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L'histoire des mammifères débuta discrètement à l'ère secondaire, et leur véritable extension ne se manifesta qu'à la disparition des grands dinosaures.

Publié le 07/11/2013

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L'histoire des mammifères débuta discrètement à l'ère secondaire, et leur véritable extension ne se manifesta qu'à la disparition des grands dinosaures. On les considère comme les animaux les plus évolués. Ils doivent cet incontestable succès à leurs grandes facultés d'adaptation et surtout au développement de leur cerveau. L'homme est, de ce point de vue, au sommet de la hiérarchie, puisqu'il peut chercher et trouver des solutions aux problèmes que lui pose son environnement et les transmettre à ses descendants. Pourtant, certains autres mammifères ont aussi trouvé des réponses bien adaptées aux conditions du milieu. Les mammifères actuels sont définis comme des animaux à sang chaud qui allaitent leurs jeunes et ont le corps couvert de poils. Ils ont aussi des dents et des oreilles externes proéminentes. Les femelles mettent bas des petits vivants. Ces caractères ne sont pas communs à tous les mammifères ; les cétacés (baleines), par exemple, sont presque ou totalement dépourvus de poils, et les monotrèmes (ornithorynque, échidné) pondent des oeufs. De plus, on rencontre l'un ou l'autre de ces caractères chez d'autres vertébrés : les oiseaux sont aussi des animaux à sang chaud ; les reptiles et les poissons possèdent des dents. Le caractère le plus général est celui de l'allaitement des jeunes. Le terme de « mammifères » recouvre une grande variété d'espèces. La taille et le poids sont variables : de 2 ou 3 g dans le cas de la minuscule pachyure ( Suncus etruscus), insectivore des zones tempérées chaudes, et de certaines chauves-souris, à 200 tonnes, poids que peut atteindre la gigantesque baleine bleue (Balaenoptera musculus ). On trouve des mammifères dans tous les milieux : sur terre, mais aussi dans l'eau (baleines, phoques), dans l'air (chauves-souris) et dans le sol (taupes). Ils y ont déployé de remarquables facultés d'adaptation évolutive. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats vertébrés Origine et évolution Les mammifères se fossilisent facilement (dents et os), et le fait qu'on en ait retrouvé de nombreux restes a permis la reconstitution assez précise de leur histoire tout au long des périodes géologiques. Les mammifères sont issus des reptiles mammaliens, dont l'évolution a commencé il y a 300 millions d'années environ. Plus tard, des reptiles mammaliens plus évolués ont acquis quelques caractères des mammifères, particulièrement en ce qui concerne la structure et la fonction des os du crâne. Il y a 195 millions d'années, à la fin du trias, apparurent de vrais mammifères de taille très petite, nocturnes et fouisseurs, qui menaient une vie comparable à celle des musaraignes actuelles. À la fin du crétacé, il y a 65 millions d'années environ, c'est-à-dire au moment de la disparition des grands reptiles du mésozoïque, se produisit une évolution buissonnante qui permit à de nombreuses espèces de mammifères de se différencier. Ces espèces, issues des petits mammifères insectivores primitifs, donnèrent naissance aux ancêtres des groupes modernes qui, à travers les vicissitudes climatiques du tertiaire et les bouleversements qui se manifestèrent dans la répartition des terres et des mers, furent les souches des espèces actuelles. C'est au miocène que se situe l'apogée de l'évolution des mammifères. Le nombre de groupes était alors le plus élevé. Il y a 10 000 ans, à la fin du pléistocène, de nombreuses espèces disparurent, en particulier les formes de grande taille (mammouths, félins à dents de sabre, grands cervidés), sans que l'on ait pu déterminer exactement la cause de cette extinction. Certains l'attribuent à l'expansion humaine sur toute la surface du globe. La lignée qui aboutit à l'homme, le mammifère le plus évolué, fit en effet son apparition il y a 4 millions d'années environ, en Afrique. Enfin, les différentes glaciations quaternaires, avec les avancées et les reculs des glaces, agirent fortement sur la répartition des espèces, mais peu sur leur évolution. L'action directe de l'homme entraîna une diminution accélérée du nombre des espèces, dont certaines disparurent, localement ou totalement, à la suite de la chasse, de l'exploitation pour la fourrure ou, le plus souvent, de la destruction des habitats. