mode. n.m. (du latin modus, « manière », « mesure
Publié le 12/11/2013
Extrait du document
«
huitième degré d'autre part.
Le mode mineur, quant à lui, possède plusieurs dispositions, la
plus courante étant : 1 ton -1/2 ton-1 ton-1 ton-1/2 ton -1 ton et demi -1/2 ton (mineur
harmonique).
Cette répartition n'est cependant pas exclusive, les musiques de tous les
temps et de toutes les civilisations ayant défini leurs propres catégories (notamment les
modes grecs, byzantins, hindous), sans compter les élaborations individuelles : un
compositeur peut se créer un langage modal autonome, tel le « mode à transpositions
limitées » utilisé par Messiaen dès sa première œuvre pour orgue, le Banquet céleste
(1928).
Le terme « mode » renvoie à une pluralité de significations et d'emplois.
Dans la
théorie grecque antique, le mode désigna la hauteur relative, dans le lexique de l'harmonie,
pour l'organisation des intervalles, la typologie spécifique (dorien, phrygien) prenant seule
en compte l'évaluation absolue.
Les grégoriens édifièrent leur propre classification hors du
modèle hellénique, et l'établirent sur huit tons essentiellement définis à partir de la
récitation psalmodique.
Au IX e siècle, le traité anonyme latin Alia Musica amalgama les
deux systèmes : les huit modes ecclésiastiques devinrent les tons grégoriens, rebaptisés
en fonction des tropes grecs.
Ainsi le « dorien » est-il en fait le protus (premier ton, ré ), le
« phrygien », le deuterus (troisième ton, mi ).
Cette assimilation en vigueur dans le
plainchant fit l'objet au XI e siècle d'une codification menée en partie par Guy d'Arezzo, dans
le sens d'une complexité croissante.
La confusion entre ton et mode persista dans le
système classique, les deux vocables étant encore interchangeables chez Rameau, par
exemple.
Il fallut attendre le XIX e siècle pour une différenciation plus nette : le ton se définit
par le choix de la tonique (premier degré d'une gamme), le mode, par la répartition des
intervalles.
À la fin du XIX e siècle, cette répartition s'altéra au profit de recherches sur les
écarts des intervalles.
Ces recherches, marquées par diverses influences (répertoire
populaire, extra-européen, regain du plain-chant), aboutirent à l'opposition conventionnelle
musique modale/musique tonale ( voir tonalité ).
Dans les faits, les travaux philologiques et
ethnomusicologiques redéfinissent encore, de manière contestée, la systématique grecque
et n'ont ainsi pas contribué à clarifier les théories, le terme « mode » conservant de nos
jours un grand nombre d'acceptions contradictoires.
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Les corrélats
gamme
intervalle - 2.MUSIQUE
majeur
mineur
modal
tonalité.
»
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