Monteverdi Claudio, 1567-1643, né à Crémone, compositeur italien. Élève de Marcantonio Ingegneri à Crémone, il publia en 1587 et 1590 ses deux premiers livres de madrigaux, influencés par les madrigalistes en vogue à l'époque (Marenzio). Mantoue. Entré au service de Vincent de Gonzague, duc de Mantoue, il se lia avec Giaches de Wert, dont l'influence se fait sentir dans le troisième livre de madrigaux (1592), aux harmonies plus dissonantes. En 1599, il épousa la chanteuse Claudia Cattaneo. En 1602, il obtint le poste de maître de chapelle à Mantoue. En 1603 et 1605 parurent les quatrième et cinquième livres de madrigaux, qui soulignaient le texte poétique en utilisant les dissonances d'une façon libre et originale. Répondant aux critiques des partisans de l'ancienne manière, Monteverdi appela ce style « seconde pratique » (par opposition à la « première pratique », celle du siècle précédent). De plus, le livre V utilisait l'écriture dépouillée et expressive de la « monodie accompagnée », rejoignant la démarche de compositeurs florentins comme Peri ou Caccini. Ces recherches eurent pour résultat l'opéra Orfeo (1607), synthèse maîtrisée de ces différents styles. Quelques mois plus tard, il perdit sa femme et revint à Crémone chez son père. Rappelé à Mantoue, il composa un opéra, Arianna (1608), dont il ne reste que le fameux Lamento. Étant reparti de Mantoue, il fut sommé de reprendre ses fonctions. C'est à cette période qu'il écrivit les Vêpres de Mantoue (Vespro della beata Vergine, 1610), dont la musique emprunte à la fois à la première et à la seconde pratique. Venise. En 1612, Monteverdi quitta la cour de Mantoue et devint maître de chapelle à San Marco de Venise, succédant à Giovanni Gabrieli. Bien qu'ayant composé peu d'oeuvres sacrées, il se trouvait à son aise dans ce nouveau poste. Il réussit à rendre du prestige à un lieu qui, autrefois brillant, déclinait depuis quelque temps. Parallèlement, il était toujours préoccupé par l'opéra et tenta, par le biais de ses madrigaux, de mettre au point un véritable style dramatique, en subordonnant la musique à la poésie grâce à l'emploi du récitatif. Cherchant à diversifier les moyens musicaux, il définit trois types d'écriture musicale - le « doux », le « moyen », l'« animé » -, correspondant à trois types de sentiments et permettant de rendre les subtilités du texte. Les Madrigaux guerriers et amoureux (1638), réunissant des oeuvres écrites au cours des trente années précédentes, sont l'illustration de cette théorie. Parmi eux, le Combat de Tancrède et Clorinde (1624) et le Lamento della ninfa montrent à quel point Monteverdi a transformé le genre du madrigal, faisant de ces oeuvres des opéras en miniature. En 1637, avec l'ouverture des théâtres à Venise, Monteverdi put réaliser son désir : il composa quatre opéras, dont deux nous sont parvenus. Le Retour d'Ulysse ( 1640) mélange le comique et le tragique d'une façon étonnante. Les récitatifs sont très expressifs : le rôle de Pénélope surtout est émouvant, rappelant le personnage d'Ariane. Dans le Couronnement de Poppée (1642), on trouve de très beaux lamentos, à mi-chemin entre l'air et le récitatif, et le « style animé » devient un élément essentiel du drame. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats baroque - Musique baroque - Musique - Introduction baroque - Musique - L'évolution de la musique baroque cadence chant Ingegneri Marco Antonio instruments de musique - La tradition occidentale - L'âge baroque Italie - Arts - Musique Italie - Arts - Musique - L'âge d'or : XVIe-XVIIIe siècle madrigal mythologie - La mythologie comme source d'inspiration dans les arts opéra - De l'acteur au chanteur - Introduction Orphée Pallavicino Benedetto Rinuccini Ottavio Rossi Salamone scherzo schola cantorum Striggio Alessandro Venise - Venise dans l'histoire - De l'apogée de la Renaissance au déclin Willaert Adrian Les livres Monteverdi Claudio, page 3283, volume 6 opéra - Orfeo (1607), de Claudio Monteverdi, page 3586, volume 7
