N é en 1895 dans le sous-sol du Grand Café, à Paris, attraction foraine comme son ancêtre la lanterne magique, le cinéma, un siècle plus tard, est déjà riche d'une histoire et d'une mythologie, d'oeuvres classiques et de créateurs incontestés. Méprisé à sa naissance, il est aujourd'hui, ruban de rêves ou miroir de la réalité, reconnu septième dans la chronologie des arts, celui qui « ne dépend d'aucun mais les contient, les ordonne et les accorde tous en multipliant par la sienne propre leur puissance « (Élie Faure). Le cinéma est un procédé permettant d'enregistrer photographiquement des vues et de les projeter à une cadence assez rapide (de 16 à 25 images par seconde) pour que l'oeil ait l'impression du mouvement. Le même mot définit à la fois l'industrie, dite du cinéma (ou cinématographique), qui fabrique les matériels nécessaires à la mise en oeuvre de ce procédé (caméra, pellicule...), et les services de financement et de production, de commercialisation et de distribution, de mise en vente et d'exploitation des produits issus du procédé, les films. Les créateurs, comédiens, techniciens, qui contribuent à la matérialisation de ces films en utilisant les matériels de l'industrie, « font du cinéma «. Quant aux spectateurs qui se rendent dans des salles (lieux de vente) pour y voir (consommer) ces films, « ils vont au cinéma «. Ainsi, le mot cinéma définit à la fois un procédé photographique, une industrie et ses services, un lieu de spectacle, un loisir et un art... le septième. La technique L'analyse du mouvement Au cours du XIXe siècle, des physiciens, comme le Belge Joseph Plateau, avaient essayé d'utiliser le phénomène de la persistance des images rétiniennes, c'est-à-dire le fait que les impressions lumineuses mettent un dixième de seconde environ pour s'estomper sur le fond sensible de l'oeil. Il suffit, en effet, de substituer assez rapidement une image à une autre pour que la seconde se surimpressionne à la première sur la rétine. Si l'on compose une suite d'images offrant peu de différences de l'une à l'autre, les positions successives d'un marcheur, par exemple, et qu'on les présente à une cadence suffisamment élevée, l'oeil peut fondre les unes dans les autres ces différences : il « voit « un homme marcher. Mais la photographie naissante ne permettait pas de prendre des instantanés assez rapides pour analyser ainsi le mouvement. C'est donc avec des dessins que l'on a cherché d'abord à donner l'impression du mouvement : Émile Reynaud projeta, à la fin du siècle, les premiers dessins animés (saynètes colorées de douze à quinze minutes) à 500 000 visiteurs du musée Grévin. Entre-temps, le Français Étienne Jules Marey, les Américains Eadweard Muybridge et Thomas Edison, entre autres, réussirent l'analyse d'un mouvement réel. Cependant, les images demeuraient sautillantes ou trop peu lumineuses. De nombreux chercheurs, en maints pays, s'efforcèrent de trouver une véritable synthèse du mouvement. Les frères Lumière expérimentèrent prudemment, au long de l'année 1895, leur invention qui permettait de faire avancer par saccades successives un film de 35 mm de largeur, grâce à des griffes s'engageant en ses perforations latérales. Dans ce mécanisme astucieux qui servait à la prise de vues et à la projection, un excentrique à came commandait la substitution d'une image à une autre, cependant qu'un obturateur circulaire interceptait le faisceau lumineux. Ainsi obtenait-on une série de photographies et de projections fixes aux vues parfaitement positionnées. L'oeil ne percevait pas les brefs instants où l'écran était noir pendant le déplacement du film, et l'inertie rétinienne recréait le mouvement. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats dessin animé - Les origines Edison Thomas Alva Lumière (les frères) Marey Étienne Jules Plateau Joseph Antoine Reynaud Émile Caméra, pellicule, projecteur Une première séance, non commerciale, eut lieu à Paris le 22 mars 1895 ; on projeta la Sortie des ouvriers de l'usine Lumière. Le 1er juin 1895, toujours en privé, Louis Lumière présenta à Lyon plusieurs films, dont l'Arroseur arrosé. À partir du 28 décembre de la même année, les séances publiques et payantes, à Paris, eurent un tel succès que les Lumière mirent immédiatement en fabrication deux cents appareils. Ces boîtes légères étaient à la fois des caméras permettant d'impressionner le film négatif, ou pellicule, des tireuses de bandes positives et des mécanismes de projection qu'on plaçait devant une lanterne. Les appareils actuels, caméras et projecteurs, fonctionnent encore sur le même principe (presque dès l'origine, la « croix de malte « a été utilisée concurremment à la came). La vitesse de défilement adoptée pour le muet fut de 16 images/seconde. Le cinéma parlant, lorsqu'il se développa à partir de 1927, adopta la cadence de 24 images/seconde, ce qui permettait d'améliorer la qualité sonore. Le format des films s'est diversifié : les amateurs bénéficient de la transformation du 8 mm en super-huit, dont l'image est plus grande ; le 9,5 mm, lui, a presque disparu. Le format semi-professionnel de 16 mm est très utilisé par les organismes de télévision, l'enseignement, l'industrie, la production documentaire. Le cinéma commercial, généralement, produit et diffuse les films en format 35 mm. Le 70 mm est beaucoup plus rarement utilisé. