notamment pour but de montrer aux États allemands du Sud combien un rapprochement était souhaitable avec la Prusse s'ils ne voulaient pas, un jour, se trouver sans protection face à de tels appétits.
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
votre
mémoire car,pour touthomme deguerre, lesouvenir estlascience même».
Pour nerien arranger, laguerre duMexique vientdevider nosarsenaux; elleacompromis lemoral dela
troupe; etquand ila été question demobiliser surleRhin, ons'est viteaperçu quecela n'irait pasdesoi.
Surtout, larapidité delavictoire prussienne adémontré chezl'adversaire uneforce qu'on neluisoupçonnait
pas.
Jusqu'ici, LouisNapoléon s'étaitcontenté dequelques replâtrages.
Ilest vrai que l'opinion, laclasse politique,
les généraux eux-mêmes restaientpersuadés quenotre armée étaitlameilleure d'Europe.
Ducoup, onavait
renoncé àexiger davantage d'unCorps législatif quitrouvait qu'onenfaisait déjàbienassez.
LouisNapoléon
s'était contenté d'imposer lechassepot, defaire adopter lecanon àtube rayéetde mettre àl'étude unprojet de
mitrailleuse.
Pour modestes qu'ilsfussent, sesefforts n'étaient passans mérite carnulendehors deluin'en reconnaissait
vraiment lanécessité.
Entémoigne l'étonnement deVictor Duruy, lorsqu'il entendl'undenos maréchaux se
moquer descanons allemands quisechargent parlaculasse: «On netire que trop decoups decanon [...].Ce
sont desmouvements d'horlogeriequisedétraquent.
»
A présent, LouisNapoléon saitque lasituation appelledesréformes autrement radicales,etque c'est
probablement unequestion devie oudemort.
Déjà, lorsdesacaptivité aufort deHam, ils'était prononcé pourunservice militaire personnel etuniversel à
court terme, avecuneforte armée deréserve, c'est-à-dire pourunetransposition dusystème prussien qui,du
fait denotre avantage démographique, nousaurait assuré unesupériorité permanente.
Iln'a pas changé d'avis:
la seule solution, pense-t-il, estd'en venir àla nation armée, «le nombre ayantdésormais uneimportance
décisive àla guerre ».Pour cethomme acquisàl'idée queladifférence entrelesnations sesitue surleterrain
économique, iln'est peut-être passifacile d'expliquer alorsàtous que«l'influence d'unenation semesure au
nombre d'hommes qu'ellepeutmettre souslesarmes ».
Notre situation n'estguère favorable.
LaPrusse, paysdevingt-deux millionsd'habitants, aréussi en1866 à
mettre septcentmille hommes surlepied deguerre.
Lamême année, laFrance, paysdetrente-six millions
d'habitants, nedispose qued'une armée activedetrois cent quatre-vingt-cinq millehommes, dontcentmille en
Algérie, auMexique ouàRome.
C'est direqu'il faudrait revoirlesystème defond encomble.
Esttoujours envigueur laloi de 1832 surle
recrutement, loiinjuste etdépassée, quifaitduservice militaire unesorte deloterie.
Chaque année,leCorps
législatif fixeleschiffres ducontingent —cent mille, enrègle générale, centquarante milleencas deconflit
— après quoilesFrançais devingt anssont conviés àtirer ausort.
Lesmauvais numéros sontenrôlés pour
sept ans,lesbons sontlibérés detoute obligation.
Leremplacement àprix d'argent estautorisé, Louis
Napoléon ayantétél'un des premiers àdénoncer cette«traite desblancs, ledroit pour unriche d'envoyer un
homme dupeuple sefaire tueràsa place ».Combien deFrançais necomptent-ils pasainsi parmi leursaïeux
un grand-père ouun arrière-grand-père quidonna sonsang parce qu'iln'avait pastirélebon numéro?
Pourtant toutlemonde, oupresque, estsatisfait dusystème.
Enjuillet 1866, LouisNapoléon seheurte ainsiau
maréchal Randon,quiestime quetoutvapour lemieux.
Cen'est pasl'opinion del'empereur.
Dèssonretour de
Vichy, enaoût, ila réuni autour deluiun groupe detravail comprenant lemaréchal Niel,ouvert auxidées de
réforme, lesgénéraux LebrunetCastelnau, ainsiquelefidèle etinévitable Fleury.Leurspremières réflexions
débouchent surlaconstitution d'unehaute commission deréforme del'armée, commission devingt-trois
membres oùfigurent touslesgrands nomsdel'armée, leprince Napoléon Jérôme,Rouher,Fouldetquelques
représentants duConseil d'État.Présidée parl'empereur enpersonne, lacommission seréunira régulièrement
du 30octobre au12décembre.
Louis Napoléon necache àpersonne l'objectifàatteindre: ondoit envenir auservice universel, etdonc
astreindre auservice toutelaclasse desconscrits.
Ilfaut enoutre, àcôté del'armée active,constituer une
garde mobile dequelque quatrecentmille hommes.
Le projet quisera arrêté auterme destravaux delacommission estdéjà enrecul parrapport auxintentions de
l'empereur.
Onretient leprincipe d'unearmée dehuit cent quatre-vingt-quatre millehommes: toutlecontingent
— cent soixante millehommes —serait incorporé, soitpour sixans dans l'active, soitpour quelques moisdans
la réserve, enfonction desrésultats dutirage ausort; unegarde nationale mobileseraitinstituée oùles jeunes
— qu'ils viennent del'active, delaréserve ouqu'ils soient exonérés —devraient servirpendant troisans;
chaque annéeauraient lieuunoudeux appels dehuit jours pourlagarde mobile.
Lesystème duremplacement
serait maintenu, maislesremplacés seraientaffectésàla garde mobile.
Le 20janvier 1867,Niel,quiincarne lanouvelle politique,
succède àRandon.
Nielasix ans deplus queLouis Napoléon.
SortidePolytechnique danslegénie, ils'est
illustré àConstantine.
Ila fortifié Parisen1841 et1842.
En1849, ila été blessé devant Rome.Nommé général,.
»
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