néolithique, art - beaux-arts.
Publié le 14/05/2013
Extrait du document
«
civilisation de la vallée de l'Indus.Arvind Garg
Les populations néolithiques n’ont pas toutes progressé au même rythme.
Des régions comme le Proche-Orient, favorisées par un climat tempéré sans grandes variations, ont eu le temps nécessaire à l’épanouissement d’une riche civilisation urbaine,
contrairement à l’Afrique tropicale soumise à la désertification saharienne.
Les cités disparues se présentent sous la forme de buttes archéologiques constituées par l’empilement des niveaux d’occupation envahis par les sables éoliens.
Ainsi, 17 m séparent le dernier étage d’habitation de Jéricho du sol vierge (le rocher) sur
lequel les hommes du néolithique ont édifié leur premier habitat.
La superposition et l’entrelacs des niveaux d’occupation compliquent la fouille archéologique.
On sait, néanmoins, que les habitants de la Jéricho « précéramique » (8 000 av.
J.-C.)
habitaient des maisons circulaires en briques de terre argileuse séchée et moulées à la main et qu’ils entouraient leur village d’un mur d’enceinte de 1,80 m d’épaisseur surmonté d’une tour de 10 m.
Leurs successeurs, mille ans plus tard,
construisaient des maisons rectangulaires, une innovation de taille qui rompt avec la maison en forme de hutte des siècles précédents.
Ils pratiquaient des encoches dans leurs tuiles pour recevoir le mortier (du calcaire brûlé destiné à accrocher cette
brique à la précédente).
Ce mortier, constitué de chaux brûlée, servait d’enduit pour plâtrer les murs et les sols.
Dans la vallée de l’Indus au Pakistan, Mohenjo-Daro atteint son apogée au milieu du III e millénaire et témoigne d’une évolution commencée il y a longtemps au néolithique.
Elle est entièrement édifiée en briques de terre séchée provenant des limons
du fleuve.
Son urbanisme quadrillé témoigne d’une planification raisonnée, avec des édifices communautaires (greniers, bains publics, et un système d’égouts et d’adduction d’eau.
Des ruelles donnent sur de larges avenues bordées d’échoppes.
On
distingue déjà un quartier résidentiel pour l’aristocratie avec des bâtiments à étages.
Mohenjo-Daro vit de son agriculture et de sa commercialisation.
En fait, cette cité, où l’écriture est absente, est une ville de la préhistoire faisant ses premiers pas
dans l’âge des métaux — ainsi que la découverte de petits objets identifiés, comme des sceaux ou des poids, a permis de le comprendre.
4 UNE CIVILISATION DE LA POTERIE
Bol de la culture de Yangshao
Bol chinois de la culture néolithique de Yangshao (v.
4500-v.
2500 av.
J.-C.).
Diamètre : 32 cm.
Musée national de Tokyo (Japon).Tokyo National Museum
Au début du néolithique, les récipients sont en bois, en courge séchée (calebasse) ou en argile séchée au soleil.
La poterie cuite au feu apparaît dans de nombreux endroits, environ 8 000 ans avant notre ère (10 000 ans au Japon avec la culture
Jomon).
Objet usuel par excellence, elle est présente à tous les âges du néolithique, et sa forme, ses décors, sa pâte et son mode de cuisson servent à marquer les époques et à dater les niveaux d’occupation.
Apparaissent en poterie les formes de bouteilles à
col ou à panse globulaire, de plats, d’assiettes, de jattes carénées, de coupelles en forme de « brûle-parfum », de « coupe à socle », ou de « vase-support »..
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