NÉVROSE (psychanalyse)

Ce terme, qui date de la seconde moitié du XVIIIe siècle désignait à l'origine une maladie des nerfs. Plus tard au XIXe siècle, il fut utilisé pour décrire « des troubles fonctionnels », c'est-à-dire des maladies qu'on croyait dues à des troubles fonctionnels du système nerveux qui n'étaient pas accompagnés d'altérations structurales. Depuis que Freud a découvert que l'une des névroses, l'HYSTÉRIE, est un trouble de la personnalité et non des nerfs, le terme a été employé pour décrire précisément les maladies mentales qui ne sont pas des affections du système nerveux. Selon la THÉORIE CLASSIQUE, on distingue : La psychonévrose. Due à des causes passées et explicables seulement en fonction de la personnalité du patient et de l'histoire de sa vie. Il y a trois types de PSYCHONÉVROSES : l'HYSTÉRIE DE CONVERSION, l'HYSTÉRIE D'ANGOISSE (phobie) et la NÉVROSE OBSESSIONNELLE La névrose actuelle. Due à des causes présentes et explicables en fonction des habitudes sexuelles du patient. La névrose traumatique. Due à un choc. La névrose narcissique. Névrose dans laquelle le patient est incapable de former un TRANSFERT. La névrose de caractère. Dans laquelle les « SYMPTOMES » sont des traits de CARACTÈRE. La névrose d'organe. Terme rarement utilisé qui désigne une maladie PSYCHOSOMATIQUE. La névrose infantile. Névrose de l'enfance. D'après la théorie classique, toutes les névroses de la vie adulte auraient été précédées d'une névrose dans l'enfance. Une névrose de transfert est soit une névrose dans laquelle le patient est capable de TRANSFERT soit l'intérêt obsédant à l'égard de l'analyste qui se développe au cours du traitement psychanalytique. Une névrose d'angoisse est soit une névrose dans laquelle l'ANGOISSE est le symptôme majeur soit l'une des névroses actuelles.