Montagne blanche (La)
Publié le 25/06/2012
Extrait du document
Bohême, 1620
La défenestration de Prague, puis l'élection comme roi de Bohême du palatin Frédéric V, imposaient à l'empereur Ferdinand II une campagne de reconquête. Il obtint l'appui de la Bavière, de la Saxe (pourtant protestante), de troupes polonaises et espagnoles, et marcha contre les Tchèques. Il les écrasa en une heure, le 8 novembre 1620, près de Prague, au lieu-dit la Montagne Blanche (Bila Hora). L'armée impériale était commandée par le comte de Tilly, un Belge, qui avait longtemps guerroyé en France et en Hongrie.
La bataille de la Montagne Blanche fut suivie d'un véritable écrasement de la nation tchèque : exécutions, confiscations, bannissements, conversions forcées. La population tchèque tomba de deux millions et demi à un million d'âmes. La moitié des biens de la noblesse tchèque fut donnée à l'Église ou vendue, et une nouvelle noblesse, d'origine allemande, s'installa. Enfin, en 1627, les Tchèques perdirent le privilège d'élire leur roi tant qu'il resterait un membre vivant de la famille régnante, même une femme. La Bohême disparaissait de l'histoire ; elle ne devait redevenir indépendante, comme partie de la Tchécoslovaquie, qu'en 1918.
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