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats caméra croix de Malte documentaire France - Arts - Cinéma - Introduction Lumière (les frères) négatif pellicule - 2.PHOTOGRAPHIE projecteur Les livres cinéma - la lanterne magique, page 1110, volume 2 cinéma - le Phénakistiscope, inventé par Joseph Plateau en 1833, page 1111, volume 2 cinéma - le Praxinoscope, page 1111, volume 2 cinéma - schéma de la caméra professionnelle Arriflex 535 auto-silencieuse, page 1112, volume 2 cinéma - tournage de Tess (1979), page 1112, volume 2 cinéma - la caméra muette (aux studios Edison, en 1915), page 1113, volume 2 cinéma - la caméra s'envole avec Claude Lelouch, en 1986, page 1113, volume 2 cinéma - la caméra Technicolor avec le comédien Burt Lancaster, en 1952, page 1113, volume 2 cinéma - la caméra court derrière Isabelle Huppert, lors du tournage de Coup de torchon, de Bertrand Tavernier, en 1981, page 1113, volume 2 film - lecture d'un film, page 1900, volume 4 Son et couleur Dès le début, le cinéma s'est voulu sonore. On a essayé de remplacer le pianiste qui improvisait en accompagnant un film par des disques synchronisés. En 1912, le système Gaumont offrait régulièrement aux 5 000 spectateurs du Gaumont-Palace de Paris des films parlants et même musicaux. Des progrès décisifs furent accomplis dans les années vingt, mais les producteurs n'étaient pas pressés de diffuser un cinéma sonore plus onéreux que le muet. Pourtant la possibilité de reproduire le son photographiquement sur une piste courant le long du film permit cette diffusion après le triomphal succès du Chanteur de jazz aux États-Unis, en 1927. À notre époque, la piste photographique est, dans certains cas, remplacée par une ou plusieurs pistes magnétiques. Depuis ses débuts, également, le cinéma, héritier de la lanterne magique, a recherché la couleur. Les films furent d'abord colorés au pinceau, image par image, puis au pochoir. Nombreuses étaient les recherches visant à obtenir des « couleurs naturelles «. Gaumont mit au point un procédé qui fonctionna régulièrement, à partir de 1912, au Gaumont-Palace. C'est avec ce procédé que fut filmé à Paris le défilé de la Victoire, en 1919. Par la suite, de nombreux films furent réalisés avec des techniques diverses, mais il fallut attendre 1935 pour voir se réaliser d'une façon simple l'impression directe des couleurs sur la pellicule. Le film Kodachrome le permettait grâce à la superposition de trois couches d'émulsions, sensibles chacune à une couleur fondamentale. L'association des sociétés américaines Kodak et Technicolor allait permettre au film couleur d'augmenter son audience. Mais il ne supplanta le noir et blanc que dans la seconde moitié du siècle. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Gaumont Léon Kodak sonorisation Technicolor Les médias Clouzot Henri Georges Les livres film - prise de son lors d'un tournage en intérieur à Paris, page 1901, volume 4 Dimensions Le relief fit aussi l'objet de recherches qui, à ce jour, n'ont pas donné les résultats escomptés par les industriels et commerçants du cinéma. Les quelques films tournés en trois dimensions (3D) imposaient en effet aux spectateurs le port de lunettes et aux salles l'installation d'écrans spéciaux, contraintes excessives compte tenu de la médiocrité, spectaculaire et artistique, des effets obtenus. De même se préoccupa-t-on, très tôt et avec de meilleurs résultats, d'accroître la surface de l'écran pour y faire tenir de plus grands spectacles. Ainsi, Abel Gance utilisa trois écrans, en 1926, pour y projeter les images de son Napoléon. Dans les années cinquante, pour faire pièce à la concurrence de la télévision, on eut recours au Cinérama, au CinémaScope, au Todd AO, procédés optiques permettant d'agrandir l'écran, en particulier dans sa largeur. Plus récemment encore, l'écran sphérique de la Géode, à la Cité des Sciences et de l'Industrie de Paris, propose une surface de projection qui dépasse largement les limites du champ d'une vision normale... Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats CinémaScope Cinérama Géode (la) Napoléon Todd (Avram Goldenbogen, dit Michael ou Mike) Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats effets spéciaux film - Introduction Les livres Lumière (les frères), page 2934, volume 6 film - le rôle de l'habilleuse, page 1902, volume 4 film - montage, page 1903, volume 4 film - banc-titre, page 1903, volume 4 L'industrie La production Responsable financier de la fabrication d'un film, le producteur joue le premier rôle, irremplaçable, dans l'industrie du cinéma, lui fournissant, avec ses capitaux, l'énergie indispensable à son fonctionnement. La mention de son nom - « Untel présente « -, en tête du générique, atteste ce rôle primordial. Car le film est d'abord une marchandise dont la conception, la mise en chantier et les finitions sont conditionnées par l'existence préalable de capitaux. Ceux-ci, en économie libérale, proviennent d'investisseurs privés, individus ou entreprises auxquels, dans le système socialiste, se substituait l'État. Mais, quelle que soit leur origine, l'importance de ces capitaux détermine la richesse de l'industrie cinématographique d'une nation et en garantit, comme dans tout secteur économique, la prééminence sur le marché intérieur et la compétitivité à l'étranger. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats film - Conception et préparation - Du synopsis au découpage producteur Les artisans. À ses débuts, le cinéma n'avait à fournir qu'un marché étroit dont les points de vente (salles) étaient rares et les consommateurs (spectateurs) peu exigeants. Les premiers films, très courts, étaient tournés rapidement, à la lumière du jour, face à une toile peinte, avec des comédiens parents et amis : ils ne coûtaient pas cher... Mais, le succès aidant, la demande se fit pressante : il fallut construire des salles, donc multiplier les copies de films dont la durée et la qualité devenaient arguments de vente. Seules des entreprises à fortes capacités financières furent en mesure de faire face au développement accéléré d'une industrie soumise, comme les autres, aux contraintes d'une concurrence fatale aux plus faibles. Pathé et Gaumont en France, Edison et la Kalem aux États-Unis, la Nordisk au Danemark : partout où fut perçu, à l'aube du XX e siècle, le brillant avenir d'une invention naguère « attraction foraine «, apparurent d'importantes structures industrielles, les premières sociétés de production de films. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Edison Thomas Alva Gaumont Léon Pathé Les magnats. Ces sociétés, en général, contrôlaient tout le processus de production, de la fabrication des matériels et des matières premières (caméras, pellicule...), à la propriété des studios, laboratoires et salles de spectacle, en passant par la réalisation des films, fins et moyens de l'industrie cinématographique. C'est sur ces bases monopolistiques qu'Hollywood bâtit son empire, après la Première Guerre mondiale qui ruina, entre autres, l'hégémonie acquise avant le conflit par les producteurs européens. C'est alors qu'apparurent, à la tête des studios, les magnats de l'industrie hollywoodienne, les Louis B. Mayer, les frères Warner, William Fox, David Selznick, Samuel Goldwyn, entre autres, qui, soucieux avant tout de rentabilité et de parts de marché, menaient à la baguette créateurs et techniciens, comédiens et publicistes. Avec eux est née la légende du producteur au cigare entre les dents, grand consommateur de caviar, de whisky et de starlettes, grossier, inculte et, par surcroît, « étranger «. Caricature, bien sûr, qu'un prestigieux cinéaste, Billy Wilder, a justement nuancée : « Ces gens d'Europe centrale possédaient l'énergie propre aux gens d'origine humble qui ont été ferrailleurs, voyageurs de commerce, bouchers, puis propriétaires de salles miteuses. Si analphabètes qu'ils fussent, il y avait en eux une passion, un engagement total [...]. Quand ils sentaient qu'un projet pouvait avoir du succès [...], ils allaient avec joie au mont-de-piété pour déposer tout ce qu'ils avaient. « Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Goldwyn (Schmuel Gelbfisz ou Goldfish, dit Samuel) Hollywood - Un essor prodigieux Mayer (Eliezer, dit Louis Burt) Metro Goldwyn Mayer Pictures Selznick David Oliver Warner Bros Wilder (Samuel, dit Billy) Les livres film - signature du contrat du légendaire Autant en emporte le vent, le 24 août 1938, page 1900, volume 4 Hollywood - Autant en emporte le vent (1939), page 2381, volume 5 Hollywood - Chantons sous la pluie (1952), page 2383, volume 5 Hollywood - le producteur Darryl F.Zanuck, page 2383, volume 5 Les joueurs. Ces « nababs « disparurent dans les années soixante sous les coups des lois antitrust et de la concurrence de la télévision, abandonnant les cordons de la bourse à des producteurs indépendants souvent désargentés, mais animés par la même passion et la même folie, car selon l'un d'eux : « S'il n'est pas nécessaire d'être fou pour faire du cinéma, cela aide ! « Ces indépendants ne peuvent plus assurer seuls le financement de films dont les coûts de production atteignent des sommets toujours dépassés : 25 millions de francs pour un long métrage, en 1992, en France ; des dizaines de millions de dollars aux États-Unis. Les uns, comme les Américains Lucas, Coppola, Spielberg, également cinéastes, risquent fortune et carrière sur chacune de leurs superproductions. Ailleurs, en Europe, les Pierre Braunberger, Claude Berri, Yves Robert, Dino De Laurentiis, Carlo