due à la densité des arbres et des fleurs, n'avait rien de commun avec le jardin actuel, dans les jardins turcs, tels que le kiosque de Mourad III, construit dans les jardins de Topkapi à Istanbul, ou dans les jardins mauresques d'Espagne, dont les plus beaux sont ceux de l'Alhambra à Grenade, bien que la végétation ait changé de nos jours. Le jardin perse fascina les Grecs, qui ne connaissaient pas le jardin d'agrément.

Ce sont les Romains qui transcrivirent ces découvertes au II e siècle avant J.-C.

De grands jardins furent ainsi intégrés dans la composition des villas.

Culture païenne et poésie classique y furent associées dans des rocailles avec des statues de faunes et dans un mélange de dieux, de héros, de sources sacrées, d'autels et de bois. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alhambra Mourad - Mourad III Taj Mahal Les livres jardins - un jardin persan, d'après une miniature attribuée à l'école de Hérat (XVe siècle), page 2670, volume 5 Les jardins d'Asie En Chine, le jardin est intimement associé à la nature.

Le jardin royal fut d'abord un enclos, ou « paradis », parc réservé aux plaisirs de la chasse puis à ceux de la cour, et dont il ne reste plus que les descriptions de Marco Polo.

La composition du jardin révèle symboliquement l'essence de la nature à travers le choix et la disposition des rochers, des bassins, des fleurs et des arbres.

L'orchidée représente l'idéal de la délicatesse et de la grâce ; le chrysanthème symbolise le loisir et la retraite ; le lotus, la pureté ; le bambou, la robustesse et la résistance ; la pêche, la longévité.

Art de la vénération et de la méditation poétique, l'art des jardins, lié à la philosophie du taoïsme, a pour sujet l'ordre et l'harmonie de la nature.

Comme au Japon, le jardin doit être contemplé de nuit aussi bien que de jour ; des pavillons sont ainsi conçus pour « contempler la lune ».

Les Japonais ont également affiné des techniques, comme celle du sable blanc, pour refléter les rayons du clair de lune. Au Japon, le bouddhisme zen imprègne l'art des jardins.

Les pruniers et les cerisiers en fleurs sont relégués dans des aires spécifiques du paysage ou à l'état sauvage sur les collines.

Les fleurs du jardin sont aux alentours de la maison ou dans des enclos.

Le jardin, où des arbres à feuilles persistantes symbolisent la beauté éternelle, est le plus souvent monochrome, nuancé par le mélange de vert, de gris et d'argent.

L'arrangement des pierres, des galets et des graviers ratissés y tient une place primordiale.

La pierre la plus simple porte en elle l'universalité du Bouddha et l'essence de la réalité.

L'art des jardins doit ainsi suggérer en miniature le paysage réel et permettre par la contemplation la révélation du divin.

Au XVII e siècle, le jardin de thé était conçu comme jardin d'accès préparant dans le temps et l'espace à la cérémonie du thé.

La taille, la texture, la couleur des pierres de gué (ou semis de pas) et leur espacement étaient codifiés.

Le jardin du palais impérial de Katsura couronna l'évolution progressive des grands jardins de contemplation. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Japon - Arts - Beaux-arts - La période contemporaine Japon - Histoire - Guerres, ligues et mutations culturelles taoïsme zen Les médias jardins - jardin zen de longévité Les livres Tokyo - jardin traditionnel du Shinjuku Gyoen, page 5217, volume 10 zen, page 5668, volume 10 jardins - planche représentant les jardins du palais de l'empereur de Chine, page 2671, volume 5 jardins - jardin zen au Japon, page 2671, volume 5. »

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