musiques du monde - musique du monde.
Publié le 18/05/2013
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R & B américain, a dans ce sens été particulièrement important pour le développement international des musiques d’ailleurs.
Bob Marley, chanteur charismatique, est pour beaucoup dans ce succès international qui a permis à la musique du monde de
s’intégrer à l’industrie du disque.
En France, le grand public s’intéresse aux sons « exotiques » d’abord à travers la musique américaine.
Dans les années 1950 et 1960, un grand nombre de chansons américaines sont adaptées pour le public français aidant ainsi à populariser ces
nouvelles sonorités et les jeunes chanteurs se tournent vers les musiques d’ailleurs.
Serge Gainsbourg emprunte des rythmes africains pour son album Gainsbourg Percussions (1964).
Henri Salvador donne sa version d’un air d’Afrique du Sud, « le
Lion est mort ce soir », et Claude Nougaro chante « l’Amour sorcier » en 1965.
Si ces chansons ont aidé à populariser les musiques « folkloriques », il faut cependant attendre les années 1980 pour qu’un véritable engouement populaire se produise
pour les musiques du monde.
4 LE BOOM DES ANNÉES 1980 : « PARIS, CAPITALE DES MUSIQUES DU MONDE »
Dans les années 1980, de nombreux artistes venus d’Afrique francophone sont les artisans d’un son nouveau, d’une esthétique contemporaine de la musique noire, ouverte aux métissages bien qu’ancrée dans des traditions musicales ancestrales.
Les
efforts et l’addition des talents de musiciens, de professionnels de la musique et des médias ou encore d’institutions permettent à la création africaine d’occuper une place de choix sur les marchés internationaux.
Ainsi, entre 1984 et 1988,
l’effervescence autour des musiques africaines est portée à son comble avec des collaborations telles que celle entre Paul Simon et des musiciens noirs sud-africains pour l’album Graceland (1988).
Les lieux où l’on peut danser sur les rythmes du
mbalakh sénégalais, du soukous zaïrois, du makossa camerounais ou de l’afro-beat se multiplient.
Parallèlement, du côté des banlieues françaises, le mouvement des jeunes de la deuxième génération issue de l’immigration prend de l’ampleur.
Égalité, justice et solidarité sont les valeurs montantes.
En novembre 1984, à Londres, Bob Geldof réunit
la scène pop anglaise pour enregistrer « Do They Know it’s Christmas », une chanson en faveur des populations d’Éthiopie décimées par la famine.
Les élans humanitaires de l’Occident vont de pair avec l’intérêt pour ces nouvelles musiques ressenties
comme plus spontanées et moins soumises à l’industrie du disque.
Mais c’est en France que toutes les conditions sont réunies pour donner aux musiques africaines une ampleur planétaire.
Après le succès de Johnny Clegg, c’est au festival des
Musiques métisses d’Angoulême que se font connaître beaucoup de musiciens de la nouvelle scène africaine comme Alpha Blondy, Ray Léma, Mory Kanté et Papa Wemba.
Paris devient alors un tremplin international.
Ce qui n’est au départ qu’une curiosité culturelle devient une réalité économique.
Les labels indépendants anglais producteurs de musique du monde inventent le terme world music en 1987.
Cette notion est bientôt adoptée comme un concept
commercial : l’hebdomadaire américain de l’industrie musicale Bilboard crée une catégorie world music dans les classements de vente en 1991.
La world music absorbe alors les musiques africaines dans un ensemble indéterminé de produits musicaux
différents de la norme anglo-saxonne dominante.
Ainsi les Occidentaux partent également à la rencontre des plus grandes personnalités contemporaines de la musique indienne avec Ravi Shankar, de la musique arabe avec Oum Kalsoum et Fayrouz,
de la musique « latina » avec Tito Puente, Celia Cruz, Willie Colón, etc.
Pourtant, depuis la restructuration par concentration intervenue dans l’industrie du disque à partir des années 1990, la dynamique des labels spécialisés en musique du monde s’affaiblit quelque peu.
Schématiquement, soit les créations « musique du
monde » correspondent aux critères établis par les multinationales qui visent le grand public avec des ventes de plus de cent mille exemplaires par album, soit elles cultivent une identité culturelle différente dans des circuits de production
indépendants dont les budgets et les réseaux de distribution sont beaucoup plus étroits.
Pourtant, des réussites sont encore possibles, c’est le cas de Cesaria Evora qui connaît une diffusion et un succès international.
5 VERS UNE DIVERSITÉ ACCRUE
Si la musique des caraïbes et la musique africaine forment le noyau de la musique du monde, d’autres musiques deviennent à leur tour très populaires.
Ainsi, le raï algérien connaît, particulièrement en Europe, un succès très important.
Ce
phénomène s’explique par la présence d’une importante population d’origine maghrébine dans les centres urbains européens.
Ainsi, le concert « 1 2 3 Soleil » (1999) où Faudel, Rachid Taha et Khaled, tous trois chanteurs de raï, se sont réunis
démontre l’importance de ce courant en France.
De la même manière, Natacha Atlas propose une musique associant influences orientale et occidentale, mélangeant le shaabi (pop orientale contemporaine) et le drum and bass (rythme techno) dans
son album Gedida (1999).
La popularité internationale rencontrée par le chanteur pakistanais Nusrat Fatehali Khan dans ses interprétations de qawwali (musique de dévotion soufie) témoigne également de cette ouverture à tous les horizons
musicaux.
Par ailleurs, le deuxième grand courant de la fin des années 1990 est un retour aux musiques latino-américaines (salsa, son cubain, merengue, cumbia, etc.).
La musique du monde s’illustre soit dans un respect des musiques préexistantes, soit au
contraire en recréant, suivant le principe de nouvelles rencontres, des styles musicaux emprunts de tradition et d’ouverture aux musiques modernes.
Ainsi, le drum and bosso, ou Bass-o-Nova, est la rencontre entre la « club culture » (la musique de
« slamp » des disques-jockeys) et la musique latine et sud-américaine.
Aussi, la « musique du monde » s’est infiltrée dans presque tous les genres musicaux, la culture du « remixe » introduite par la vague techno y étant particulièrement favorable.
Si dans un premier temps les musiques non occidentales et le pop-rock
se sont rencontrés, de la même façon, les musiques électroniques d’aujourd’hui font appel à ces rythmes « folkloriques ».
Les nouvelles générations issues de l’immigration, dans les grands centres urbains, pareillement à leurs aînés, mélangent leur
patrimoine culturel avec les musiques les plus modernes, s’inscrivant ainsi dans ce qui est maintenant devenu une tradition.
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