Noureïev Rudolf, 1938-1993, né dans un train entre le lac Baïkal et Irkoutsk, danseur et chorégraphe d'origine soviétique naturalisé autrichien en 1982.

Noureïev Rudolf, 1938-1993, né dans un train entre le lac Baïkal et Irkoutsk, danseur et chorégraphe d'origine soviétique naturalisé autrichien en 1982. Il est, après Nijinski, le plus grand danseur du XXe siècle. Après des débuts dans un groupe folklorique à Ufa, il entra à l'école du Kirov de Leningrad, où il eut pour maître Alexandre Pouchkine (1955-1958). Il devint ensuite soliste du Kirov et fit à 20 ans des débuts très remarqués dans le Corsaire, Don Quichotte, la Belle au bois dormant. Mais son caractère indépendant et rebelle lui valut des brimades. Le 17 juin 1961, à l'aéroport du Bourget, il demanda et obtint l'asile politique en France. Tradition et avant-garde. Très vite, Noureïev signa un contrat de six mois avec les Ballets du marquis de Cuevas et dansa le Prince et l'Oiseau bleu dans la Belle au bois dormant. Sur l'invitation de la grande ballerine Margot Fonteyn, il se rendit à Londres pour participer à un gala de charité. En 1962, ils dansèrent ensemble Giselle. Pendant plus de quinze ans, Noureïev et Margot Fonteyn formèrent le couple le plus célèbre de l'histoire de la danse. « Guest Artist » (invité régulier) du Royal Ballet, il dansa avec Margot Fonteyn vingt-six ouvrages, dont tous les grands classiques, et tous deux créèrent de nombreuses chorégraphies comme Marguerite et Armand d'Ashton (1963), Paradis perdu (1967) de Roland Petit, Lucifer de Martha Graham (1975), l'Estasi (1968), Pelléas et Mélisande (1969) de Van Dantzig. Ensemble, ils triomphèrent dans Roméo et Juliette (1977) de K. Mac Millan. À l'Opéra de Paris, Noureïev créa Tristan d e Glen Tetley en 1974 et Marco Spada de Pierre Lacotte en 1981. Il dansa dans le monde entier et donna environ deux cent cinquante représentations par an. En 1983, il avait pris la direction artistique de l'Opéra de Paris et n'avait pas hésité à faire débuter de jeunes danseurs dans des rôles de solistes. Il a su explorer le patrimoine oublié, mais aussi inscrire des chorégraphes contemporains au répertoire. Après son départ de l'Opéra de Paris en 1989, il joua aux États-Unis The King and I , la célèbre comédie musicale de Rodgers et Hammerstein. Son talent s'exerça également dans le domaine de la chorégraphie. En 1963, il remonta de mémoire la Bayadère (l'acte des Ombres) d'après Marius Petipa pour le Royal Ballet de Londres, puis fit de même pour les grands ballets du répertoire classique pour l'Opéra de Paris : Raymonda (1983), le L ac des cygnes ( 1984), R oméo et Juliette ( 1984), la Belle au bois dormant (1989), Don Quichotte (1985), Casse-Noisette (1985), Cendrillon (1986). Il créa Manfred (1979), Bach-Suite ( 1984), avec la collaboration de Francine Lancelot, et Washington Square (1985). Acteur, il tourna quelques films, dont Valentino de Ken Russell (1977). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats ballet - L'école française contemporaine ballet - Les Ballets russes Ballet de l'Opéra de Paris Béjart (Maurice Berger, dit Maurice) Fonteyn (Margaret Hookham, dite Margot) Georgiadis Nicholas Nijinski Vaslav Fomitch Pontois Noëlla Royal Ballet Les livres attitude sur pointes, page 444, volume 1 Noureïev Rudolf, page 3468, volume 7 Roméo et Juliette, ballet de Prokofiev (1936), page 4441, volume 8