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mystères.

Publié le 15/11/2013

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mystères. n.m. (du grec mustêrion, « cérémonie religieuse secrète »). 1. RELIGION : dans l'Antiquité grecque, ensemble de doctrines et de rites ésotériques. Liés au culte d'une divinité particulière, comme Déméter, Isis, Mithra ou Cybèle, les mystères semblent toutefois avoir présenté de grandes analogies entre eux. Les rites comportaient essentiellement une cérémonie symbolique, par laquelle les initiés communiaient avec la divinité et participaient à sa puissance. Voir aussi Éleusis. Dans la théorie chrétienne, on appelle mystères des dogmes révélés dont la compréhension est inaccessible à la raison (le mystère de la Trinité, de l'Incarnation, de la Rédemption). 2. THÉÂTRE : au Moyen Âge, drame religieux issu de scènes dialoguées qui font partie de l'office. Les mystères, dont les thèmes étaient tirés de la Bible, furent d'abord représentés par des prêtres dans l'église même. Ils avaient pour but d'expliquer aux fidèles le contenu de textes écrits en latin, donc inintelligibles pour eux. Peu à peu, à partir du XIIe siècle, la langue vulgaire se substitua au latin et l'on introduisit des scènes comiques. Dès lors, les mystères furent joués sur le parvis de l'église par des laïcs. Leur représentation nécessitait une scène très ample permettant un déploiement spectaculaire des éléments de décor, les mansions, et des acteurs. Certains mystères étaient même joués sur plusieurs journées. Le plus célèbre est le Mystère de la Passion, d'Arnoul Gréban (vers 1450). Les mystères furent interdits par le parlement de Paris en 1548, en raison de leur caractère trop bouffon, qui ne seyait guère aux représentations de scènes sacrées.

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