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macro-économie.

Publié le 06/11/2013

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macro-économie. n.f., branche de la science économique qui traite des phénomènes globaux, relatifs à l'ensemble des agents constituant une économie. Elle se distingue de la micro-économie, qui concerne les relations entre les unités économiques individuelles. L'influence de Keynes. La distinction entre micro-économie et macro-économie n'était pas explicite avant Keynes ; les relations entre grandeurs globales étaient considérées comme résultant de la simple agrégation des relations micro-économiques. Keynes souligna que ce qui est vrai dans le domaine des relations économiques individuelles ne l'est pas nécessairement au niveau d'une économie prise dans son ensemble. Ainsi, selon lui, un comportement individuel tourné vers l'épargne peut être jugé positif, puisque celle-ci permet de financer l'investissement ; mais si la communauté nationale épargne trop, la consommation globale s'en trouve déprimée, et les entrepreneurs n'ont plus de raison d'investir pour augmenter la capacité de production : ce qui est positif d'un point de vue micro-économique devient ainsi négatif d'un point de vue macro-économique. Avec son ouvrage la Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936), Keynes s'efforça alors d'identifier les lois économiques globales, qui ne pouvaient pas être déduites de l'analyse marginaliste des relations entre les agents individuels. Il définit ainsi un champ spécifique à la macro-économie, et justifia par la même occasion l'intervention de l'État dans ce domaine : puisque le fonctionnement du marché, impulsé par les seuls comportements individuels, pouvait conduire à des résultats négatifs (en déprimant la consommation et l'investissement, il provoquait le sous-emploi du travail), la responsabilité de l'État était d'intervenir pour soutenir l'activité globale. Aidée par l'élaboration d'une comptabilité nationale, dont l'objet est de calculer les grandeurs globales, la macroéconomie keynésienne déboucha sur des politiques de régulation conjoncturelle. Rejet ou ouverture de la macro-économie. Trois facteurs ont modifié le champ de la macro-économie à partir des années soixantedix. Le premier est une remise en cause de la frontière entre micro-économie et macroéconomie. Pour surmonter la division entre deux branches de la même science économique, des tentatives ont été faites pour formuler des « fondements microéconomiques de la macro-économie ». Il s'agit alors d'expliquer les relations globales à partir de l'environnement dans lequel sont prises les décisions individuelles : ainsi, la rigidité des prix contraint les agents à subir des rationnements qui expliquent certains types de déséquilibres globaux comme le chômage ou l'inflation ; ou bien l'imperfection de l'information conduit les agents à adopter des modèles d'anticipations qui perturbent les relations macro-économiques. À la limite, la « nouvelle économie classique » dénie toute spécificité de la macro-économie et prétend expliquer les phénomènes globaux à partir de la seule rationalité individuelle. Le second facteur est une remise en cause du rôle de l'État. Le retour du libéralisme dans les années quatre-vingt s'est accompagné d'un rejet de l'interventionnisme keynésien. Pour les libéraux, l'investissement public évince l'investissement privé en captant les sources de financement de celui-ci : par exemple, l'épargne privée s'oriente plutôt vers des obligations d'État que vers des obligations émises par les entreprises privées. Le déficit budgétaire est inflationniste, la politique monétaire est inefficace. Même si, dans la pratique, la pression sociale a conduit l'État à ne pas abdiquer ses responsabilités conjoncturelles, la confiance dans l'efficacité des politiques macro-économiques en a été affectée. Dernier facteur enfin : l'ouverture de la macro-économie. L'interdépendance croissante entre les économies nationales a eu deux effets contraires : d'une part, l'identification de l'économie globale à l'économie nationale est devenue plus difficile, et la relation instrumentale entre la macro-économie et la comptabilité nationale en a été ébranlée ; d'autre part, les phénomènes de propagation (de l'inflation, de la récession, etc.) d'une économie à l'autre ont rendu nécessaire l'analyse d'une « macro-économie ouverte », dont le champ est à présent l'économie mondiale. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats agrégation - 2.ÉCONOMIE économie IS-LM (modèle) keynésianisme micro-économie néoclassique (synthèse) Samuelson Paul Anthony Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie théories économiques (histoire des)

« la seule rationalité individuelle. Le second facteur est une remise en cause du rôle de l'État.

Le retour du libéralisme dans les années quatre-vingt s'est accompagné d'un rejet de l'interventionnisme keynésien.

Pour les libéraux, l'investissement public évince l'investissement privé en captant les sources de financement de celui-ci : par exemple, l'épargne privée s'oriente plutôt vers des obligations d'État que vers des obligations émises par les entreprises privées.

Le déficit budgétaire est inflationniste, la politique monétaire est inefficace.

Même si, dans la pratique, la pression sociale a conduit l'État à ne pas abdiquer ses responsabilités conjoncturelles, la confiance dans l'efficacité des politiques macro-économiques en a été affectée.

Dernier facteur enfin : l'ouverture de la macro-économie.

L'interdépendance croissante entre les économies nationales a eu deux effets contraires : d'une part, l'identification de l'économie globale à l'économie nationale est devenue plus difficile, et la relation instrumentale entre la macro-économie et la comptabilité nationale en a été ébranlée ; d'autre part, les phénomènes de propagation (de l'inflation, de la récession, etc.) d'une économie à l'autre ont rendu nécessaire l'analyse d'une « macro-économie ouverte », dont le champ est à présent l'économie mondiale. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats agrégation - 2.ÉCONOMIE économie IS-LM (modèle) keynésianisme micro-économie néoclassique (synthèse) Samuelson Paul Anthony Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie théories économiques (histoire des). »

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