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Marot Clément, 1496-1544, né à Cahors (Lot), poète français.

Publié le 08/11/2013

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Marot Clément, 1496-1544, né à Cahors (Lot), poète français. Son père, Jean Marot, poète favori d'Anne de Bretagne et valet de chambre du roi, lui enseigna la poésie à la manière des « grands rhétoriqueurs ». À son tour, il écrivit un Temple de Cupido (1515), poème allégorique inspiré du Roman de la rose, mais aussi de Jean Lemaire de Belges, et une Épître de Maguelonne (1517) qui le fit remarquer de la soeur du roi, Marguerite d'Angoulême. Avec sa Petite Épître au roi (1519), requête pour entrer à son service, il devint poète de cour, usant toujours des procédés des rhétoriqueurs (jeux verbaux, rime équivoquée, contraintes métriques), mais en ouvrant le genre de l'épître, lettre amoureuse, à des sujets plus variés et plus personnels (Épître à Lyon Jamet, 1526 ; Épître au roi pour le délivrer de prison, 1527). Un précurseur de la Pléiade. En 1533, Marot publia l'Adolescence clémentine, recueil de ses oeuvres qui connut un succès considérable. L'expression de ses sentiments prenait le pas sur les acrobaties verbales et l'on y percevait son adhésion à l'évangélisme (aux côtés de sa protectrice Marguerite d'Angoulême). En 1534, lors de l'affaire des Placards, il fut suspecté d'hérésie, s'exila en Navarre, puis en Italie : il y découvrit la poésie humaniste italienne, y composa son Blason du beau tétin qui inaugura la mode des blasons, adapta sonnets et épigrammes à la tradition gauloise, et continua sa traduction des Psaumes de David commencée dès 1530. En 1536, après avoir fait amende honorable, il fut autorisé à revenir à la cour. Poète favori, jalousé, il répliqua à un de ses critiques, François Sagon, par une véritable satire : l'Épître de Fripelipes, valet de Marot, à Sagon (1537). Il publia enfin en 1541 sa traduction des Psaumes, inaugurant ainsi la tradition du lyrisme biblique. Mais cela lui attira les foudres des autorités ecclésiastiques, qui redoublèrent l'année suivante lorsque Étienne Dolet imprima l'Enfer, critique acérée de la justice écrite par le poète pendant son incarcération au Châtelet en 1526. Il fut de nouveau contraint de s'exiler, à Genève cette fois, où Calvin l'encouragea à poursuivre sa traduction des Psaumes, puis à Chambéry, et enfin à Turin. C'est là qu'il mourut, laissant une oeuvre charnière, sorte de relais entre la tradition formelle des rhétoriqueurs et la poésie plus souple et lyrique de la Pléiade. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats français France - Arts - Littérature - Le XVIe siècle Pléiade (la) Renaissance - La Renaissance en France rhétoriqueurs (les grands) Triboulet (Févrial ou Le Fleurial, dit) Les livres Marot Clément, page 3057, volume 6

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