Devoir de Philosophie

nationalisme.

Publié le 15/11/2013

Extrait du document

nationalisme. n.m., terme désignant d'une part l'attachement excessif aux traditions nationales, d'autre part la doctrine politique reposant sur ce sentiment et sur la volonté de préserver l'État-nation déjà constitué, enfin les revendications politiques d'autonomie de la part de peuples désireux de se constituer en État-nation. Nationalisme et droits de l'homme. Issu du concept de nation, le nationalisme français apparut à la Révolution de 1789 ; le mot (forgé en 1798) désignait alors les doctrines des démocrates les plus extrémistes et, au premier chef, leur volonté de promouvoir la liberté à l'extérieur, par la délivrance universelle des peuples du despotisme - idéal qui se transforma en impérialisme avec les conquêtes napoléoniennes. Cette première acception d'un « nationalisme de gauche » fut invoquée tout au long du XIXe siècle (révolutions européennes et d'Amérique latine) et du XXe siècle (guerres anticolonialistes, démantèlement des pays de l'Est). Le nationalisme de droite en France. Une forme nouvelle de nationalisme, réactionnaire, mâtinée de xénophobie puis d'antisémitisme (affaire Dreyfus, 1894-1898) se profila en France après la défaite de 1870. Elle trouva ses défenseurs avec Boulanger, puis Déroulède, Barrès et Maurras, et se teinta, après la Première Guerre mondiale, d'antiparlementarisme. Les nationalistes français, chez qui l'esprit de revanche sur leurs adversaires politiques de gauche prit souvent le pas sur leurs convictions de patriotes, et qui partageaient nombre de valeurs avec l'idéologie autoritaire et raciste des occupants, se rallièrent pour la plupart au régime de Vichy, voire au nazisme, pendant la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, bon nombre de sympathisants de la droite nationaliste, qui ne supportaient pas de voir la France occupée par l'« ennemi héréditaire » allemand, rejoignirent la Résistance. À partir de 1940, puis à son retour au pouvoir en 1958, le général de Gaulle renoua, dans une tradition politique proche du bonapartisme, avec une forme de nationalisme. Ce nationalisme différait cependant radicalement de celui de Maurras par exemple, car il n'était ni antirépublicain, ni xénophobe. La volonté du général de Gaulle de développer la puissance du pays et d'en préserver la souveraineté le conduisit à affirmer partout le rôle de la France dans le monde et à refuser, par exemple, son intégration dans l'OTAN. Mais il fut également l'artisan du rapprochement franco-allemand et d'une certaine ouverture sur l'Europe, et accepta la perte de l'Algérie française, ce qui lui valut une haine renouvelée de la part de l'extrême-droite (qui voyait par ailleurs en lui l'adversaire de Vichy depuis la Seconde Guerre mondiale). Le nationalisme est redevenu un thème politique majeur depuis que, dans les années quatre-vingt, le Front national a fait de lui l'un de ses leitmotive électoraux, en exploitant les problèmes liés à l'immigration et la crainte diffuse née des perspectives d'intégration européenne. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Barrès Maurice, page 562, volume 1 Le nationalisme européen. La fin du XIXe siècle se caractérisa par une montée générale du nationalisme conservateur chez les grandes puissances ; la France n'en constitua qu'un exemple. Nourrie par la conviction qu'avait chaque nation de sa supériorité et donc de son droit sacré à l'hégémonie, cette montée se traduisit par une vaste course à la colonisation et à l'armement et par un endoctrinement croissant des populations, chacun des nationalismes évoluant après la guerre de 1914-1918 sous une forme originale (fascisme italien, national-socialisme allemand). Les deux guerres mondiales furent directement issues de ce bellicisme. À partir de 1945, l'horreur provoquée par la découverte du système d'extermination nazi contribua à désamorcer le nationalisme autoritaire en Europe. L'effondrement du communisme en Europe de l'Est, en 1989-1991, a toutefois ouvert la voie à une nouvelle exploitation des thèmes nationalistes, qui réveillent d'anciens antagonismes entre ethnies et religions. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Action française (l') antisémitisme bonapartisme Boulanger Georges décolonisation droite [2] État français Europe - Histoire - L'Europe des nationalismes fascisme FLN (Front de libération nationale) gaullisme Hitler Adolf impérialisme Le Pen Jean-Marie Libération Mussolini Benito national-socialisme Pétain Philippe racisme Résistance Révolution nationale

« La fin du XIX e siècle se caractérisa par une montée générale du nationalisme conservateur chez les grandes puissances ; la France n'en constitua qu'un exemple.

Nourrie par la conviction qu'avait chaque nation de sa supériorité et donc de son droit sacré à l'hégémonie, cette montée se traduisit par une vaste course à la colonisation et à l'armement et par un endoctrinement croissant des populations, chacun des nationalismes évoluant après la guerre de 1914-1918 sous une forme originale (fascisme italien, national-socialisme allemand).

Les deux guerres mondiales furent directement issues de ce bellicisme.

À partir de 1945, l'horreur provoquée par la découverte du système d'extermination nazi contribua à désamorcer le nationalisme autoritaire en Europe. L'effondrement du communisme en Europe de l'Est, en 1989-1991, a toutefois ouvert la voie à une nouvelle exploitation des thèmes nationalistes, qui réveillent d'anciens antagonismes entre ethnies et religions. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Action française (l') antisémitisme bonapartisme Boulanger Georges décolonisation droite [2] État français Europe - Histoire - L'Europe des nationalismes fascisme FLN (Front de libération nationale) gaullisme Hitler Adolf impérialisme Le Pen Jean-Marie Libération Mussolini Benito national-socialisme Pétain Philippe racisme Résistance Révolution nationale. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles