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Louvre, musée du - beaux-arts.

Publié le 14/05/2013

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Louvre, musée du - beaux-arts. 1 PRÉSENTATION Louvre, musée du, musée national français situé sur la rive droite de la Seine, à Paris. Ancienne résidence royale exceptionnelle par son importance dans l'histoire de France ainsi que par sa superficie et par ses aménagements muséographiques parmi les plus modernes au monde, le palais du Louvre offre aujourd'hui au public un espace d'exposition d'envergure internationale en un site particulièrement privilégié. Détenteur de la très célèbre Joconde de Léonard de Vinci, le musée du Louvre peut s'enorgueillir d'une remarquable collection de peintures occidentales du XIIIe siècle à 1848 -- les oeuvres postérieures se trouvant notamment au musée d'Orsay. La peinture ne constitue cependant que l'un des sept départements qui font des collections du Louvre l'ensemble muséologique le plus diversifié. Le Louvre, plus grand musée du monde et magnifique musée généraliste, attire en effet par la qualité de départements habituellement discrets, notamment ceux des Antiquités. 2 HISTOIRE ARCHITECTURALE DU PALAIS DU LOUVRE 2.1 De la forteresse médiévale à la résidence royale L'édifice actuel est le résultat d'évolutions et de transformations continues. Elles commencent en 1190, sous le règne de Philippe Auguste, par l'édification d'une forteresse visant à renforcer la défense de Paris. Cette fonction première explique le nom de l'édifice, puisque le terme « Louvre « viendrait du saxon Lowar (« château fort «). Pendant deux siècles, le Louvre est un donjon entouré de tours et de fossés, ce qui ajoute à son rôle premier ceux de prison et d'arsenal. Des vestiges de cette époque (notamment les murs d'enceinte) ont été dégagés lors des fouilles préalables à la réalisation du projet du Grand Louvre, à la fin du d'en deviner l'aspect (Pietà, Maître de Saint-Germain-des-Prés, v. 1500). Au XIVe XXe siècle. Des constructions au-dessus du sol il ne reste rien : seuls certains tableaux de l'époque permettent siècle, Charles V fait du Louvre sa résidence royale, mais ses successeurs ne consacrent pas cette utilisation. Le règne de François Ier marque la naissance du palais actuel. En août 1546, le prince de la Renaissance décide de faire raser la forteresse médiévale au profit d'un luxueux château dans le style de ses résidences de Fontainebleau, Saint-Germain et Villers-Cotterêts. Il confie la direction des travaux à l'architecte Pierre Lescot. Ses successeurs Henri II et Charles IX confirment dans sa charge le maître d'oeuvre qui érige un palais de style Renaissance -- partie qui subsiste à l'angle sud-ouest de la cour Carrée. Le sculpteur Jean Goujon est pour sa part chargé de la décoration de la façade qu'il orne de figures inspirées de l'art antique (divinités et guerriers) et de l'aménagement de la grande salle du rez-de-chaussée (salle des Cariatides). En 1595, Henri IV forme pour le Louvre un « Grand Dessein « en décidant de raser les constructions indépendantes situées entre le palais et celui des Tuileries (résidence de Catherine de Médicis, aujourd'hui disparue), afin de relier les deux édifices. De ce projet seule une grande galerie, la galerie du Bord de l'eau, est réalisée par Louis Métezeau et Androuet du Cerceau. En 1624, Louis XIII confie à Jacques Lemercier un nouvel agrandissement du palais : l'architecte construit l'aile droite du Louvre ainsi que le pavillon de l'Horloge, dont les quatre paires de cariatides sont l'oeuvre de Jacques Sarazin et, à sa suite, de Gilles Guérin. En 1667, Louis XIV confie à Louis Le Vau et Claude Perrault le soin de fermer la cour Carrée par la construction des ailes est, nord et sud. Le second réalise en particulier l'imposante colonnade de la façade orientale -- alors entrée principale du palais -- qui se positionne immédiatement comme le manifeste du style Louis XIV. La décoration intérieure des appartements et galeries est laissée aux mains des artistes Charles Le Brun, Giovanni Francesco Romanelli et Nicolas Poussin : la galerie d'Apollon allie avec élégance stucs, rinceaux et peintures allégoriques alors que les appartements de la reine sont réalisés dans le pur baroque italien. Les travaux d'aménagement du Louvre s'arrêtent lorsque le roi choisit définitivement Versailles pour résidence et centre de pouvoir en 1682. 2.2 Du premier musée au Grand Louvre Après le départ de Louis XIV pour Versailles, le palais est laissé à l'abandon pendant près d'un siècle, abritant une partie des collections royales, les Académies, et accueillant des artistes séjournant en France. Aussi, au milieu du XVIIIe siècle, l'idée prend forme d'ouvrir les collections au public. C'est finalement sous la Révolution, le 10 août 1793, que le Louvre devient musée national sous le nom de « Muséum central des Arts «, avec à sa tête le peintre Jacques Louis David. Durant le Premier Empire, Napoléon Ier demande à ses architectes Charles Percier et Pierre Fontaine d'élever entre le Louvre et les Tuiler...

