Marivaux (Pierre Carlet de Chamblain de), 1688-1763, né à Paris, auteur dramatique et écrivain français.
Publié le 08/11/2013
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Marivaux (Pierre Carlet de Chamblain de), 1688-1763, né à Paris, auteur dramatique et écrivain français. Fils du directeur de la Monnaie de Riom, il vécut d'abord en province avant de s'installer à Paris en 1712 pour y étudier le droit, qu'il abandonna bientôt. Il fréquenta les salons littéraires, se maria en 1717, mais devint veuf en 1723. Ruiné par la banqueroute de Law, il se mit à écrire pour vivre, débutant dans le journalisme. On connaît peu sa vie privée ; détestant les éclats, il consacra son existence à défendre ses convictions dans ses écrits. Auteur prolifique, il signa sept romans et récits, dont la Vie de Marianne ( 1731-1738) et le Paysan parvenu ( 1735), fonda et dirigea trois journaux, publia une quinzaine d'essais et, surtout, écrivit trentecinq pièces de théâtre, chefs-d'oeuvre de grâce et d'esprit, parmi lesquelles figurent quelques-uns des classiques du patrimoine français. À partir de l'Iliade travestie (1717), sa quatrième oeuvre, il commença à signer « M. de Marivaux ». Annibal ( 1720), son unique tragédie, connut peu de succès à la Comédie-Française, alors que Arlequin poli par l'amour (1720) révéla son talent à la Comédie-Italienne, pour laquelle il rédigea le plus grand nombre de ses comédies. Il entra à l'Académie française en 1742, et c'est en 1760 qu'apparut le mot, alors ironique, de « marivaudage », nom commun fabriqué à partir du nom de l'auteur pour désigner une sorte de langage métaphysique, avant d'être détourné de son sens et de signifier, à tort, la préciosité et la futilité. Marivaux était plutôt un observateur de la nature humaine en laquelle il croyait, à la manière de Rousseau, et considérait la sincérité comme le don inné de la jeunesse, comme il le montra dans la Surprise de l'amour ( 1722). Son oeuvre manifeste sa révolte contre l'injustice sociale ( l'Île des esclaves , 1725), contre les préjugés et les convenances de caste (le Jeu de l'amour et du hasard , 1730 ; les Fausses Confidences , 1737 ; la Double Inconstance , 1723 ; la Dispute, 1744), contre les intrigues vénales (la Fausse Suivante, 1724 ; la Mère confidente, 1735). Il fut aussi précurseur du féminisme ( la Colonie, 1727). Mêlant souvent plusieurs thèmes dans une seule pièce, il étudia toutes les facettes de l'amour : ses mirages, ses fuites, ses jeux, sa tendresse et sa cruauté, n'hésitant pas à brouiller les pistes du coeur et du sexe grâce à l'ambiguïté des travestissements : le Prince travesti (1724), le Triomphe de l'amour (1732). Sa langue, légère et musicale, difficile à traduire, est faite de mots simples qui suggèrent en finesse les méandres, les soubresauts, les contradictions et les « surprises » des sentiments naissants. Madeleine Renaud fut sans doute sa plus grande interprète au XXe siècle, et le metteur en scène Patrice Chéreau, en éclairant la brutalité de la Dispute (1973), marqua un tournant dans l'art d'aborder cet auteur subtil et secret. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Arlequin Chéreau Patrice commedia dell'arte France - Arts - Littérature - Le XVIIIe siècle Jeu de l'amour et du hasard (le) réalisme - Le réalisme en littérature - Introduction théâtre théâtre - Du mélodrame au théâtre bourgeois Les livres Marivaux - l'Illiade travestie, page 3048, volume 6 mise en scène - la Dispute, de Marivaux : mise en scène de Patrice Chéreau, au TNP, en 1973, page 3224, volume 6
Liens utiles
- Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, plus connu sous le nom de Marivaux, né le 4 février 1688 et baptisé le 8 février 1688 à Paris où il meurt le 12 février 1763, est un écrivain français.
- MARIVAUX, Pierre Carlet de Chamblain de (1688-1763 ?
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