médaille.

médaille. n.f., pièce de métal, généralement ronde, rappelant le souvenir d'un personnage illustre ou d'un fait mémorable et donnée comme récompense. Elle peut aussi représenter le Christ, la Vierge, un saint ou un sujet de dévotion et être portée par piété. Caractéristiques des médailles. Dans toute médaille on distingue le flan, qui est le fragment même de métal, habituellement or, argent ou bronze, destiné à recevoir l'empreinte ; la tranche, ou bord extérieur ; l'avers, ou obvers, côté portant l'effigie ou les figures principales ; le revers, côté opposé à l'avers. On appelle type tout sujet représenté sur une médaille. L'original, jadis en cire, en pierre ou en bois, est aujourd'hui en plasticine. La reproduction se fait par moulage ou par estampage, au moyen d'un coin gravé en creux. L'étude des médailles fait partie de la numismatique. Celle-ci traite également des monnaies et est un auxiliaire précieux de l'histoire ancienne. Les collectivités publiques et les particuliers ont constitué des collections de médailles. Parmi les plus riches figure le cabinet des Médailles, Monnaies et Antiques, département de la Bibliothèque nationale, à Paris. L'hôtel des Monnaies dispose dans son musée d'une collection de médailles où sont retracés dans le bronze, de Louis XII à nos jours, tous les faits saillants de l'histoire de la France, et où figure l'effigie de ses personnages les plus célèbres. Fabrication des médailles. Les médailles peuvent être soit fondues, soit frappées. Les médailles fondues, dont l'origine est plus ancienne (XVe siècle, en Italie), sont en général de grande dimension (on peut parler alors de médaillons). Elles offrent un modelé gras et des passages adoucis qui les distinguaient nettement autrefois, avant les progrès de la technique, des médailles frappées, dont la dimension n'excède pas 10 cm et dont le graphisme est plus dépouillé et le relief plus net. L'art de la médaille est aujourd'hui plus vivant que jamais. L'hôtel des Monnaies, quai Conti, à Paris, a pour annexe à sa fabrication des monnaies métalliques celle des médailles et des décorations officielles françaises. Ses ateliers éditent chaque année environ 300 modèles nouveaux et frappent 500 000 exemplaires de médailles. Histoire. En Italie, au début de la Renaissance, la gravure de médailles, s'inspirant des modèles romains, prit un essor brillant. Le peintre et sculpteur Pisanello (vers 1395-1455) la transforma en un art véritable. À cette époque, les médailles se faisaient ordinairement en cire ; on les reproduisait par moulage. Au XVe siècle également, l'estampage se généralisa ; ce procédé donnait un relief moins marqué, rappelant davantage les pièces de monnaie. L'Allemagne de la Renaissance a eu aussi de grands médailleurs, notamment Dürer et les artistes d'Augsbourg, Hans Daucher et Hans Schwarz. Au XVIIe siècle, la France frappa de nombreuses médailles à la gloire de la monarchie. Le style classique, inspiré de l'antique, en honneur depuis le XVIe siècle, s'affirma avec éclat sous l'Empire, grâce à des artistes comme Bertrand Andrieu, auteur d'une célèbre effigie de Napoléon. Vers la fin du XIXe siècle apparaît une nouvelle tendance, dont Jules Chaplain fut le meilleur représentant : types plus pittoresques, et formes plus douces. Depuis, de nombreux médailleurs s'inspirent du style plus rude de Pisanello. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Italie - Arts - Beaux-arts - La Renaissance Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bibliothèque nationale bijou - L'art du bijou à travers les âges - Introduction collection - Un panorama des collections Dürer Albrecht médaille militaire musée - Des musées pour toutes choses numismatique Pisanello (Antonio Pisano, dit il) Les livres Louis XI, page 2918, volume 6 médaille - avers et revers, page 3116, volume 6 médaille de l'histoire, page 3116, volume 6 médaille de Duvivier, page 3116, volume 6 médaille de bronze doré, page 3116, volume 6 médaille d'Erik Lindberg, page 3116, volume 6