« 2. 3 Les dernières orientations du musée Les travaux du Grand Louvre à la fin du XXe siècle n’ont pas touché la totalité du palais, et certains espaces nécessitent encore restructurations ou réhabilitations.

L’immense site du musée du Louvre est donc en perpétuels travaux d’aménagement. Ainsi, entre 2001 et 2004, la galerie d’Apollon et les œuvres qu’elle contenait ont été intégralement restaurées, ce qui a notamment permis de rendre aux peintures de Charles Le Brun leur éclat d’origine.

De même, la salle des États — qui accueillait la Joconde de Léonard de Vinci et les Noces de Cana de Paolo Véronèse — rouvre ses portes en 2005, après une restauration complète. Parallèlement, le domaine du Louvre s’est agrandi avec le rattachement au musée du jardin des Tuileries et du musée Eugène-Delacroix (Paris).

Musée dynamique et entreprenant, le Louvre projette également la création d’une antenne muséale à Lens (Pas-de-Calais) à l’horizon 2008.

Sur le plan international, le musée du Louvre se lance dans un partenariat franco-américain avec le High Museum of Art d’Atlanta (Géorgie, États-Unis), qui accueille des expositions temporaires de collections du Louvre ; ce partenariat, intitulé « Louvre in Atlanta », doit permettre le financement de travaux d’aménagement des salles du mobilier français du Louvre. 3 LES DÉPARTEMENTS ET COLLECTIONS DU MUSÉE DU LOUVRE Environ 35 000 des 300 000 pièces conservées au Louvre sont exposées.

Le noyau des collections du musée est principalement composé des anciennes collections royales, notamment les peintures italiennes de la Renaissance acquises par François I er (dont la Joconde de Léonard de Vinci) et les peintures françaises du XVII e siècle rassemblées par Louis XIV.

Au XIXe siècle, les fouilles archéologiques du bassin de la Méditerranée ont permis la constitution de collections d’antiquités.

L’enrichissement des collections s’est poursuivi grâce à une politique d’achat de l’État et à un certain nombre de dons et legs, comme la Vénus de Milo . 3. 1 Antiquités orientales Depuis les fouilles entreprises par l’archéologue Paul Émile Botta dans les années 1840, le musée du Louvre dispose de magnifiques pièces assyriennes que les travaux d’Ernest Renan (en Phénicie), puis d’Ernest de Sarzec (découverte du site de Tello et de la civilisation de Sumer) viennent augmenter au cours des trente années suivantes.

Mais c’est en 1881 qu’est créée une section spéciale au sein du musée, couvrant un vaste domaine géographique.

Située dans les ailes Richelieu (Mésopotamie) et Sully (Iran antique et pays du Levant), la collection dispose notamment des fameux taureaux ailés assyriens de Khorsabad, issus du palais de Sargon II (721-705 av.

J.-C.), de la stèle comportant le très célèbre Code d’Hammourabi (première moitié du XVIII e siècle av.

J.-C.), du bas-relief représentant Sargon II accueillant un haut dignitaire ( VIIIe siècle av.

J.-C.) et de la grande frise du palais de Darios I er à Suse, dite « Frise aux griffons » (fin du VIe siècle av.

J.-C.). 3. 2 Arts de l’islam Le département des Arts de l’islam a été créé en 2003, afin de mettre en valeur la collection jusqu’alors inscrite dans le département des Antiquités orientales.

