MÉRY (Joseph)
Publié le 26/01/2019
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MÉRY (Joseph), écrivain français (Les Aygalades, près de Marseille, 1797-Paris 1866). Ce libéral se lança d'abord dans le journalisme à Marseille (le Phocéen, le Sémaphore), puis vint à Paris, où il publia d'acerbes chroniques du régime de la Restauration dans le
Nain jaune, avant de lancer, avec Barthélemy, des pamphlets {la Villeliade, 1826) et des ouvrages bonapartistes {Napoléon en Égypte, 1829) : sous le gouvernement de Juillet, la Némésis (1831) montrera que le nouveau régime n'est à leurs yeux pas meilleur que l'ancien. Il publiera également des chroniques ainsi que des contes {les Nuits de Londres, 1840 ; les Nuits espagnoles, 1854; les Nuits parisiennes, 1855), des feuilletons {la Guerre du Nizam, 1843-1847), des comédies et des drames {l'imagier de Haarlem, 1852, avec Nerval).
«
latins
et ne néglige pas de faire parler la poudre sur les
barricades de juillet 1830.
Désormais, il va bouder la lyre et la tribune pour se
consacrer au roman, à la nouvelle ou au théâtre, répan
dant sa verve dans le Bonnet vert ( 1830), les Nuits de
Londres (1840) ou Gusman le Brave (1853), drame où
éclatent ses dons pour la couleur locale, déjà prouvés par
le romancier (Scènes de la vie italienne, 1837) et le
chroniqueur (Constantinople et la mer Noire, 1853).
Barbey d' Aurevilly vante le «coloriste >> et le« poète »,
«esprit multicolore [qui] a toujours eu la facilité du
génie, même les jours où il n'en eut pas la puissance ».
Quand on relit Méry aujourd'hui, c'est malheureuse
ment cet abus de facilité qui rebute.
Pour un trait heureux
contre les jésuites ( « La Congrégation se rend et ne meurt
pas »), combien la Villéliade ânonne-t-elle d'alexandrins
corsetés dans la platitude! Sans oublier quelques flétris
sures antisémites à l'égard des «banquiers israélites>>,
présentés comme les sauveurs traditionnels des monar
chies agonisantes ...
Méry ne devrait-il sa fortune du
moment qu'à la promotion des thèmes les plus éculés
de l'idéologie dominante, à sa complaisance pour les
sentiments les mieux partagés quoique les plus superfi
ciels et tortueux? Il semble trop souvent n'avoir retenu
de Voltaire que ses sarcasmes les plus futiles, ses har
diesses de salon.
BIBLIOGRAPHIE Barbey d' Aurevilly, Voyageurs et romanciers, Paris.
Lemerre, 1908; G.
Benoist ,.
»
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