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats crétacé extinction homme - Les origines de l'homme mammouth miocène musaraigne pléistocène thérapsidiens trias Les livres mammifères - l'évolution, page 3008, volume 6 La classification des mammifères Comme pour tous les êtres vivants, la base de la classification est l'espèce. On compte environ 4 250 espèces de mammifères. Celles-ci sont groupées en genres (1 050 environ), distribués dans 132 familles. Les familles se regroupent en 20 ordres de plus ou moins grande importance. C'est ainsi que les rongeurs constituent l'ordre le plus étendu (1 738 espèces, soit environ 40 % de toutes les espèces connues), puis viennent les chauves-souris (977 espèces, soit environ 23 %). En revanche, l'ordre des proboscidiens (éléphants) ne renferme que 2 espèces, classées en 2 genres, et 1 seule famille. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats classification espèce famille - 2.ZOOLOGIE ET BOTANIQUE genre - 1.BOTANIQUE et ZOOLOGIE ordre - 2.BOTANIQUE et ZOOLOGIE Les différents ordres. Les monotrèmes (échidnés, ornithorynques) pondent des oeufs. Trois espèces habitent l'Australie. Les marsupiaux (opossums, wombats, kangourous) habitent l'Australie, l'Amérique centrale, l'Amérique du Sud et le sud de l'Amérique du Nord. Ils font leurs petits vivants, mais à un stade précoce (260 espèces). Les édentés xénarthres (fourmiliers, paresseux, tatous) habitent l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud, et n'ont que des vestiges de dents (29 espèces). Les insectivores (taupes, hérissons, musaraignes) vivent en Europe, en Afrique, en Amérique du Nord, en Amérique centrale et dans le nord de l'Amérique du Sud (400 espèces). Ce sont les mammifères actuels les plus proches du groupe qui a donné naissance à la plupart des ordres de mammifères. Les macroscélididés (musaraignes à trompe) habitent l'Afrique du Nord et du SudEst. Ce sont des mangeurs d'insectes strictement terrestres (14 espèces). Les chauves-souris (chauves-souris frugivores, rhinolophes, murins) vivent sur l'ensemble du globe, à l'exception des régions arctiques. Elles sont munies d'ailes membraneuses (977 espèces). Les dermoptères (lémurs volants ou colugos, en Indonésie) sont munis d'une membrane leur permettant de planer (2 espèces). Les tupaiiformes sont arboricoles et primitifs (19 espèces). Les tupaïas vivent en Asie du Sud-Est. Les primates regroupent les lémuriens, les singes et l'homme. Les lémuriens et les singes vivent dans les régions tropicales d'Afrique, d'Asie et d'Amérique. Les primates sont les mammifères les plus évolués (200 espèces). Les carnivores (renards, ours, belettes, phoques) occupent l'ensemble du globe, et sont souvent plus omnivores que strictement carnivores (270 espèces). Les cétacés (baleines, dauphins, cachalots) vivent dans toutes les mers du globe, et sont remarquablement adaptés à leur milieu (78 espèces). Les siréniens (lamantins, dugongs) habitent les fleuves et les mers des régions tropicales. Ils sont herbivores et sous-marins ; ils sont très menacés (4 espèces). Les proboscidiens (éléphants) habitent l'Afrique centrale et le sud-est de l'Asie. Ce sont les plus gros des mammifères terrestres actuels. Ils sont très menacés (2 espèces). Les périssodactyles (chevaux, tapirs, rhinocéros) habitent l'Afrique, l'Asie et l'Amérique du Sud. Ils ont 1 ou 3 doigts à chaque membre (18 espèces). Les hyracoïdes (damans d'Afrique et de la péninsule Arabique) sont végétariens et grégaires (8 espèces). Les tubulidentés (oryctéropes d'Afrique, mangeurs de termites) ne comportent qu'une seule espèce. Les artiodactyles (porcs, chameaux, cerfs, antilopes) habitent l'ensemble du globe, à l'exception de l'Océanie. Ils ont 2 ou 4 doigts à chaque membre (174 espèces). Les pholidotes (pangolins d'Afrique et d'Asie tropicales) ont le corps couvert d'écailles et une longue langue pour attraper les termites et les fourmis (7 espèces). Les rongeurs (castors, porcs-épics, rats, campagnols) habitent l'ensemble du globe. Ils sont en général petits, prolifiques et adaptables (1 738 espèces). Les lagomorphes (pikas, lièvres, lapins) habitent l'ensemble du globe, sauf l'Asie du Sud-Est. Ils sont herbivores dans des régions non forestières (59 espèces). