Naples. en italien Napoli. chef-lieu de la Campanie et de la province de son nom, troisième ville d'Italie et principal centre économique du Mezzogiorno. 1 200 000 habitants. Le noyau urbain, dans un site d'une grande beauté, non loin du Vésuve, est le centre d'une agglomération (3 millions d'habitants) qui s'étend sur 40 km, de Pouzzoles à Sorrente, le long de la côte et gagne l'intérieur des terres. La ville compte de nombreux palais et monuments (Castel Nuovo, Duomo, théâtre San Carlo) et a forgé une riche tradition culturelle (l'école napolitaine de peinture baroque, l'art lyrique...). Mais la constitution de l'unité italienne ne fut pas favorable à Naples, qui, perdant sa fonction de capitale, est devenue la « métropole-problème » de l'Italie avec ses vieux quartiers insalubres, l'arrivée massive de paysans quittant la terre, le chômage chronique, la délinquance organisée, la spéculation immobilière, la croissance désordonnée des quartiers périphériques. Le tremblement de terre de 1981 a aggravé les difficultés. Pourtant, la ville se transforme. Le centre a commencé à perdre ses habitants et à se rénover, un nouveau centre directionnel est bâti à Poggioreale, indices d'une évolution des fonctions urbaines. Mais, malgré le développement industriel qu'elle a connu après la Seconde Guerre mondiale (industries automobile et alimentaire), Naples, l'un des ports les plus importants de la Méditerranée et le premier d'Italie pour le trafic des voyageurs, demeure en proie au marasme économique qu'encouragent la corruption et l'emprise de la mafia napolitaine (la Camorra). L'histoire de la ville. Fondée au VIIe siècle avant J.-C. par les colons grecs de Cumes, Neapolis (« la ville nouvelle ») fut conquise par les Romains en 327 avant J.-C., mais conserva ses coutumes, sa langue et son administration grecque jusqu'au Ier siècle avant J.-C. Elle constitua sous l'empire un lieu de villégiature pour la haute société romaine et comptait déjà 30 000 habitants environ. Prise par les Ostrogoths en 493, elle revint aux Byzantins à l'issue de la « guerre gothique » (554) et s'érigea en duché pratiquement indépendant, malgré la suzeraineté lointaine de Constantinople, aux alentours du VIIIe siècle. Au XIe siècle, elle fut conquise par les Normands qui firent d'elle la capitale de leur royaume, au début du XIIe siècle, puis revint aux empereurs germaniques en 1194 avec l'ensemble du royaume de Sicile. Frédéric II y édifia une université d'État en 1224. Le pape Clément IV combattit les empereurs vers 1265 et installa Charles Ier d'Anjou à la tête des royaumes de Naples et de Sicile. Celui-ci, après la révolte des Vêpres siciliennes (1282), dut céder la Sicile et transféra sa capitale à Naples. Naples fut alors le cadre d'une brillante vie de cour ; les Angevins dotèrent la ville d'un nouveau port et l'ornèrent d'édifices de style gothique. À partir de l'avènement de la reine Jeanne, en 1343, la ville souffrit des querelles de la maison d'Anjou avant d'échoir aux Aragonais en 1442, qui la réunirent à la Sicile (royaume des Deux-Siciles, 1442-1458). Au coeur des guerres d'Italie, elle fut temporairement occupée en 1495 et 1501 par les rois de France Charles VIII et Louis XII. Durement gouvernée par des vices-rois, surchargée d'impôts, Naples s'appauvrit sous la tutelle espagnole ; elle se révolta sans succès en 1647-1648 et fut décimée par une épidémie de peste en 1656. Devenue aux termes de la convention de Vienne (1736) capitale du royaume indépendant des Deux-Siciles, elle bénéficia d'abord du despotisme