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Michaux Henri, 1899-1984, né à Namur, poète et peintre français d'origine belge.

Publié le 12/11/2013

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Michaux Henri, 1899-1984, né à Namur, poète et peintre français d'origine belge. Né dans une famille de la bourgeoisie wallonne, il passa une enfance solitaire, comme en retrait du monde familial. À 20 ans, il renonça à ses études et s'embarqua comme matelot pour découvrir « autre chose ». Sans doute en tira-t-il une expérience de la relativité des manières d'être, une découverte des possibles humains, mais ce fut un autre espace qui bientôt l'attira, « l'espace du dedans ». Il emprunta des voies parallèles à celles du surréalisme, où le langage n'est jamais soumis au hasard et où l'humour naît moins des images poétiques imprévues que des situations prosaïques absurdes (Qui je fus, 1927). L'espace intérieur. Continuant ses voyages, il en rapporta des textes qui oscillent entre description et imaginaire comme si les pays visités n'étaient jamais que le prolongement tardif et insoupçonné des pays rêvés (Ecuador, 1929 ; Un barbare en Asie, 1933 ; Voyage en Grande Garabagne, 1936). C'est que, pour Michaux, le vrai voyage est surtout mental (Mes propriétés, 1929). Sous l'humour, sa poésie fut aussi celle de la souffrance et du cri, de l'émotion sauvagement fixée, car la violence vient de l'extérieur, de l'autre. En inventant le personnage de Plume (Un certain Plume, 1930), homme benoît qui subit avec une indifférence désabusée et innocente toutes les oppressions extérieures, Michaux mit en scène des situations aussi tragiquement cocasses que celles imaginées par Kafka. Il se tourna aussi vers le dessin et la peinture conçue comme un moyen similaire de tracer, voire de traquer, l'immédiate noirceur des signes (Peintures et dessins, 1946 ; Mouvements, 1951). Il accrut son voyage dans les possibles intérieurs par l'expérience de la drogue, sans jamais s'y perdre (Misérable miracle, 1956 ; Connaissance par les gouffres, 1961). Sans intermédiaires, c'est enfin la contemplation qu'il rechercha, l'épaisseur d'un silence plutôt que l'emportement du cri (Face à ce qui se dérobe, 1975 ; Chemins cherchés, chemins perdus, transgressions, 1981). Peinture ou poésie, l'oeuvre de Michaux n'a pas d'équivalent : en retrait de tout ce qui s'est fait, Michaux nous offre finalement la retraite la plus active qui soit, celle d'un soigneux silence des signes (Déplacements, dégagements, publié en 1985). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Belgique - Arts - Littérature Belgique - Arts - Littérature - La littérature franco-belge calligraphie France - Arts - Littérature - Le XXe siècle hallucinogène logatome Paulhan Jean poésie - Poésie, vie et expérience Les livres Michaux Henri, page 3186, volume 6 poésie - Misérable miracle (1956), d'Henri Michaux, page 3965, volume 7

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