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats antilope baleine belette cachalot campagnol carnivores castor cervidés cétacés chameau chauves-souris chiroptères daman dauphin [1] dugong échidné édentés éléphant galéopithèque gaur géogale glyptodon homme - Introduction insectivores kangourou lagomorphes lamantin lapin lémurien lièvre mara marsupiaux mégathérium monotrèmes musaraigne ongulés o possum ornithorynque oryctérope ours pangolin paresseux périssodactyles phoque porc porc-épic primates proboscidiens rat renard rhinocéros rongeurs singes siréniens tamanoir tapir tatou tupaja Les médias gestation - durée de la gestation chez les principaux mammifères Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats cheval digitigrade Les livres mammifères - le squelette, page 3009, volume 6 Les mammifères dans leur milieu La forêt. Les mammifères forestiers sont liés à l'arbre, qui leur fournit la nourriture, un abri ou un terrain de chasse. Les adaptations le plus souvent développées sont : l'allongement de la queue, qui assure l'équilibre pour la course le long des branches (par exemple chez le mulot) ; la queue préhensile, qui permet de grimper facilement (opossums, certaines espèces de singes) ; les orteils opposables, qui permettent de s'agripper aux branches (primates, opossums) ; la présence d'une membrane entre les pattes avant et arrière qui, déployée, permet à l'animal de passer directement en vol plané d'un arbre à l'autre (écureuils volants, lémuriens planeurs). Les espèces forestières ont le plus souvent un régime à base de plantes (fruits, graines, feuilles, etc.). Elles sont généralement de taille plus petite et de couleur plus sombre que celles de leurs homologues des plaines. Leur aptitude à la course est peu développée. Le type d'animal forestier est le paresseux à collier (Bradypus torquatus) des forêts intertropicales américaines. Il se nourrit de feuilles, mène une vie apathique et possède un métabolisme réduit. Il vit en solitaire, comme la majorité des mammifères forestiers. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats écureuil forêt - L'écosystème forestier - La faune lémurien mulot o possum paresseux primates singes La prairie. On peut diviser en trois groupes les mammifères habitant les zones herbeuses découvertes, d'après leur régime : herbivores brouteurs d'herbes et de feuilles d'arbustes, carnivores mangeurs de chair, fouisseurs. Les herbivores (gazelles, antilopes, bisons, éléphants) ont le plus souvent développé une vie sociale organisée et se déplacent en troupeaux. On peut citer comme type le gnou (genre Connochaetes ), qui circule en troupes d'un pâturage à l'autre à la suite des pluies saisonnières. Les grands herbivores de savanes ou de prairies sont caractérisés par des pattes longues qui permettent une course rapide et soutenue. Ils sont la proie des carnivores. Les grands carnivores sont aussi caractérisés par diverses adaptations à la course. Ces adaptations sont l'allongement des pattes, comme chez le loup à crinière (Chrysocyon brachyurus ) d'Amérique du Sud, ou le guépard (Acinonyx jubatus ) d'Afrique, qui peut atteindre 95 km à l'heure en vitesse de pointe, et la grande acuité des sens permettant de déceler le moindre mouvement des proies. Les grands carnivores des plaines découvertes sont souvent solitaires, mais peuvent se déplacer en meutes pour chasser les grosses proies. C'est le cas du lion ( Panthera leo), qui peut être considéré comme le type des carnivores de plaine. La chasse se fait le plus souvent à l'affût, suivi d'une très brève poursuite (vingt secondes chez le guépard). Les fouisseurs sont le plus souvent des espèces de taille moyenne ou petite, spécialisées dans la recherche d'une nourriture abondante sous la surface