Morée, nom donné par les Latins au Péloponnèse.
Publié le 13/11/2013
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Morée, nom donné par les Latins au Péloponnèse. Cette dénomination fut utilisée du XIIe au XIXe siècle. La Morée avait été conquise peu après la prise de Constantinople (1204) par deux seigneurs francs, Guillaume de Champlitte et Geoffroi de Villehardouin, le neveu du chroniqueur. Un État profondément original s'y développa, dont témoignent les versions romane et grecque de la Chronique de la Morée. Mais la victoire de Michel VIII Paléologue sur les barons francs à Pelagonia (1258) jeta les bases de la reconquête byzantine : Guillaume II de Villehardouin dut abandonner les places de Mistra, de Maïna et de Monemvasia. À sa mort (1278), la principauté passa aux Angevins de Naples, héritiers des droits sur l'ancien Empire latin de Constantinople. Profitant de l'anarchie féodale qui régna dès lors en Morée, les Byzantins entreprirent de la reconquérir. Les gouverneurs (despotes) de Mistra, membres de la famille impériale, reçurent à partir de 1340 environ une large délégation de pouvoirs, et le petit État, devenu despotat de Morée, s'achemina vers une autonomie relative à l'égard de Constantinople. L'échec de la Renaissance byzantine. Dans le tableau particulièrement sombre des dernières décennies de l'Empire byzantin, la ville de Mystra, « merveille de la Morée », constitue la seule tache de lumière, par la richesse de ses oeuvres d'art (notamment les fresques des églises) et la brillante société intellectuelle qu'y réunirent les despotes (le philosophe Gémiste Pléthon). Entre 1444 et 1446, le despote Constantin Dragasès avait réussi à reconquérir toute la Grèce jusqu'au Pinde. Mais la contre-offensive du sultan Mourad II après la bataille de Varna (1444), le départ de Constantin pour Byzance, où il devait mourir lors du dernier assaut turc de 1453, et les rivalités qui opposaient ses deux frères, Démétrios et Thomas Paléologue, entravèrent l'établissement d'un royaume régénéré. Après être intervenu plusieurs fois, Mehmed II annexa le despotat en 1460, et seules quelques places restèrent sous contrôle vénitien jusqu'en 1739. La Morée fut au coeur de la révolte des Grecs pour leur indépendance, entre 1822 et 1830. Voir aussi le dossier Byzance. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ahmed - Ahmed III Byzance - Histoire - La dernière renaissance (1204-1453) Constantin - ROME ET BYZANCE - Constantin XI Paléologue, dit Dragasès Grèce - Histoire - De l'Empire byzantin à l'Empire ottoman Guillaume - ACHAÏE - Guillaume Ier de Champagne Mehmed 'Ali Michel - EMPIRE BYZANTIN - Michel IX Paléologue Michel - EMPIRE BYZANTIN - Michel VIII Paléologue Mystra Paléologue Péloponnèse Les livres Byzance - l'église du couvent de la Pantanassa à Mystra, capitale du despotat de Morée, page 793, volume 2 Grèce - le monastère de la Péribleptos, page 2228, volume 4
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