Musset (Alfred de), 1810-1857, né à Paris, écrivain français.
Publié le 15/11/2013
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Musset (Alfred de), 1810-1857, né à Paris, écrivain français. D'une famille aisée, il fit une brillante scolarité et publia ses premiers vers romantiques à 19 ans (Contes d'Espagne et d'Italie), avec un succès immédiat auprès de Victor Hugo et de Lamartine. Mais dans les Voeux stériles (1830), et surtout dans Lettres de Dupuis et Cotonet (1836), il s'éloigna de ce qu'il jugeait être de la sensiblerie larmoyante. En quelques années, le poète avait en effet parcouru une fort longue route : critique (Salon de 1836), poétique (le Saule, 1830 ; Rolla, 1833 ; les Nuits, 1835-1837), romanesque (Confessions d'un enfant du siècle, 1835-1836) et théâtrale (À quoi rêvent les jeunes filles, 1832 ; les Caprices de Marianne, Fantasio, 1833 ; On ne badine pas avec l'amour, Lorenzaccio, 1834-1835), mais aussi sentimentale (sa brève et orageuse liaison avec George Sand). L'essentiel de son oeuvre était désormais écrit. S'y ajoutèrent des contes (Histoire d'un merle blanc, 1842 ; la Mouche, 1854), des oeuvres poétiques (Une soirée perdue, 1840 ; le Rhin allemand, 1841) et une dernière pièce en 1845, Il ne faut jurer de rien. Élu à l'Académie française en 1852, il dut restreindre ses activités pour raisons de santé dans les dernières années de sa vie. La vérité des masques. La poésie de Musset séduisit ses contemporains par ce que la postérité n'a guère retenu : son aisance. Peu de poésie fut plus fluide que celle-là, plus immédiate aussi (jusque dans l'usage des poncifs romantiques que son humour renouvelle parfois). En revanche, nous apprécions aujourd'hui son théâtre, qui fut négligé et critiqué en son temps. Sa première pièce, la Nuit vénitienne (1831), fut un tel échec qu'il ne conçut plus ses pièces que pour la lecture - comme en témoigne le titre d'un recueil de pièces Un spectacle dans un fauteuil (1832-1834) - ; or, du théâtre romantique, longtemps fer de lance des revendications contre la tradition classique, et qui nous semble lourd et prétentieux, seules ces pièces de Musset, souvent réputées injouables, émergent comme de vrais chefs-d'oeuvre par leur ambivalence, leur rupture de ton et leur grande finesse psychologique. Le jeu rituel entre l'être et le paraître, la versatilité du souvenir qui tantôt conforte et tantôt renverse l'identité d'un héros, la perpétuelle comédie dans la comédie qui égare les êtres et cause les plus tragiques méprises, font que les personnages de Musset sont déjà à eux seuls théâtre. Le double est toujours présent chez lui (de la Nuit de décembre jusqu'à Lorenzaccio) : double tragique, mortel, spectre qui, par la distance qu'il maintient avec lui-même, impose aussi ce ton badin, pétillant d'humour, qui rend les dialogues plus torturants au moment où ils semblent justement plus légers. Sans doute la souffrance est-elle, pour Musset, l'ultime vérité des êtres, mais seule l'ironie en rend l'amertume soutenable. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Becker Nikolaus cénacle drame élégie France - Arts - Littérature - Le XIXe siècle Henriot (Émile Maigrot, dit Émile) inspiration Lorenzaccio Malibran (María de la Felicidad García, dite María) Musset (Paul Edme de) Nodier Jean Charles Emmanuel nouvelle romantisme - Littérature - En France Sand (Aurore Dupin, baronne Dudevant, dite George) théâtre - Du mélodrame au théâtre bourgeois Les livres Musset (Alfred de), page 3350, volume 6
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