MÉNARD (Louis)
Publié le 26/01/2019
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MÉNARD (Louis), savant et écrivain français (Paris 1822 - id. 1901). Il s'intéressa aux questions les plus diverses : il découvrit le collodion, dans le laboratoire de Marcelin Berthelot en 1846 ; républicain ardent, il collabora en 1848 aux journaux de Proudhon dont il fut un disciple assez passionné pour écrire Prologue d'une révolution (1849), qui le fit condamner à quinze mois de prison ; il enseigna à l'École des arts décoratifs en 1887, ayant exposé des paysages de 1857 à 1869 au Salon, sans jamais négliger ses recherches poétiques {Poèmes, 1855; Fleurs de toutes saisons, 1877), linguistiques [Science du langage, 1867), philosophiques ou historiques, imprégnées du culte de l'Antiquité [De la morale avant les philosophes, 1860 ; Hermès Trismégiste, 1866 ; Rêveries d'un païen mystique, 1876 ; Études sur les origines du christianisme, 1894). Adepte d'un syncrétisme religieux, il voulut retrouver, à travers le christianisme et le polythéisme antique, le chemin de « l'étemelle vérité ».
«
et à une amende ruineuse.
Il s'exila à Londres où il
se rapprocha
de Karl Marx, et en avril 1850, au
numéro 4 d'une
publication de Marx, La Revue de la
Nouvelle Gazette Rhénane, paraissaient les Iambes.
Le poète ne se bornait plus à pleurer les morts et à .
flétrir les bourreaux ; il annonçait la vengeance, le
châtiment des assassins au
jour où de nouvelles
batailles de classe rendraient possible l'œuvre de
justice.
En développant une vision grandiose de la satis
faction qui sera enfin
accordée à "tous les morts
qu'on n'a pas vengés
''• le poète demande pour la
sentence qu'il
porte la sanction du ciel, vers lequel
crient, depuis la nuit des siècles, les
douleurs des
victimes./ Ainsi s'exprime,
dans les vers de Ménard,
la foi passionnée des
travailleurs dans l'inéluctabilité
de la lutte finale et de la victoire révolutionnaire.
L'utopisme optimiste,
l'idéalisation sentimentale de la
réalité, la rêverie
indécise d'un certain romantisme
ont· fait place, sans réserves, sans contamination,
à
l'énergie de la poésie de combat.
Hugo parlait avec humanité des luttes de Juin ;
Musset consacrait aux
familles des victimes de la
rép~ession le montant.
du prix littéraire décerné par
l'Académie ; Béranger traduisait dans la chanson
amère des
"Tambours;, la faillite de ses espérances
de fraternité
universelle~ Mais Ménard seul tirait dans
toute leur âpreté et
leur logique les leçons de la
bataille.
·
Louis Ménard devait rentrer à Paris après l'am
nistie de 1852.
A
l'occasion du plébiscite qui donne
huit millions de
voix à l'homme du Deux-Décembre,
il écrit le poème désabusé de
« Cremutius Cordus ''·
Il avait toujours eu de l'influence sur Leconte de Lisle, fouriériste dans sa jeunesse, et comme l;auteur des Iambes, condamné à la prison et à l'amende pour avoir.
»
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