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Neruda (Ricardo Neftalí Reyes Basualdo, dit Pablo), 1904-1973, né à Parral, poète chilien.

Publié le 15/11/2013

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Neruda (Ricardo Neftalí Reyes Basualdo, dit Pablo), 1904-1973, né à Parral, poète chilien. Son oeuvre poétique est hantée par la présence du continent sud-américain, de sa géographie et de son histoire comme de la vie des plus humbles de ses habitants. À son propre lyrisme, souvent angoissé et qui débouche sur le néant, Neruda a tenté d'opposer une vision généreuse et solidaire de l'humanité. Le poète visionnaire. Imprégné par la sauvagerie romantique des montagnes d'Araucanie où il passa son enfance et par la poésie de Rubén Darío, il publia un premier recueil de poèmes en 1923 (Crépusculaire), puis, en 1924, un second, qui le rendit célèbre (Vingt Poèmes d'amour et une chanson désespérée). Le Frondeur enthousiaste (1933) et le cycle des Résidences sur la terre (1933-1935) révélèrent une inspiration où l'amour charnel se mêle à la mort et à la volonté de comprendre le sens mystérieux qui gît au coeur des choses. Après un bref séjour à Paris, il occupa divers postes consulaires en Orient, en Argentine, puis en Espagne où la guerre civile de 1936 le bouleversa (Espagne au coeur, 1937) : conversion à la fois politique et poétique que la Seconde Guerre mondiale et l'héroïsme de la résistance à Stalingrad renforcèrent au point qu'il adhéra au parti communiste en 1945. Élu sénateur, il se mit désormais au service des peuples opprimés et de la justice. Chant général, son oeuvre majeure (1938-1950), en témoigne : démesurée, foisonnante, visionnaire, elle est une recréation totale de l'Amérique latine. Exilé en 1947, Neruda rentra au Chili quelques années plus tard et poursuivit ses activités politiques tout en écrivant la série des Odes élémentaires ( 1954-1959), Vague divague (1958) et la Centaine d'amour (1959), où s'exprime un lyrisme plus intérieur. Pierres du Chili (1961) et Pierres du ciel ( 1970) célèbrent les éléments. Fin du monde (1963) et l'Épée de flammes (1970) tentent de dépasser la mort. Candidat du parti communiste à l'élection présidentielle de 1970, il se retira au profit de Salvador Allende. Mis en résidence surveillée après le coup d'État de Pinochet, il mourut peu après d'un cancer. En 1975 paraissait son dernier message au titre exemplaire, J'avoue que j'ai vécu, mémoires d'un poète qui avait enflammé tout le continent latino-américain et qui en avait longtemps représenté à la fois l'âpre beauté et la révolte pour un monde meilleur. Il reçut le prix Nobel en 1971. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amérique latine Caillois Roger Chili - Arts - Littérature

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