mine. n.f. 1. INDUSTRIE : ensemble des ouvrages et des équipements qui permettent d'exploiter un gisement (minerai, houille, lignite, métaux natifs, diamants). L'usage moderne tend à réserver le mot « mine » aux exploitations souterraines, les exploitations du type carrière étant appelées « découvertes ». Employé absolument, le mot désigne les mines de charbon. Les gisements sont quelquefois constitués de filons éruptifs plus ou moins verticaux ; généralement, il s'agit de dépôts sédimentaires successifs qui peuvent être restés dans leur position d'origine, mais qui ont souvent subi des bouleversements géologiques ultérieurs inclinant les couches, quelquefois de façon très marquée (dressants). Les méthodes d'exploitation doivent, évidemment, être adaptées à la configuration de ces gisements. Une donnée commune à tous les types de mines est l'obligation de ventiler les chantiers souterrains, non seulement pour fournir aux mineurs de l'air respirable, mais aussi pour lutter contre l'échauffement géothermique et empêcher, dans certaines mines de houille, les concentrations de grisou. L'ensemble des chantiers d'une même mine est généralement desservi par deux puits (quelquefois deux galeries s'enfonçant à flanc de colline). Le puits d'extraction, par où sort le charbon ou le minerai, débouche directement à l'air libre : c'est le puits d'entrée d'air. L'autre puits est utilisé comme puits de service pour la descente de matériel et du personnel. Il débouche à l'air libre par l'intermédiaire d'un sas et il est équipé d'un ventilateur d'aérage qui assure la ventilation générale en aspirant l'air remontant du fond. Dès que les couches sont suffisamment inclinées (plus de 20 o ), leur exploitation (ou taille) se fait entre deux niveaux, le niveau supérieur étant relié au puits de retour d'air, et le niveau inférieur au puits d'entrée d'air. À chaque niveau, une galerie traverse les couches parallèles de charbon ou de minerai (travers-bancs), et chaque couche exploitée est desservie par une galerie perpendiculaire qui la longe (tête de taille et base de taille). Le charbon ou le minerai sont extraits, après abattage, par la galerie de base de taille et conduits au puits d'extraction par wagonnets sur rails (berlines) ou convoyeurs à bande. Lorsque les couches sont horizontales ou peu inclinées, l'exploitation de chaque couche se fait à son niveau. La desserte éventuelle de plusieurs couches parallèles superposées est assurée par de petits puits internes, ou bures, les reliant au niveau des galeries principales. L'extraction est assurée soit par des cages multiétagées, à chaque étage desquelles on charge une ou plusieurs berlines, soit par des skips, qui sont de longues bennes verticales se remplissant et se vidant très vite. Les cages peuvent assurer, à chaque changement de poste, les mouvements de personnel pendant l'interruption de l'extraction. Dans les mines modernes et profondes, la vitesse des skips ou des cages (lorsqu'elles ne transportent pas de personnel) peut dépasser 20 m/s. Les eaux d'infiltration sont collectées dans des caniveaux creusés dans le sol des galeries (étage de base de taille, s'il est distinct de l'étage de tête) et conduites au puits principal qui possède, à sa partie inférieure, une capacité de stockage ainsi qu'une station de pompage, dite d'exhaure, renvoyant l'eau à la surface. Voir aussi le Transvisuel roches et minéraux. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats blindage charbon - 1.MATIÈRES PREMIÈRES convoyeur Davy (sir Humphry) Decauville Paul Armand énergie - Les sources d'énergie industrielles - Les combustibles fossiles filon France - Géographie - La vie économique - L'industrie friche industrielle gemmologie géologie - Les applications de la science gisement gravimétrie havage houille industrie kobold lignite machine pneumatique marteau minerai or primaire (secteur) puits rabot Rateau Auguste silicose stratigraphie techniques (histoire des) - L'Antiquité - La fin de l'époque antique terril Les livres Bolivie - le site de Potosi, dans la Bolivie andine, page 689, volume 2 Nouvelle-Calédonie - mines de nickel du plateau de Thio, page 3472, volume 7 Potosí, page 4078, volume 8 ressources naturelles - mine d'or en Afrique du Sud, page 4349, volume 8 révolution industrielle - puits de mine au Creusot, en 1866, page 4378, volume 8 révolution industrielle - mine du Staffordshire, en Angleterre, à la fin du XIXe siècle, page 4379, volume 8 révolution industrielle - Le Creusot, en 1866, page 4380, volume 8 Allemagne - mines de lignite, page 152, volume 1 Australie - le centre minier de Broken Hill, page 458, volume 1 Canada - extraction de l'amiante au sud de la province de Québec, page 842, volume 2 Chili - la mine de cuivre de San Carlos à Arica, page 1049, volume 2 Espagne - les mines de pyrites et de cuivre du río Tinto, page 1715, volume 3 mine - chevalement français, page 3212, volume 6 mine - chantier mécanisé, page 3212, volume 6 mine - exploitation mécanisée, page 3212, volume 6 mine - une exploitation souterraine, page 3213, volume 6 mine - une exploitation souterraine, page 3213, volume 6 Nouvelle-Zélande - une mine d'or au XIXe siècle, page 3489, volume 7 Océanie - mine de cuivre à ciel ouvert en Tasmanie, page 3518, volume 7 Océanie - la pause-repas dans une mine de saphirs en Australie, page 3520, volume 7 Pérou - exploitation de cuivre à ciel ouvert, page 3816, volume 7 Royaume-Uni - le bassin houiller au Pays de Galles, page 4502, volume 8 Sahara - la mine d'uranium d'Arlit, au Niger, page 4567, volume 8 Suède - mines de Kiruna, page 4923, volume 9 Ukraine - mine de fer à ciel ouvert de Krivoï-Rog, sur le Dniepr inférieur, page 5339, volume 10 2. ARMEMENT : arme explosive dont la mise à feu se déclenche à distance, ou au passage d'un soldat ou d'un engin ennemi. Les mines peuvent être terrestres ou marines. Les premières sont placées par des soldats ou larguées d'un avion ; elles sont dites « piégées » lorsqu'elles disposent d'un système provoquant leur explosion dès qu'on tente de les déplacer ou de les neutraliser. Les mines antipersonnelles sont très utilisées dans les actes de guérilla ou de terrorisme. Les secondes sont mouillées par des navires ou lancées par des avions. Fixes ou dérivantes, elles peuvent être mises à feu par contact direct, par influence magnétique ou acoustique, ou par la dépression créée au passage d'un bâtiment. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats armes - Les armes explosives dragage explosif lance-torpilles torpille - 1.ARMEMENT Complétez votre recherche en consultant : Les livres charbon, page 990, volume 2