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MACHIAVEL: crainte et amour

Publié le 02/07/2012

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machiavel

 (1469-1527)

L'auteur immortel du Prince a laissé son nom à un principe de gouvernement : le machiavélisme. Pour diriger les hommes, peu importe la morale ; seule compte l'efficacité. La fin justifie toujours les moyens. Il s'agit donc de mentir, de dissimuler, de tromper continuellement les gouvernés car, pense-t-il, « les hommes sont ingrats, changeants et dissimulés «. Ce pessimisme fondamental l'amène donc à recommander la violence et la ruse comme mode de gouvernement. (Voir « Le Machiavel de Georges Mounin, P.U.F., ou le volume des éd. du Seuil, Écrivains de toujours.)

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« Il est beaucoup plus sûr d'être craint qu'aimé 1 Nicolas Machiavel (1469-1527) Certains noms de philosophes passent à la postérité sous la forme d'épithètes: ainsi parle-t-on d'ironie socratique ou d'amour platonique.

Ces noms propres adjectivés qualifient même parfois, à eux seuls, une façon d'être, souvent au prix d'un contresens: on peut être épicurien, cartésien ou...

machia­ vélique. Si Machiavel fait partie de ce petit cercle des philosophes sanctifiés par la langue, son patronyme n'est pas pour autant la marque d'une qualité honorable, mais un synonyme de perfi­ die, de ruse, de déloyauté et d'amoralité.

Il est rare que le nom d'un philosophe ait cristallisé autant d'animosité. Machiavel méritait-il un tel sort? Avant d'être un penseur, Nicolas Machiavel fut un grand commis de l'État, au service de la République de Florence (1494-1512).

En 1498, il est élu secrétaire de la seconde chan­ cellerie, puis nommé secrétaire des Dix de la liberté et de la paix.

Ses fonctions l'amènent à assumer des responsabilités diplomatiques en Italie comme à l'étranger, en France ou en Allemagne.

Machiavel est donc un acteur de premier plan de la vie politique, dont l'expérience va nourrir la réflexion.

Le retour des Médicis à Florence, en 1512, signe sa disgrâce : soupçonné de complot, Machiavel est emprisonné et torturé l'année sui­ vante.

Libéré faute de preuves, il est contraint de s'éloigner de Florence et de se retirer dans sa propriété, à quelques lieues de la ville. C'est un haut fonctionnaire destitué et condamné à l'inacti­ vité qui entreprend, à la fin de 1513;la rédaction d'un traité. »

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