nuage. n.m., ensemble de particules fines d'eau ou de glace maintenues en suspension dans l'atmosphère. La formation des nuages. L'air peut contenir une quantité de vapeur d'eau maximale, qui dépend de sa température, appelée « quantité saturante ». Celle-ci est d'autant plus forte que la température est élevée. Les condensations, et donc les formations de nuages, se produisent lorsque de l'air humide est refroidi. Ce refroidissement peut être dû à l'arrivée d'air humide sur une surface froide : il se forme alors des nuages bas, étalés en couches ou en voiles, du type stratus. La cause essentielle de la formation de nuages est toutefois le refroidissement de l'air par ascendance. Les ascendances les plus lentes et les plus continues aboutissent à la formation de nuages relativement plats, limités à un certain niveau de l'atmosphère et souvent étagés (cirrus dans la haute atmosphère, altocumulus et altostratus aux niveaux moyens, strato-cumulus aux niveaux inférieurs). Les ascendances brutales et vigoureuses produisent des nuages à grand développement vertical, comme les cumulus et surtout les cumulo-nimbus qui atteignent des épaisseurs de plusieurs kilomètres. Les ascendances sont suffisamment complexes pour produire plusieurs types de nuages, qui s'associent en « systèmes nuageux ». Les gouttelettes et les particules de glace s'agglomèrent, surtout dans les nuages à développement vertical, et peuvent atteindre une taille telle qu'elles ne peuvent plus rester en suspension dans l'air et tombent au sol, donnant naissance à des précipitations. La connaissance du couvert nuageux du globe a beaucoup progressé avec l'apparition des avions et surtout des satellites météorologiques. Les radiomètres sensibles à la lumière visible donnent des indications sur l'épaisseur des nuages, et les radiomètres infrarouges enregistrent la température des nuages, donc leur altitude. Les régions les plus nuageuses. On observe deux zones principales de forte nébulosité : les basses latitudes, où la convergence intertropicale constitue une zone d'ascendance continue d'air très humide, et donc une bande de nuages tout autour du globe (les cyclones tropicaux engendrent des masses nuageuses très épaisses, avec de puissants cumulo-nimbus) ; les latitudes moyennes, parcourues par des dépressions mobiles et des fronts, qui donnent naissance à des systèmes nuageux complexes se déplaçant d'ouest en est. Au contraire, les anticyclones subtropicaux engendrent des ciels clairs, sauf là où les vents alizés amènent de l'air chaud et humide sur des surfaces froides, provoquant la formation de grands voiles de stratus bas, comme c'est le cas à l'ouest des continents de l'hémisphère austral. Sauf dans les régions où l'air est très sec, des nuages se forment le long des côtes et surtout des principaux reliefs. Les nuages réfléchissent une grande part des radiations solaires d'onde courte, et limitent donc les apports énergétiques, mais ils bloquent les radiations d'onde longue émises par la surface du globe (infrarouges), et augmentent l'effet de serre. Ils ont donc des effets contradictoires sur les bilans thermiques de l'atmosphère. Voir aussi les dossiers climat et météorologie. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats aérologie atmosphère climat - Les éléments du climat cyclone eau - Le cycle biogéochimique de l'eau météorologie - Nuages et précipitations nébulosité neige orage pluie précipitation - 2.MÉTÉOROLOGIE stratosphère vapeur Les livres climat - ciel couvert d'altocumulus, page 1144, volume 2 front, page 2075, volume 4 nuage - cirrus, page 3492, volume 7 nuage - alto-cumulus, page 3492, volume 7 nuage - strato-cumulus, page 3492, volume 7 nuage - cirro-cumulus, page 3492, volume 7 nuage - nimbo-cumulus, page 3492, volume 7 nuage - cumulus, page 3492, volume 7 climat - répartition des nuages le 8 août 1980, page 1144, volume 2