Newton (sir Isaac), 1642-1727, né à Woolsthorpe (Lincolnshire), mathématicien et physicien anglais. Ce fut un créateur prolifique, qui posa les bases du calcul infinitésimal et des séries infinies, formula les lois de la mécanique et de la gravitation, et inventa le télescope. Newton montra ses talents dès 16 ans en inventant de nombreux appareils mécaniques. En 1662, il obtint une place à l'université de Cambridge, où il étudia les mathématiques, et principalement les oeuvres d'Euclide et de Descartes. Une épidémie de peste le força à retourner à Woolsthorpe pour un séjour de deux ans, durant lequel il poursuivit une recherche intense et solitaire. Il appliqua avec acharnement ses connaissances aux problèmes de la mécanique, de l'optique et de la gravitation. Il fut nommé professeur de mathématiques en 1669 à Cambridge où il continua ses recherches. Outre la physique, il fut passionné par la théologie, la chronologie antique et l'interprétation des prophéties. En 1684, l'astronome Edmund Halley lui rendit visite afin de l'interroger sur le mouvement planétaire. Cette célèbre visite incita Newton à publier ses recherches et, après une longue préparation, la première édition des Principia (Philosophiae Naturalis Principia Mathematica) parut en 1687. En 1696, Newton fut nommé au poste important de maître de la Monnaie royale, et il se rendit à Londres. Il fut élu président de l'Académie royale en 1703, un poste qu'il garda jusqu'à sa mort. La reine Anne le fit chevalier en 1705. Après sa retraite, Newton resta le principal conseiller scientifique auprès du gouvernement. Les années précédant sa mort furent très occupées par sa dispute avec Leibniz sur l'antériorité de l'invention du calcul infinitésimal. Newton, mathématicien et physicien. L'oeuvre de Newton en mathématiques porte sur de nombreux sujets (les séries, la mécanique, le calcul numérique) ; mais il est surtout reconnu pour sa découverte, dès 1669, du calcul intégral et différentiel, bien que Leibniz ait été le premier à publier des travaux sur le calcul infinitésimal en 1684. Les méthodes de Newton sont exposées dans les Principia. Un des plus grands accomplissements de Newton, et qui marquera définitivement son époque, fut sa formulation de la loi universelle de la gravitation. Il l'exprima dès 1666 en terme de force centrale entre deux corps, inversement proportionnelle au carré de la distance qui les sépare. Newton démontra que cette même loi décrivait la chute d'un corps à la surface terrestre ainsi que l'attraction de la Lune sur son orbite, et qu'elle permettait de retrouver les trois lois de Kepler. À l'époque de Newton, la confusion régnait sur des concepts fondamentaux, tels que l'inertie, la quantité de mouvement, les forces, la masse d'un corps et son poids. Newton avait compris l'importance d'une définition précise de ces grandeurs, et c'est ainsi qu'il formula les principes de base de la mécanique. La seconde grande oeuvre de Newton, l' Optique (Traité des réflexions, réfractions, et inflexions et les couleurs de la lumière ), fut publiée en 1704. Il réalisa de nombreuses expériences en optique, y compris l'observation du spectre de la lumière blanche. Il fut l'inventeur de dispositifs optiques, tel le télescope réflecteur qu'il offrit à l'Académie royale en 1671. L'Optique est une vaste compilation comportant à la fois expérience, théorie et invention. Newton ne parvint pas à donner une explication satisfaisante de la diffraction et de l'interférence lumineuse. En effet, sa théorie corpusculaire était erronée, bien qu'elle pût décrire les phénomènes de réflexion et de réfraction. Remplacée au XIXe siècle par la théorie ondulatoire de Huygens-Fresnel, elle fut considérée comme un noble échec de la part de Newton, jusqu'en 1905, lorsque Einstein postula l'existence de corpuscules de lumière, ou photons. 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