Ponti, etc., se transforment en collecteurs de fonds pour mener à bien leurs entreprises, soit en s'associant à des partenaires étrangers pour « monter « une coproduction ; soit en s'assurant le concours financier d'une chaîne de télévision soucieuse d'être la première à diffuser sur son petit écran ce programme haut de gamme qu'est un film ; soit en sollicitant des mécènes, fondations, banques, à la recherche de prestige et de placements ; soit encore en obtenant de l'État une aide à la création d'un film à fort coefficient culturel. Si nombre de ces producteurs sont amenés à gérer la mosaïque d'intérêts associés dans l'aventure d'un film, tous restent fondamentalement des joueurs dont les numéros sont des cinéastes et la martingale une éthique artistique. Ils ne prétendent plus, comme aux temps d'Hollywood, être le patron de l'entreprise film dont le créateur ne serait que l'employé. Bien au contraire, ils partagent avec celui-ci le même rêve, celui de faire un grand film, conscients de ne pouvoir atteindre cet objectif commun sans partager aussi confiance, respect et amitié. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Berri (Claude Langmann, dit Claude) Braunberger Pierre Coppola Francis Ford De Laurentiis Dino film - Ceux du générique - Le producteur Lucas George mécénat - Le mécénat moderne Ponti Carlo Robert Yves Spielberg Steven Les livres film - Henri Verneuil préparant Mayrig (1991), page 1902, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats film - Ceux du générique - Le producteur film - Conception et préparation - Du synopsis au découpage producteur Les médias Hollywood - grandeur et décadence La distribution À la demande du producteur, le distributeur va se charger de la commercialisation du film, c'est-à-dire de sa publicité et de son implantation (sortie) dans les lieux de vente (salles) pour le faire connaître et voir du public le plus vaste. Ayant pris connaissance du produit (film), de sa nature, de sa tonalité, de son style, le distributeur détermine, avec le producteur et les auteurs, l'image qu'il convient d'en donner, à travers les médias, au public à sensibiliser (cible). Puis il en négocie avec les propriétaires de salles (exploitants) la date et la surface de vente. La date. Elle est choisie en fonction de la cible. S'il s'agit d'un public jeune, le film doit sortir pendant les vacances scolaires ; comédies gaies, productions à grand spectacle sont recherchées au moment des fêtes de fin d'année ; les films d'auteur attendent la rentrée universitaire et les succès escomptés font repartir la fréquentation après le creux de l'été (aux États-Unis, en revanche, ils sortent en juillet-août). Toute erreur dans le choix de cette date peut compromettre le succès d'un film qui doit être livré en phase avec le désir et la disponibilité supposés de son public potentiel, et ne pas affronter la concurrence de produits de même nature, mais d'un poids médiatique plus décisif. La surface de vente. Elle découle des choix d'image et de date. Ainsi, le distributeur sélectionne, pour une oeuvre réputée culturelle, un nombre limité d'écrans, lui évitant d'être projetée devant des fauteuils vides, signe d'échec dont le « bouche à oreille « - cette information incontrôlable et décisive que se transmettent les spectateurs - amplifierait l'écho négatif. À l'inverse, il décidera de présenter le même jour, dans des centaines de salles de grande capacité, un film à fort potentiel commercial, pour répondre à l'attente provoquée par la publicité et s'assurer, au plus vite, du maximum de recettes avant que le redoutable bouche à oreille ne sonne éventuellement le glas de la carrière d'un navet. Parallèlement, le distributeur organise la promotion avec l'attaché(e) de presse qui montre le film aux journalistes de tous les médias, veille à la parution de leurs articles au bon moment et détermine, auprès des radios et chaînes de télévision, les passages à l'antenne des auteurs et comédiens. En même temps, le distributeur, en accord avec le producteur, définit la forme et l'importance de l'effort publicitaire sur les divers supports : la presse, l'affichage, voire la création d'objets, gadgets, vêtements, etc. évoquant clairement le film ( Batman, Dick Tracy et nombre de productions Disney ont bénéficié de ce type de lancement). Là encore, une erreur d'appréciation peut être fatale et, frappant à côté de sa cible, la publicité risque de nuire à l'audience d'une oeuvre, quelle qu'en soit la qualité. Le jour de la sortie, à l'heure de la première séance, trois hommes sont particulièrement anxieux devant un cinéma. Que la foule se presse au guichet et deux d'entre eux, le producteur et le réalisateur, se congratulent : « Quel beau film ! « Mais si personne ne se présente à la caisse, les mêmes se retournent en colère vers le troisième, le distributeur : « Vous vous êtes trompé !... « Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Disney (Walter Elias, dit Walt) - Le