du sol. Ils y trouvent aussi un abri contre les prédateurs (mammifères, oiseaux rapaces) en creusant des terriers souvent très ramifiés. Ce sont en majorité des rongeurs. Leurs adaptations les plus fréquentes sont un pelage ras, des pattes et une queue courtes, ce qui leur permet de se glisser rapidement dans leurs tunnels, et des pattes munies de griffes solides, bien adaptées au creusement. Leur corps ressemble souvent à un cylindre dont les parties saillantes (yeux, oreilles) sont réduites au minimum, comme chez les rats-taupes africains. Le type en est le campagnol des champs d'Europe (Microtus arvalis ) ou, mieux encore, le campagnol souterrain (Pitymys subterraneus ), dont les yeux sont très petits et les oreilles presque invisibles dans la fourrure. Certaines espèces ont développé une vie sociale assez complexe. Ce sont en général des espèces diurnes qui recherchent aussi leur nourriture à la surface du sol et, pour se protéger des prédateurs, disposent de guetteurs chargés de signaler un danger imminent. On peut citer, dans cette catégorie, les écureuils terrestres, les marmottes des prairies alpines (Marmota marmota) ou les damans des steppes africaines (genre Heterohyrax). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats antilope bison campagnol carnivores daman écureuil éléphant gazelle gnou guépard herbivore lion loup marmotte prairie rongeurs savane La toundra. C'est peut-être dans ce milieu que se rencontrent les adaptations les plus nombreuses et apparemment les plus efficaces. La plus fréquente est la texture du pelage. Les mammifères développent pour se protéger du froid des fourrures longues et denses avec un sous-poil particulièrement fourni. C'est ainsi que se protègent les boeufs musqués (Ovibos moschatus) du Grand Nord. De plus, chez certaines espèces, la fourrure blanchit en hiver, ce qui permet le camouflage sur la neige ; c'est le cas du lièvre variable (Lepus timidus), que l'on trouve aussi en altitude dans les Alpes, de l'hermine (Mustela erminea) et de la petite belette européenne (Mustela nivalis), dans les hautes latitudes. Pour circuler sur la neige, deux adaptations particulières sont apparues : l'élargissement des sabots, comme chez le renne (Rangifer tarandus), et la présence de poils sur les soles plantaires normalement nues. On observe cette adaptation chez le lièvre à raquettes (Lepus americanus) d'Amérique du Nord, mais aussi chez le lynx du Canada (Lynx canadensis). D'autres modifications sont moins fréquentes. On peut citer le développement des bois chez le renne (mâles et femelles, exemple unique chez les cervidés), qui sont utilisés pour gratter la neige recouvrant la nourriture d'hiver et notamment les lichens. Les petits rongeurs fouisseurs ont besoin de creuser dans le sol gelé pendant l'hiver ; les griffes du lemming à collier (genre Dicrostonyx) se développent considérablement l'hiver sur le troisième et le quatrième doigt, ce qui facilite le fouissement. Dans l'ensemble, les mammifères de la toundra sont plus grands que leurs homologues des régions moins froides ; c'est le cas du loup (Canis lupus). En dehors de l'ours polaire (Thalarctos maritimus), il n'existe pas de grands mammifères carnivores. Les carnivores de taille moyenne sont en revanche nombreux et variés. Toutefois, le nombre d'espèces de mammifères diminue nettement de la région équatoriale vers les régions polaires ; les chauves-souris, par exemple, disparaissent totalement dans les hautes latitudes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats belette hermine lemming lièvre loup lynx ours pôles - Les zones ou régions polaires - La zone polaire arctique renne rongeurs toundra Le désert. Cet environnement est pour les mammifères un milieu très inhospitalier et de nombreuses espèces n'y habitent pas. Les deux contraintes essentielles sont, d'une part, l'adaptation au manque d'eau et, d'autre part, l'adaptation aux températures extrêmes. Les chameaux et les dromadaires possèdent des facultés physiologiques d'adaptation à la déshydratation remarquables. C'est aussi le cas de certaines antilopes du désert, comme l'oryx (Oryx gazella). La température interne est variable et