Riche de quelque 10 000 pièces (principalement des céramiques, métaux, ivoires, bois, tapis et peintures du VIIe au XIXe siècle), il est comparable en qualité aux collections d’art islamique des plus beaux musées occidentaux.

Le département des Arts de l’islam présente ses collections dans une partie de l’aile Richelieu, jusqu’à l’ouverture d’un espace personnel dans la cour Visconti, prévu pour 2009. 3. 3 Antiquités égyptiennes En 1826, l’égyptologue Jean-François Champollion, qui vient de décrypter les hiéroglyphes, ouvre au Louvre une section consacrée à l’Égypte ancienne.

Originellement constituée des collections privées des consuls de France et d’Angleterre en Égypte, la collection du Louvre s’accroît au cours du XIXe siècle notamment grâce aux fouilles de l’archéologue Auguste Mariette à Saqqarah.

C’est lui en particulier qui découvre l’une des plus belles pièces de l’art égyptien, le Scribe accroupi (2600-2350 av.

J.- C.), aujourd’hui l’un des orgueils du musée.

Les Antiquités égyptiennes se répartissent entre les ailes Sully (Égypte pharaonique) et Denon (Égypte copte et romaine). 3. 4 Antiquités grecques, étrusques et romaines Les collections de François I er, d’Henri IV, du cardinal de Richelieu et de Jules Mazarin forment l’armature du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines.

La saisie révolutionnaire de multiples collections particulières et les réquisitions faites par Napoléon Bonaparte lors de ses campagnes en Italie viennent augmenter le corpus muséal dès les premières années d’ouverture du musée.

Enfin, des dons (telle la Vénus de Milo en 1821), des achats de collections (Tochon en 1820, chevalier Durand en 1825 et 1836) et des pièces trouvées lors de fouilles archéologiques (notamment la Victoire de Samothrace en 1863) ont fini de constituer la richesse du département. L’aile Denon expose les œuvres cycladiques, en particulier la célèbre tête féminine en marbre ( IIIe millénaire) ; archaïques avec la Dame d’Auxerre (v.

630 av.

J.-C.) ; étrusques et romaines avec le Sarcophage des époux (v.

520-510 av.

J.-C.).

L’aile Sully conserve pour sa part les Antiquités classiques et hellénistiques, notamment les incontournables Victoire de Samothrace (v.

190 av.

J.-C.) et Vénus de Milo (v.

100 av.

J.-C.), mais également des exemples de la frise du Parthénon d’Athènes (Ve siècle av.

J.-C.) et le groupe connu sous le nom de Gladiateur Borghèse (v.

100 av.

J.-C.).

L’ensemble exceptionnel de vases et de statuettes de terre cuite permet de situer le département au premier rang des collections mondiales. 3. 5 Sculptures En 1794, un an après la création du musée, deux des Esclaves de Michel-Ange sculptés pour le tombeau de Jules II entrent au Louvre, après saisie révolutionnaire.

Exceptions sculpturales en un temps où seules les œuvres antiques sont reconnues, l’Esclave mourant et l’ Esclave rebelle (1513-1515) sont devenus depuis les deux plus célèbres pièces du département.

Le département, jusqu’alors rattaché à celui des Antiquités, devient autonome en 1893. L’aile Richelieu, qui expose les œuvres de facture française du Moyen Âge au XIXe siècle, est riche en pièces de Jean Goujon et de Germain Pilon pour le XVIe siècle ; d’Antoine Coysevox ( le Grand Condé, 1688) et de François Girardon pour la période suivante ; d’Augustin Pajou, Jean Antoine Houdon, Clodion, Jean-Baptiste Pigalle ( Mercure rattachant ses talonnières, 1744) et Joseph Chinard ( la République , 1794) pour le XVIII e siècle ; et de François Rude et Antoine-Louis Barye pour la dernière période.

L’aile Denon, conservant les sculptures de l’Europe du Nord, d’Espagne et d’Italie, dispose, outre les fameux Esclaves de Michel-Ange, de quelques beaux spécimens de Giambologna, du Bernin et d’Antonio Canova ( Psyché ranimée par le. »

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