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nature morte.

Publié le 15/11/2013

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nature morte. représentation d'objets inertes tels que de la vaisselle, des fruits, des légumes ou du gibier. La naissance d'un genre. L'attention des artistes a été très tôt attirée par les objets, comme en témoignent les fresques égyptiennes et romaines dont certaines parties peuvent passer pour les premières natures mortes. De tout temps, les peintres ont été soucieux de tels détails, mais c'est au XVIe siècle que la nature morte devint un genre spécifique. Le Caravage traita à part la corbeille de fruits déjà présente dans son Bacchus. En Espagne, les natures mortes, ou bodegones, de Juan Sánchez Cotán sont caractérisées par la netteté de la composition : des cardons, des choux ou des citrouilles se détachent sur des fonds noirs uniformes. Les représentations flamandes comme celles de Frans Snyders se distinguent par leur opulence tandis que la peinture hollandaise présente des traits plus intimistes. Le style français du XVIIe siècle est dominé par l'oeuvre plus austère et géométrique de Lubin Baugin (Nature morte à l'échiquier). L'Académie imposa au XVIIIe siècle une hiérarchie qui plaçait la nature morte à un rang inférieur. Cela n'empêcha toutefois pas Chardin de se distinguer. Les objets de ses tableaux portent des traces d'usure tandis que la chaleur de leurs coloris les enveloppe de sensualité. En Espagne, Luis Meléndez poursuivit également dans cette voie. L'étude de l'espace. Au XIXe siècle, le sujet s'effaçant derrière les qualités propres de la peinture, les objets (une truite pour Courbet ou une simple asperge pour Manet) devenaient des objets d'étude. Chez Cézanne, les pommes ou les cafetières sont peintes pour leur volume et leur relation dans l'espace. « On ne voudrait pas manger une pomme de Cézanne, on voudrait la copier », déclarait le peintre et théoricien Maurice Denis. Cette réflexion fut approfondie par les cubistes : Violon et cruche, de Braque, ou Bouteille de vieux marc, verre, journal, de Picasso, traduisaient une nouvelle façon d'appréhender l'espace. Pour l'artiste, les objets n'ont pas plus de valeur qu'un portrait ; ils sont insérés dans un exercice de construction chez Derain, suggèrent des effets plastiques décoratifs à Juan Gris (Petit déjeuner) ou sont l'occasion d'une combinaison infinie pour Giorgio Morandi. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats cubisme - Le cubisme analytique Le triomphe de l'objet. Le cubisme avait introduit des objets réels dans la toile. Cette idée fut exploitée jusqu'à l'extrême par Daniel Spoerri lorsqu'il fixa dans son tableau Restaurant de la City Galerie (1965) tous les objets se trouvant sur la table à la fin du repas. Hésitant entre la célébration et la critique, le pop'art traduisit directement l'environnement quotidien (bouteilles de Coca-Cola d'Andy Warhol). Le peintre qui se confrontait aux natures mortes devait terminer son tableau avant que les fleurs ne se fanent ou que les poissons ne se décomposent. La fascination qu'exerçaient les choses, et dont il se défendait en en montrant la vanité, se doublait aussi d'une réflexion sur l'art qui sauve une réalité éphémère de la disparition. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats cubisme - Le cubisme synthétique Les livres Spoerri Daniel, page 4874, volume 9 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Cézanne Paul Chardin Jean-Baptiste Siméon Gris (José Victoriano González, dit Juan) Morandi Giorgio Picasso (Pablo Ruiz Blasco, dit Pablo) Sánchez Cotán Fray Juan Snyders Frans Van Beyeren Abraham Hendricksz Les livres Nature morte (vers 1602), de Juan Sanchez Cotan, page 3387, volume 6 nature morte - Le Bocal d'olives (1760), de Jean-Baptiste Chardin, page 3387, volume 6 nature morte - La Mandoline (1921), de Juan Gris, page 3387, volume 6 Snyders Frans, page 4809, volume 9 vanité, page 5417, volume 10

« (bouteilles de Coca-Cola d'Andy Warhol).

Le peintre qui se confrontait aux natures mortes devait terminer son tableau avant que les fleurs ne se fanent ou que les poissons ne se décomposent.

La fascination qu'exerçaient les choses, et dont il se défendait en en montrant la vanité, se doublait aussi d'une réflexion sur l'art qui sauve une réalité éphémère de la disparition. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats cubisme - Le cubisme synthétique Les livres Spoerri Daniel, page 4874, volume 9 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Cézanne Paul Chardin Jean-Baptiste Siméon Gris (José Victoriano González, dit Juan) Morandi Giorgio Picasso (Pablo Ruiz Blasco, dit Pablo) Sánchez Cotán Fray Juan Snyders Frans Van Beyeren Abraham Hendricksz Les livres Nature morte (vers 1602), de Juan Sanchez Cotan, page 3387, volume 6 nature morte - Le Bocal d'olives (1760), de Jean-Baptiste Chardin, page 3387, volume 6 nature morte - La Mandoline (1921), de Juan Gris, page 3387, volume 6 Snyders Frans, page 4809, volume 9 vanité, page 5417, volume 10. »

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