Melville Herman, 1819-1891, né à New York, écrivain américain.
Publié le 09/11/2013
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Melville Herman, 1819-1891, né à New York, écrivain américain. Il connut une enfance sans problème jusqu'en 1830, date de la faillite de son père. Une nouvelle banqueroute familiale le décida à prendre la mer en 1839. Il navigua de manière intermittente, parcourut les mers du Sud, déserta à plusieurs reprises et, en 1844, rejoignit sa famille alors financièrement plus stable. Fort de ses expériences maritimes, il entreprit alors une carrière littéraire. Ses premiers romans (Typee, 1846 ; Omoo, 1847), directement inspirés de ses aventures en mers lointaines, obtinrent un vif succès. Mais avec son troisième roman, Mardi (1849), il chercha à dépasser cet exotisme pittoresque auquel il devait sa popularité. Sur fond de récit maritime, il proposa une quête allégorique dont l'exigence ne reçut aucun écho favorable. Afin de satisfaire à la demande des éditeurs, il publia coup sur coup deux récits dans la lignée de ses premiers succès (Redburn, 1849 ; la Vareuse blanche, 1850). On y saisit déjà le symbolisme négatif qu'il développa par la suite dans toute sa dimension. Le désir d'absolu. Au cours de l'année 1850, ses rencontres amicales avec Nathaniel Hawthorne influencèrent son travail. Moby Dick parut en 1851 : sous l'odyssée du capitaine Achab à la poursuite de la baleine blanche, on peut lire une quête d'absolu à travers laquelle s'affrontent les forces du bien et du mal. Moby Dick est un livre initiatique qu'il faut traverser dans l'épaisseur de ses références littéraires, religieuses et techniques. À l'instar de Mardi, ce chef-d'oeuvre fut un échec. Reclus, délaissé, Melville publia sans succès le récit personnel de Pierre ou les Ambiguïtés (1852), puis Israël Potter (1855), et un roman du soupçon, où crédit financier, confiance intime et croyance religieuse participent d'un même et fondamental illusionnisme (le Grand Escroc, 1857). Les nouvelles de Bartleby (1853) ou de Benito Cereno ( 1855) thématisent encore sa détermination dans l'échec. Accablé de difficultés financières et familiales, Melville se mit à la poésie à la fin de sa vie (Clarel, 1875). Billy Budd, récit posthume, marque son ultime retour à la prose. Alors que ses romans maritimes l'avaient rendu célèbre à ses débuts, l'intransigeance de sa quête intellectuelle fit ensuite sombrer le nom de Melville dans l'oubli. Il figure pourtant aujourd'hui comme l'un des premiers et des plus grands écrivains américains. Ses odyssées traduisent et réfléchissent l'ambiguïté fondamentale d'une littérature moderne dont il fut l'initiateur et à laquelle il a donné des dimensions mythiques. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Melville Herman - illustration d'une édition de Moby Dick, page 3139, volume 6 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats États-Unis - Arts - Littérature roman - L'expérience du nouveau
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