groupe Disney Les livres film - la cabine de projection, très moderne, du cinéma parisien le Max Linder, page 1905, volume 4 film - une cabine de projection en 1924,, page 1905, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats film - La sortie du film L'exploitation Le spectacle cinématographique est né dans un sous-sol, celui du Grand Café, boulevard des Capucines à Paris, où les frères Lumière, le 28 décembre 1895, organisèrent la première projection publique et payante de leurs films. Ensuite, et jusqu'au tournant du siècle, les spectateurs durent se satisfaire, pour tromper leur appétit d'images, de l'inconfort de salons pour noces et banquets, d'écoles désaffectées, voire d'églises abandonnées où une toile sur un mur, un projecteur à manivelle en face et des bancs de bois entre les deux esquissaient la future salle de cinéma. Puis théâtres et music-halls réservèrent une place de choix, parmi les numéros de clowns et de chanteurs, à cette nouvelle et lucrative attraction. Enfin apparurent un peu partout des installations fixes, vouées aux projections, comme ces hangars, aux États-Unis, qu'on baptisa Nickel Odeons parce qu'il suffisait d'un Nickel, d'une valeur de 5 cents, pour y entrer. Les propriétaires de ces établissements - en France, ils avaient le statut de « forains « - furent les premiers exploitants du cinéma. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats France - Arts - Cinéma - Introduction music-hall - La chanson triomphante L'eldorado. Très vite, ces pionniers de l'exploitation se rendirent à l'évidence : il fallait offrir à l'innombrable public un autre accueil que celui des baraques et des hangars. En même temps qu'eux, des fabricants de matériel et de films, comme les frères Pathé ou Léon Gaumont en France, érigèrent de somptueux palais dont les frontons promettaient pompes et cérémonies fastueuses : Eldorado, Alcazar, Excelsior, Central Park, Riviera, Rex, Capitol... Aux commandes de leurs vaisseaux de marbre et de dorures - dont certains pouvaient embarquer plus de 6 000 passagers (le Roxy à New York, le Gaumont Palace à Paris) -, les exploitants étaient alors les potentats d'une industrie dont ils orientaient les choix avec de péremptoires : « Mon public n'aime pas ça ! « Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats France - Arts - Cinéma - L'industrie du rêve Gaumont Léon Pathé La case départ. Au long des années cinquante, sollicités par les résidences secondaires et la lucarne de la télévision, les spectateurs se mirent à déserter les cinémas, qui fermèrent leurs portes par centaines. Les industries cinématographiques britannique et allemande ne se sont toujours pas relevées d'un sinistre qui devait frapper à mort leur cousine italienne trois décennies plus tard. En revanche, aux États-Unis et en France, la catastrophe fut évitée avec la mise en oeuvre d'une audacieuse politique de multiplication des écrans par miniaturisation des salles : des complexes de trois, cinq, voire vingt et une salles (comme à Toronto), proposaient ainsi un éventail élargi de films à un public certes réduit, mais exigeant. L'exploitation, à l'instar de la production et de la distribution, s'est mise à l'écoute des goûts et des besoins du public. Dernier signe de cette capacité d'adaptation, le récent retour des grandes salles équipées des matériels les plus modernes. Ainsi la boucle est bouclée... Comme à l'époque des pionniers, le cinéma doit à nouveau inventer sans cesse son avenir. Les Lumière et les Méliès d'alors s'appellent aujourd'hui Spielberg, Wenders, Annaud, Scorsese, Rohmer... ; ils ne sont plus des illusionnistes de foire, mais des artistes. Or, leur responsabilité est la même : l'existence et la prospérité d'une industrie. Complétez votre recherche en consultant : Les livres film - la cabine de projection, très moderne, du cinéma parisien le Max Linder, page 1905, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats film - La sortie du film Les livres cinéma - le Gaumont Palace, page 1115, volume 2 France - publicité de la Gaumont, page 2046, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats FEMIS Les médias cinéma - panorama du cinéma mondial cinéma - le cinéma français en chiffres L'art Les pionniers La présentation d'images plus ou moins animées, accompagnées d'un commentaire oral, est un spectacle ancien. Ainsi, la lanterne magique jouit d'une grande popularité du XVIIIe au début du XXe siècle. Mais ce n'est qu'au XIXe siècle que l'on s'efforça vraiment de représenter le mouvement, par une série de dessins ou de photographies, défilant à un rythme rapide et saccadé, et on peut dater de 1895 et de l'invention des frères Lumière la naissance du cinéma. Dès le début du cinéma, on s'efforça de réaliser des spectacles à intrigue. Pourtant la plupart des films n'étaient encore que de courts reportages en noir et blanc, jugés moins divertissants que la lanterne magique. Mais le cinéma prit un nouvel essor avec l'apparition