éclairé des Bourbons d'Espagne, notamment sous Charles VII de Bourbon de 1735 à 1759 (construction de l'hospice des pauvres). Mais, en réaction à la tentative française d'établir une république Parthénopéenne (1799), les Bourbons adoptèrent une politique autoritaire et réactionnaire qui s'aggrava après la période napoléonienne, pendant laquelle Joseph Bonaparte puis Joachim Murat avaient gouverné le royaume (1806-1815). Le gouvernement absolu et étroitement policier des Bourbons, restaurés par le congrès de Vienne (1814-1815), provoqua deux soulèvements populaires et libéraux en 1820 et 1848, puis la marche sur Naples de Garibaldi (l'expédition des Mille, 1860), qui se conclut par le rattachement des Deux-Siciles au royaume d'Italie. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alphonse - NAPLES et SICILE - Alphonse II Jeanne - NAPLES - Jeanne Ire d'Anjou Louis - NAPLES - Louis Ier Louis - NAPLES - Louis II Louis - NAPLES - Louis III Roederer (Pierre Louis, comte) Les livres Italie - entrée triomphale de Garibaldi à Naples, le 7 septembre 1860, page 2622, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alphonse - ARAGON - Alphonse V le Magnanime Bonaparte camorra Campanie Capri carbonari Caruso Enrico Castellammare di Stabia Cavani Liliana Cavour (Camillo Benso, comte de) Championnet (Jean Étienne Vachier, dit) Charles - ESPAGNE - Charles III de Bourbon Charles - FRANCE - Charles VIII Chemises rouges coalitions Cumes De Filippo Eduardo Deux-Siciles (royaume des) Farinelli (Carlo Broschi, dit Carlo) Ferdinand François - DEUX-SICILES Frédéric - NAPLES - Frédéric Ier Garibaldi Giuseppe Grande-Grèce Ischia Italie (guerres d') Italie - Géographie - L'organisation de l'espace Italie - Géographie - La vie économique - L'industrie Italie - Histoire - Des seigneuries à la domination étrangère Italie - Histoire - La marche vers l'unité Italie - Histoire - Les communes et la lutte entre les papes et les empereurs Jeanne - NAPLES Lannoy (Charles de) Louis - FRANCE - Louis XII Louis - NAPLES Maradona Diego Armando M ezzogiorno Mille (expédition des) Morée Murat Joachim Paillasse Parthénopéenne (République) Pergolèse (Giovanni Battista Pergolesi, en français Jean-Baptiste) Phlégréens (champs) Pompéi Pontano (Giovanni, dit Pontanus) Porpora Nicola Antonio Portici révolutions européennes de 1848 Roger - Roger II Rosa Salvator Sacerdoce et de l'Empire (lutte du) San Carlo (théâtre de) Solimena Francesco Stabies Urbain - Urbain VI Utrecht Vésuve Virgile Zingarelli Nicola Antonio Les natifs de ce lieu Alfano Franco Ben (Benjamin Vautier, dit) Bernin (Gian Lorenzo Bernini, dit en français le) Capone (Alphonse, dit Al) Caruso Enrico Cellamare (Antonio del Giudice, prince de) De Filippo Eduardo De Roberto Federico Farinelli (Carlo Broschi, dit Carlo) Ferdinand Frédéric - NAPLES - Frédéric Ier François - DEUX-SICILES - François Ier de Bourbon François - DEUX-SICILES - François II de Bourbon Gesualdo Carlo Giordano Luca Leoncavallo Ruggero Leone Giovanni Marino Giambattista Muti Riccardo Porpora Nicola Antonio Roberto (Federico De) Rosi Francesco Sannazaro Jacopo Stace Tipo Maria Toto (Antonio Vincenzo Stefano Clemente, dit) Vico Giambattista Vigano Salvatore Zingarelli Nicola Antonio Les médias Europe - carte physique Europe - carte politique Italie - carte physique Italie - carte politique Les livres Méditerranée - usine sidérurgique de Bagnoli, près de Naples, page 3126, volume 6 Naples, page 3374, volume 6 Italie - Naples, avec, au premier plan, la chartreuse San Martino, page 2615, volume 5