la transpiration n'apparaît que lorsque la température est devenue si élevée qu'elle approche du seuil létal. Pour résister à la forte chaleur du jour, quelques adaptations sont également utiles. Les petites espèces (par exemple les gerbilles, les gerboises) se réfugient dans des terriers dont les conditions thermiques et hydriques peu variables permettent la survie. Si elles se déplacent, elles utilisent volontiers une démarche bipède, prenant appui sur les pieds postérieurs démesurément allongés (gerboises), car la température au sol est souvent de 10 à 20 o C supérieure à celle qui règne dans l'air à 5 cm du sol. Les mammifères désertiques sont herbivores et absorbent des graines à forte valeur nutritive ainsi que des insectes. Ils y trouvent l'eau indispensable. Le pelage des animaux du désert (comme ceux des petits rongeurs, du hérisson, du fennec) est en général clair, ce qui est un avantage pour résister à la chaleur. Il y a peu de prédateurs carnivores stricto sensu. Le petit renard des sables ( Fennecus zerda) mange aussi beaucoup d'insectes, en particulier des orthoptères, et notamment des criquets. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats chameau désert - Les milieux désertiques - La faune et la flore dromadaire fennec gerboise oryx La mer. Les mammifères marins ont des régimes et des modes de vie variés, mais tous sont remarquablement adaptés à ce milieu. Les cétacés (baleines et dauphins) font leurs petits au large, tandis que les pinnipèdes (phoques, morses, otaries) doivent mettre bas sur terre. Les cétacés se nourrissent soit de très petits organismes du plancton (baleines à fanons, ou mysticètes), de poissons, de mollusques (baleines à dents, ou odontocètes, dauphins), soit cherchent leur nourriture à de grandes profondeurs comme le cachalot (Physeter catodon), qui peut descendre à plus de 1 000 m. D'autres espèces sont les grands prédateurs de la mer, qui se nourrissent notamment de phoques, comme l'orque (Orcinus orca). Le régime des pinnipèdes est un peu plus homogène, puisqu'il se compose essentiellement de poissons. Pour vivre en mer, cétacés et pinnipèdes ont dû s'adapter. Ils ont tous une forme de « torpille », ce qui facilite leur pénétration dans l'eau. Les cétacés sont dépourvus de poils ; les pinnipèdes sont revêtus d'une fourrure rase. De plus, le corps ne présente que les aspérités nécessaires au déplacement : les nageoires. Les membres sont transformés en pagaies ou réduits à quelques os (membres postérieurs des baleines, non saillants à l'extérieur). En revanche, la queue bien développée des cétacés est un organe de propulsion. Pour isoler le corps du froid de l'eau, une épaisse couche de graisse se dépose sous la peau. Le système circulatoire et les organes des sens des cétacés se sont également adaptés. Les mammifères marins ont développé une vie sociale assez élaborée. Certaines espèces de dauphins, comme le globicéphale (Globicephala melaena), se réunissent en troupeaux qui peuvent dépasser une centaine d'individus. On sait depuis peu que ces espèces émettent des sons, perceptibles par tous leurs congénères. Les pinnipèdes se réunissent aussi en harems au moment des naissances. Les femelles gestantes viennent à terre peu avant de mettre bas, et chaque mâle s'attribue un groupe de femelles pendant l'oestrus qui suit la parturition. Voir aussi le dossier cétacés. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats baleine cachalot cétacés cétacés - L'adaptation des cétacés à la vie aquatique dauphin [1] globicéphale morse orque otarie phoque pinnipèdes pôles - Les zones ou régions polaires - La zone polaire antarctique pôles - Les zones ou régions polaires - La zone polaire arctique Les mammifères australiens. Tous les mammifères autochtones de l'Australie sont des formes primitives (monotrèmes et marsupiaux), mais l'absence de gisements de fossiles rend difficile la reconstitution de leur histoire. Les mammifères placentaires comme le dingo (genre Canis) et le lapin (Oryctolagus cuniculus) ont été introduits par l'homme, parfois très récemment. L'originalité essentielle de ces espèces réside dans leur mode de reproduction : les monotrèmes pondent des oeufs, les jeunes marsupiaux naissent à un stade beaucoup moins avancé que celui des jeunes mammifères euthériens. Les marsupiaux australiens ont occupé toutes les niches écologiques du continent et, évoluant parallèlement aux placentaires, ils ont présenté les mêmes types d'adaptation. Parmi les deux cents espèces environ qui occupaient ou occupent l'Australie, on trouve des carnivores comme le thylacine (Thylacinus cynocephalus), aujourd'hui disparu, des rongeurs comme les rats kangourous, de grands herbivores comme les kangourous et les wallabies. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats dingo kangourou lapin marsupiaux monotrèmes Océanie - Géographie - Les conditions naturelles - La flore et la faune Complétez votre recherche en consultant : Les livres mammifères - kangourou géant (Macropus giganteus), page 3006, volume 6 mammifères - gibbon noir (Hylobates concolor), page 3006, volume 6 mammifères - éléphant d'Afrique (Loxodonta africana), page 3007, volume 6 Le devenir des mammifères La diminution du nombre de mammifères, en espèces comme en individus, est un phénomène bien connu et qui s'accélère d'année en année. L'homme constitue la menace majeure pour le maintien de la diversité et de la densité des espèces. La destruction directe a répondu à plusieurs objectifs : la protection de la vie humaine ou du bétail, qui a éliminé de la plupart des pays d'Europe les grandes espèces de carnivores comme le loup, le lynx et l'ours. Il en a été de même pour le tigre en Asie, le lion en Afrique et le jaguar en Amérique. Les grands herbivores ont également disparu, du fait de la chasse ou parce qu'ils représentaient une éventuelle concurrence pour les espèces domestiques. On peut citer, outre le cheval sauvage, l'aurochs (Bos taurus) et le bison sauvage d'Europe (Bison bonasus). Mais la menace indirecte qui pèse sur l'habitat est beaucoup plus grave. L'explosion démographique actuelle est un facteur essentiel d'extinction des espèces, car l'homme cherche non seulement à occuper mais à contrôler tous les espaces jadis sauvages et les milieux intacts, en utilisant des techniques de plus en plus perfectionnées. La baleine à bosse (Megaptera novaeangliae) comptait autrefois environ cent mille individus dans toutes les mers du globe. En 1960, il en restait six mille. L'espèce était pourtant chassée depuis quatre siècles, mais à l'aide de techniques rudimentaires. L'utilisation d'un redoutable arsenal, constitué de canons lance-harpons et d'hélicoptères, a détruit l'espèce à 95 %, et cette baleine a beaucoup de mal à renaître, malgré la protection qui lui a été tardivement et incomplètement octroyée. La destruction des grandes forêts intertropicales en Amérique du Sud comme en Afrique constitue, quant à elle, un danger majeur pour la survie des espèces forestières tropicales. Des solutions ponctuelles et provisoires peuvent être mises en oeuvre : élevage en captivité, constitution de réserves, mais ces solutions se heurtent à des intérêts économiques immédiats qu'il est bien difficile de surmonter. Cependant, les mentalités évoluent quelque peu et la protection des paysages, donc des mammifères, est une des préoccupations de beaucoup de gouvernements actuels. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats aurochs baleine bison cétacés - La chasse aux cétacés déforestation extinction herbivore jaguar lion loup lynx ours protection de la nature tigre Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats animal (règne) - Classification - Les vertébrés - Les mammifères migrations animales - Les principales espèces migratrices - Les mammifères vertébrés Les livres mammifères, page 3010, volume 6 mammifères, page 3011, volume 6 mammifères, page 3012, volume 6 Les indications bibliographiques G. Corbet et D. Owenden, les Mammifères d'Europe, Bordas, Paris, 1991 (1984). B. Grzimek et M. Fontaine, le Monde animal, Stauffacher, Zurich, 1971. M.-C. Saint-Girons, les Mammifères de France et du Benelux, Doin, Paris, 1973. Les Mammifères. Encyclopédie des animaux, Bordas, Paris, 1991.
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On compte environ 4 250 espèces de mammifères.

