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métaphore et métonymie.

Publié le 07/04/2015

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métaphore et métonymie. C'est en étudiant le délire du président Schreber et pour en démasquer les articulations que J. Lacan, dans son séminaire les Structures freudiennes des psychoses (1956-57), fait appel à l'étude de R. Jakobson sur les aphasies motrices et sensorielles (Essais de linguistique générale, I), où la dégradation du lan­gage se fait sur les deux versants du signifiant: dans le premier cas, articula­tion et syntaxe sont touchées, il y a agrammatisme, trouble de la conti­guïté; dans le second cas (aphasie sen­sorielle), le malade ne peut dire le mot, il tourne autour; il est dans la para­phrase, toute réponse à une demande de synonymie lui est impossible ; son intention est là mais détournée : ce sont des troubles de la similarité. Le signi­fiant est conservé mais l'intention déjouée alors que, dans l'aphasie motrice, c'est le lien interne au signi­fiant qui se décompose.

Or, cela serait impossible sans la structure même du signifiant. C'est le lien positionnel qui est touché non seu­

lement dans l'ordre de la syntaxe et du lexique, mais également dans celui du phonème, élément radical de discri­mination des sons d'une langue. La distinction comme positionnelle et oppositionnelle est essentielle à la fonction du langage. L'autre dimension du langage, c'est la possibilité infinie du jeu des substitutions qui crée les significations.

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