de films plus longs, présentant une action mouvementée, tels l'Attaque d'une mission en Chine (1900) des Anglais Robert W. Paul, G. A. Smith et James Williamson, le Voyage dans la Lune ( 1902) du Français Georges Méliès et le Vol du grand rapide (1903) de l'Américain Edwin S. Porter. Entre 1895 et 1914, Georges Méliès réalisa plus de cinq cents films dont certains atteignaient une quinzaine de minutes de projection. Mais c'est Charles Pathé qui donna à cet art nouveau son premier essor, en fondant en 1900 une maison de production de films et en monopolisant peu à peu toutes les industries touchant au cinéma. L'exemple de Pathé fut suivi par Léon Gaumont, puis par la société Éclair. Ces trois firmes françaises, dont la production de drames et de farces alimentait environ 40 % du marché mondial, détenaient alors la suprématie devant les Italiens, spécialistes des films historiques à grand spectacle comme les Derniers Jours de Pompéi (1909). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats France - Arts - Cinéma - L'industrie du rêve Gaumont Léon Méliès Georges Pathé Le muet La Première Guerre mondiale ayant ruiné les industries française, italienne, britannique, allemande et même danoise, le cinéma suédois se fit remarquer par ses qualités artistiques (Mauritz Stiller : le Trésor d'Arne, 1919 ; Victor Sjöström : la Charrette fantôme, 1920). Mais, sur le plan commercial, on assista au triomphe d'Hollywood que servaient de grands talents (metteurs en scène : David W. Griffith, Thomas Ince, Cecil B. De Mille, Erich von Stroheim, Mack Sennett ; vedettes de renommée mondiale : Mary Pickford, Douglas Fairbanks, Charlie Chaplin, Gloria Swanson, Rudolph Valentino) et le caractère très divertissant de sa production. De 1920 à 1930, pourtant, d'autres cinématographies s'imposèrent brillamment : l'Union soviétique, tirant parti des leçons de Griffith et des Suédois, réalisa, dans une veine épique et politique, des chefs-d'oeuvre de montage, tels le Cuirassé Potemkine (1925), de Serge Eisenstein, la Mère (1926), de Vsevolod Poudovkine, et la Terre (1930), d'Aleksandr Dovjenko. De son côté, l'Allemagne créa une école expressionniste représentée notamment par Robert Wiene ( le Cabinet du docteur Caligari , 1920), Fritz Lang (le Docteur Mabuse, 1922), F.W. Murnau ( le Dernier des hommes , 1924), G.W. Pabst ( la Rue sans joie , 1925) et E.A. Dupont ( Variétés, 1925). Enfin, entre autres grands metteurs en scène de l'époque, il faut citer le Danois Carl Theodor Dreyer, auteur de la Passion de Jeanne d'Arc (1928). Mais ce sont les États-Unis qui attirèrent quelques-unes des plus fortes personnalités du cinéma européen : Lubitsch, Lang, Murnau, Emil Jannings, Pola Negri, Marlene Dietrich, Stiller, Greta Garbo, Lars Hanson, avec d'autres réalisateurs et acteurs d'origine européenne comme Chaplin, von Stroheim, Rex Ingram, King Vidor et Frank Borzage ; ils donnèrent à Hollywood une suprématie que nul ne semblait pouvoir lui disputer. À signaler surtout, dans cette production d'Hollywood, les films d'Erich von Stroheim ( Folies de femmes , 1922 ; les Rapaces, 1923) et ceux de Charlie Chaplin ( le Kid, 1920 ; le Pèlerin, 1923 ; la Ruée vers l'or, 1925). En France, pendant ce temps, on remarquait les oeuvres de Louis Delluc (la F emme de nulle part, 1922), de Marcel L'Herbier (l'Inhumaine, 1923), d'Abel Gance (Napoléon, 1927), de Jean Epstein (Coeur fidèle, 1923), de Jacques de Baroncelli (Pêcheurs d'Islande, 1924), de Jacques Feyder (Crainquebille, 1923), de Jean Renoir (Nana, 1926), de René Clair (Paris qui dort, 1923). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Borzage Frank Chaplin (Charles Spencer, dit Charlie) Clair (René Chomette, dit René) De Mille Cecil Blount Delluc Louis Dietrich (Maria Magdalena von Losch, dite Marlene) diva Dovjenko Aleksandr Petrovitch Dreyer Carl Theodor Dupont Ewald Andre Eisenstein Sergueï Mikhaïlovitch Epstein Jean Fairbanks - Fairbanks Douglas Elton Ullman Feyder (Jacques Frédérix, dit Jacques) France - Arts - Cinéma - Crise de croissance Gance Abel Garbo (Greta Louisa Gustafsson, dite Greta) Griffith David Wark Ince Thomas Harper Jannings (Theodor Friedrich Emil Janenz, dit Emil) L'Herbier Marcel Lang Fritz Lubitsch Ernst Murnau (Friedrich Wilhelm Plumpe, dit Friedrich) Napoléon Negri (Barbara Apolonia Chalupiec, dite Pola) Pabst Georg Wilhelm Pickford (Gladys Mary Smith, dite Mary) Poudovkine Vsevolod Renoir Jean Sennett (Michael Sinnott, dit Mack) Sjöström Victor Stiller (Mosche, dit Mauritz) Stroheim (Erich von) Swanson (Gloria Josephine Mae Swenson, dite Gloria) Valentino (Rodolfo Guglielmi, dit Rudolph) Vidor King Wiene Robert Les livres cinéma - Charlie Chaplin, les Temps modernes (1936), page 1110, volume 2 film - une cabine de projection en 1924,, page 1905, volume 4 Hollywood - David Wark Griffith (assis) pendant le tournage d'Intolérance (1916), page 2380, volume 5 Le triomphe du parlant Peu avant 1930, la crise frappa Hollywood. C'est