Celles-ci sont groupées en genres (1 050 environ), distribués dans 132 familles.

Les familles se regroupent en 20 ordres de plus ou moins grande importance.

C'est ainsi que les rongeurs constituent l'ordre le plus étendu (1 738 espèces, soit environ 40 % de toutes les espèces connues), puis viennent les chauves-souris (977 espèces, soit environ 23 %).

En revanche, l'ordre des proboscidiens (éléphants) ne renferme que 2 espèces, classées en 2 genres, et 1 seule famille. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats classification espèce famille - 2.ZOOLOGIE ET BOTANIQUE genre - 1.BOTANIQUE et ZOOLOGIE ordre - 2.BOTANIQUE et ZOOLOGIE Les différents ordres. Les monotrèmes (échidnés, ornithorynques) pondent des œufs.

Trois espèces habitent l'Australie. Les marsupiaux (opossums, wombats, kangourous) habitent l'Australie, l'Amérique centrale, l'Amérique du Sud et le sud de l'Amérique du Nord.

Ils font leurs petits vivants, mais à un stade précoce (260 espèces). Les édentés xénarthres (fourmiliers, paresseux, tatous) habitent l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud, et n'ont que des vestiges de dents (29 espèces). Les insectivores (taupes, hérissons, musaraignes) vivent en Europe, en Afrique, en Amérique du Nord, en Amérique centrale et dans le nord de l'Amérique du Sud (400 espèces).

Ce sont les mammifères actuels les plus proches du groupe qui a donné naissance à la plupart des ordres de mammifères. Les macroscélididés (musaraignes à trompe) habitent l'Afrique du Nord et du Sud- Est.

Ce sont des mangeurs d'insectes strictement terrestres (14 espèces). Les chauves-souris (chauves-souris frugivores, rhinolophes, murins) vivent sur l'ensemble du globe, à l'exception des régions arctiques.

Elles sont munies d'ailes membraneuses (977 espèces). Les dermoptères (lémurs volants ou colugos, en Indonésie) sont munis d'une membrane leur permettant de planer (2 espèces). Les tupaiiformes sont arboricoles et primitifs (19 espèces).

Les tupaïas vivent en Asie du Sud-Est. Les primates regroupent les lémuriens, les singes et l'homme.

Les lémuriens et les singes vivent dans les régions tropicales d'Afrique, d'Asie et d'Amérique.

Les primates sont les mammifères les plus évolués (200 espèces). Les carnivores (renards, ours, belettes, phoques) occupent l'ensemble du globe, et sont souvent plus omnivores que strictement carnivores (270 espèces).. »

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