mort. n.f., cessation définitive de la vie. Si dans le
Publié le 13/11/2013
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«
dimension autre qu'exclusivement biologique, pour la faire entrer dans la culture.
Certaines
en font même l'emblème de la culture, en ce qu'elle sépare de l'animalité : les animaux
sentent, par un instinct d'espèce, la mort venir, tandis que les hommes ont une conscience
individuelle de la mort.
De nombreuses sociétés ont su prendre, du moins à l'état pratique,
quelquefois d'une manière plus théologique, des dispositions pour conjurer la mort et
l'intégrer dans des visions du monde.
Les innombrables manières de traiter le défunt (par
exemple lorsqu'il s'agit de sa sépulture ou de sa commémoration) sont significatives de
cette imagination défensive.
Que l'on pleure la perte d'un être cher ou que l'on fasse
grande réjouissance de son départ pour une vie meilleure ; qu'on l'intègre à la vie
quotidienne (par exemple en l'ensevelissant là où vivent les siens) ou qu'on le fasse
participer, après sa mort, à des rituels par personne ou effigie interposées (comme les
pantomimes des Yoroubas du Nigeria), il s'agit toujours d'affirmer que le groupe peut
définir pour la mort une fonction, et pour le mort une place sociale.
Cette place peut
d'ailleurs être négative, comme dans certains rituels de possession où le mort revient,
porteur des forces négatives (en particulier celles de l'ennemi).
Dans les sociétés développées, l'urbanisation a entraîné de nombreuses ruptures avec
les modes traditionnels d'appréhension de la mort, qui semble y faire l'objet d'un déni.
Les
morts d'autrefois étaient montrés chez eux comme pour un dernier accueil aux parents,
aux amis, au village tout entier, réconcilié autour du défunt.
Aujourd'hui, dans la froide
exposition d'un funérarium, ils apparaissent éloignés, pris comme objets sur le marché de
la mort dont les sociétés industrielles se sont dotées.
Le « savoir mourir » est l'apanage de
chacun, dans les sociétés traditionnelles, parce qu'il fait l'objet d'un long apprentissage.
Les
sociétés industrielles, au contraire, laissent l'individu désarmé chaque fois que la médecine
s'avère impuissante.
Le souci d'apporter soutien et réconfort au mourant et à sa famille
anime les unités de soins palliatifs (nées en Grande-Bretagne) de quelques hôpitaux, et les
antennes d'hospitalisation à domicile.
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