alors qu'on lança sur le marché une invention déjà ancienne : le film parlant. Les États-Unis, ayant acheté les brevets européens, espérèrent monopoliser définitivement l'industrie cinématographique, mais ils se heurtèrent à de vives résistances en Allemagne, où parurent des films parlants très réussis (l'Ange bleu, de Josef von Sternberg, en 1930 ; Le congrès s'amuse, d'Eric Charell, en 1931), au Danemark et en Suède. Pourtant les débuts du cinéma parlant en Europe furent pénibles. Hollywood, fort de sa brochette de vedettes, Al Jolson, Maurice Chevalier, Jeanette MacDonald, Greta Garbo, Gary Cooper, Clark Gable, Leslie Howard, satisfaisait les goûts légers de l'époque du jazz et des cocktails, tout en produisant d'ailleurs des films de plus haute tenue, dus surtout à John Ford (le Mouchard, 1935 ; les Raisins de la colère, 1940), Frank Capra (New York-Miami, 1934) et Walt Disney (Blanche-Neige et les Sept Nains, 1937). En Europe, seul le cinéma français atteignit un niveau élevé, grâce à des expériences d'avant-garde comme celles de Luis Buñuel (Un chien andalou, 1929) et de Jean Cocteau (le Sang d'un poète, 1931). Une nouvelle école, qui s'attachait à la peinture des caractères et cherchait à recréer le milieu, le climat moral et social, apparut avec René Clair (Sous les toits de Paris, 1930 ; À nous la liberté, 1931), Julien Duvivier (Pépé le Moko, 1937), Jean Renoir (la Grande Illusion, 1937 ; la Règle du jeu, 1939) et Marcel Carné (Quai des Brumes, 1938). À signaler aussi, dans un genre plus léger, les films de Sacha Guitry et de Marcel Pagnol. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ange bleu (l') Buñuel Luis Capra Frank Carné Marcel Chevalier Maurice Clair (René Chomette, dit René) Cocteau Jean Cooper (Frank James, dit Gary) Disney (Walter Elias, dit Walt) Duvivier Julien Ford (Sean Aloysius O'Fearna, dit John) France - Arts - Cinéma - Âge d'or et années noires France - Arts - Cinéma - L'apprentissage de la parole Gable William Clark Garbo (Greta Louisa Gustafsson, dite Greta) Grande Illusion (la) Guitry (Alexandre, dit Sacha) MacDonald Jeanette Pagnol Marcel Renoir Jean Sternberg (Jonas, dit Josef von) Les livres film - tournage des Mystères de Paris (1935), page 1902, volume 4 Hollywood - tournage du Roman de Marguerite Gautier (1937), de George Cukor, page 2381, volume 5 Hollywood - le réalisateur Frank Capra (assis) et James Stewart, page 2381, volume 5 Nouvelles vagues La Seconde Guerre mondiale stimula la production cinématographique de plusieurs pays. Le cinéma suédois donna plusieurs oeuvres de réputation mondiale, par exemple Mademoiselle Julie, d'Alf Sjöberg (1951), Elle n'a dansé qu'un seul été, d'Arne Mattson (1951), et surtout les films d'Ingmar Bergman (Sourires d'une nuit d'été, 1955 ; le Septième Sceau, 1956 ; les Fraises sauvages, 1957 ; la Source, 1960). Le néoréalisme italien produisit des chefs-d'oeuvre, comme Rome, ville ouverte, de Rossellini (1945), le Voleur de bicyclette, de De Sica (1948), La terre tremble, de Visconti (1948), et la Strada, de Federico Fellini (1954). Relevant d'une autre inspiration, mais avec un égal succès, Antonioni donna le Cri (1957), la Nuit (1960), etc. Le cinéma britannique s'illustra, sous l'impulsion d'Arthur Rank, par Henry V, de Laurence Olivier (1945), Brève Rencontre, de David Lean (1945), et le Troisième Homme, de Carol Reed (1949). Les États-Unis conservèrent leur position, grâce à des metteurs en scène de talent tels que John Huston ( le Trésor de la Sierra Madre, 1948), Fred Zinnemann ( Le train sifflera trois fois , 1952), Elia Kazan ( Sur les quais, 1954) et surtout Orson Welles (Citizen Kane , 1941 ; la Dame de Shanghai , 1948). Cependant, inquiets de la concurrence que la télévision faisait au cinéma, les producteurs d'Hollywood cherchèrent à s'affirmer plutôt par des innovations techniques du genre CinémaScope que par un effort artistique. Ils se heurtèrent à la vitalité du cinéma européen qu'illustrait une nouvelle lignée de metteurs en scène français. Marcel Carné, après avoir réalisé les Visiteurs du soir e n 1942 et les Enfants du paradis e n 1945, donna les Tricheurs e n 1958. Henri-Georges Clouzot réalisa des films réalistes ( le Corbeau , 1943 ; le Salaire de la peur, 1953). André Cayatte signa des films à thèse (Justice est faite, 1950). Citons encore Claude Autant-Lara ( le Diable au corps , 1947), René Clément ( Jeux interdits, 1952), puis également, au prix d'une rupture radicale avec les Anciens, les cinéastes dits de la Nouvelle Vague (Claude Chabrol, Jean-Luc Godard, Alain Resnais, François Truffaut, Jacques Rivette, Éric Rohmer, etc.). L'Allemagne, avec Helmut Käutner et Rolf Thiele, fit également sentir son influence, ainsi qu'un nombre croissant de pays, tels que l'Espagne (Bardem : la Mort d'un cycliste , 1955), la Hongrie (Miklós Jancsó), la Tchécoslovaquie (Milo? Forman), et, hors d'Europe, le Mexique (Buñuel : Los Olvidados, 1950), l'Inde (Satyajit Ray), le Japon (Akira Kurosawa, Kenji Mizoguchi, Yasujir? Ozu). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Antonioni Michelangelo Autant-Lara (Claude Autant, dit Claude) avant-garde Bardem Juan Antonio Bergman Ingmar Buñuel Luis Carné Marcel Cayatte André Chabrol Claude CinémaScope Citizen Kane Clément René Clouzot Henri Georges De Sica Vittorio Fellini Federico Forman Milos France - Arts - Cinéma - Classiques ou conservateurs France - Arts - Cinéma - Nouvelle vague, nouvelle donne Godard Jean-Luc Huston John Jancsó Miklós Kazan (Elia Kazanjoglous, dit Elia) Kurosawa Akira Lean David Mizoguchi Kenji néoréalisme Nouvelle Vague Olivier (sir Laurence Kerr, dit Laurence) Ozu Yasujiro Rank (lord Joseph Arthur) Ray Satyajit Reed (sir Carol) Resnais Alain Rivette Jacques Rohmer (Maurice Henri Joseph Scherer, dit Éric) Rossellini Roberto Sjöberg Alf Truffaut François Visconti (comte Luchino Visconti di Modrone, dit Luchino) Voleur de bicyclette (le) Welles Orson Zinnemann Fred Les livres film - tournage des Oiseaux (1963), page 1901, volume 4 film - tournage du Locataire (1976), page 1901, volume 4 film - dessin par Alexandre Trauner d'un décor de la Vie privée de Sherlock Holmes (1970), page 1904, volume 4 Hollywood - Citizen Kane (1941), page 2383, volume 5 À l'aube du second siècle Parmi les nombreux réalisateurs qui se sont révélés plus récemment, on peut citer les Français Michel Deville, Alain Corneau, Jean-Jacques Annaud, Luc Besson, Jacques Doillon, Maurice Pialat, Claude Sautet, Bertrand Tavernier, André Téchiné ; les Italiens Bernardo Bertolucci, Luigi Comencini, Marco Ferreri, Nanni Moretti, Ermanno Olmi, Dino Risi, Francesco Rosi, Ettore Scola ; les Américains Stanley Kubrick, Woody Allen, Robert Altman, John Cassavetes, Francis Ford Coppola, Michael Cimino, Steven Spielberg ; les Canadiens Denys Arcand et Gilles Carle ; l'Espagnol Pedro Almodovar ; le Grec Theo Angelopoulos ; le Russe Andreï Tarkovski ; l'Allemand Wim Wenders ; les Suisses Claude Goretta et Alain Tanner ; les Britanniques Ken Loach, Stephen Frears, John Boorman ; le Danois Bille August, et bien d'autres. Le cinéma a cent ans. Il a su, le premier dans l'histoire de l'humanité, fixer sur des millions de kilomètres de pellicule l'image vivante, l'univers sonore, la réalité et l'âme de son époque. Témoin du XX e siècle, il en fut aussi longtemps le loisir favori, et, s'il ne l'est plus au jour de son centenaire, son avenir n'en paraît pas menacé pour autant. Car le cinéma s'est forgé un langage universel et s'est doté de chefs-d'oeuvre exemplaires que maints talents, à travers le monde, ambitionnent de surpasser. Ainsi s'écriront en lettres de son et de lumière les nouvelles pages de l'histoire d'un art déjà majeur alors qu'il n'était, il y a un siècle, qu'une attraction foraine. Pour affronter l'an 2000, technique et industrie cinématographiques évolueront et s'adapteront, comme par le passé. Et l'art fera le reste... Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Allen (Allen Stewart Konigsberg, dit Woody) Almodóvar Pedro Altman Robert Angelopoulos (Theodhoros, dit Theo) Annaud Jean-Jacques Arcand Denys August Bille Bertolucci Bernardo Besson Luc Boorman John Carle Gilles Cassavetes John Cimino Michael Comencini Luigi Coppola Francis Ford Corneau Alain Cronenberg David Deville Michel Doillon Jacques Ferreri Marco France - Arts - Cinéma - Génération quatre-vingt-dix Frears Stephen Goretta Claude Kubrick Stanley Loach Kenneth Moretti Nanni Olmi Ermanno Pialat Maurice Risi Dino Rosi Francesco Sautet Claude Scola Ettore Spielberg Steven Tanner Alain Tarkovski Andrei Tavernier Bertrand Téchiné André Wenders (Wilhelm, dit Wim) Les livres film - décors et trucages en extérieur pour Winds of War (1983), page 1904, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats star Les livres cinéma - Bouge pas, meurs, ressuscite, de Vitali Kanevski (1990), page 1116, volume 2 cinéma - le Magicien d'Oz, de Victor Fleming (1939), page 1116, volume 2 cinéma - Autant en emporte le vent, de Victor Fleming (1939), avec Clark Gable et Vivien Leigh, page 1116, volume 2 cinéma - Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles, page 1116, volume 2 cinéma - les Chercheuses d'or de 1933, de Mervyn LeRoy (1933), page 1118, volume 2 cinéma - la Grande Vadrouille, de Gérard Oury (1966), page 1118, volume 2 cinéma - Platoon, d'Oliver Stone (1986), page 1118, volume 2 cinéma - les Raisins de la colère, de John Ford (1940), page 1118, volume 2 cinéma - Adieu ma concubine, de Chen Kaige (1992), page 1119, volume 2 cinéma - la Leçon de piano, page 1119, volume 2 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats film Hollywood Les médias cinéma - découvertes et inventions Les indications bibliographiques Cl. Beylie et Ph. Carcassonne (sous la direction de), le Cinéma, Bordas, Paris, 1988. J.-L. Passek (sous la direction de), Dictionnaire du cinéma, Larousse, Paris, 1991. V. Pinel, le Siècle du cinéma, Bordas, Paris, 1994.