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Les sujets de philosophie au baccalauréat

Publié le 20/11/2011

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philosophie

Académie d'Orléans

SÉRIE A :

1. Pouvons-nous dire que « nous ne réglons pas notre pensée sur les choses mais sur les adversaires à réfuter « ?

2. Chaque homme peut-il, en tant qu'individu, avoir une volonté particulière contraire ou dissemblable à la volonté qu'il a en tant que citoyen ?

3. Dégager l 'intérêt philosophique d'un texte de Nietzsche extrait de Par delà le bien et le mal, qui dit notamment : « Bref, nous croyons que l'intention n'est qu'un signe et un symptôme qui a besoin d'interprétation et ce signe possède des sens trop différents pour signifier quelque chose par lui-même «.

philosophie

« SÉRIES c ET D : 1.

Que pensez-vous de l'expression courante « on n'arrête pas le progrès » ? · 2.

Que nous apprennent de l'homme les scien ­ ces de l'homme ? 3.

Un texte de Kant sur la morale.

Décès du cardinal Daniélou Le cardinal Jean Daniélou est mort le 20 mai 1974.

C'est, avec lui, un témoin important de l'église d'aujourd'hui qui disparaît.

Né le 14 mai 1906 à Neuilly-sur-Seine, le car­ dinal Daniélou était le fils d'un journaliste, le député radical Charles Daniélou, qui devait devenir ministre à plusieurs reprises.

Entré à la Compagnie de Jésus en 1929, il y poursuivit ses études aussi bien universitaires que théo­ logiques.

Agrégé de grammaire, docteur en théo­ logie, il était aussi docteur ès lettres (philoso­ phie).

Ses travaux le désignèrent tout naturel­ lement pour être nommé en 1962 doyen de la faculté de théologie de Paris, charge qu'il assuma jusqu'en 1969, date à laquelle le pape le nomma cardinal.

Il entra à l'Académie française en 1972.

D'une œuvre abondante, il faut citer des ouvrages tels que : Platonisme et théologie mystiquP.

(1944), Essais sur le mystère de l'hist oire (1953), Théologie du judéo-christianisme (1958), Approches du Christ (1960), Mythes païens, mystères chrétiens (1966), La Résurrection , la foi de toujours et l'homme d'aujourd 'hui (1969), Pourquoi l'Eglise (1972) ...

etc .

Le Père Daniélou a été, parmi les grands chercheurs contemporains, un de ceux auxquels on doit des lumières nouvelles sur ce qu'on appelle le « judéo-christianisme » , c'est-à-dire le dogme chrétien dans sa formulation primi­ tive, qui n'était pas grecque, comme elle allait le devenir avec les Pères de l'Eglise et parti­ culièrement avec saint Paul, mais juive et sémitique.

D'où , dans les sources chrétiennes qu'il étudie, la sensation souvent d'avoir af­ faire à un monde totalement étranger et sur­ tout à une religion assez éloignée du christia­ nisme tel que nous le connaissons.

C'est dire l'importance et la richesse de ce genre de re­ cherches qui ont contribué profondément au renouvellement des connaissances sur l'Eglise primitive.

C'est peut-être cette connaissance des origines de la foi chrétienne qui a souvent porté le Père Daniélou à vouloir donner à l'Eglise un visage neuf, à refuser la sclérose et qui l'a, par la suite, retenu devant le dé­ veloppement, à son goût dangereux, d'un scep­ ticisme assez général, dans le corps même des croyants, à l'égard de la tradition.

Décès du philosophe Jean Wahl Jean Wahl est mort le 19 juin à Paris, âgé de quatre-vingt-six ans.

Il était né le 25 mai 1888 à Marseille.

Entré à l'Ecole nor­ male supérieure en 1907, il était agrégé de phi­ losophie en 1910 et docteur 'ès lettr es en 1920.

De lycée en lycée, à travers toute la France, la carrière universitaire de Jean Wahl devait le conduire à la Sorbonne.

Arrêté pendant la guerre, interné au camp de Drancy, il n'échappa à la déportation qu'en raison de sa santé défi­ ciente, ce qui lui permit d'être libéré et de rejoindre les siens .

En philosophie, Jean Wahl peut se situer, dans la lignée d'abord des pen­ seurs pluralistes d'Angleterre et d'Amérique; c'est un adversaire de l'idéalisme.

L'expérience concrète est seule capable de faire découvrir la véri té.

Mais cette expérience, c'est dans la dialectique qu'elle se situe, à partir des contra­ dictions.

Poète, historien, c'est souvent chez les poètes et les histoires qu'il est allé cher­ cher les témoignages et les exemples destinés à nourrir sa pensée et sa démonstration.

L'œuvre de Jean Wahl est abondante et compte des titres aus~i variés que : Le rôle de l'ins­ tant dans la philosophie d e Descartes (1920), Etudes sur le « Parménide » de Platon (1926), Vers le concret (1932 ), Etudes kierkegardiennes (1938), Esquisse pour une histoire de l'existen­ tialisme (1950 ), Traité de métaphysique (1953 ), Vers la fin de l'ontologie (1955) ...

etc.

L'âge de la sémiotique Ferdinand de Saussure, dans son Co urs de linguistiqu e générale (1916), avait inventé le terme sémiologie.

« La langue, notait-il, est un système de signes exprimant des idées, et par-là comparable à l'écriture, à l'alphabet des sourds -muet s, aux rites symboliques, aux for­ mes de politesse, aux signaux militaires, etc.

On peut donc concevoir une science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale ...

Nous la nommerons sémiologie (du grec « sé­ méion » , signe) ...

».

La sémiologie est en train de l aisser la place à la sémiotique, qui a le même sens si le mot est emprunté au langage anglo-saxon où il est couramment usité.

Il s'agit toujours de découvrir, dans des ensembles, des systè­ mes de significations qui fonctionnent comme un langage et d'en tirer une analyse nouvelle.

Ainsi l'étude sémiol ogique peut-elle apporter une compréhension neuve dans des domaines aussi vastes que la littéràture, les arts, le social, la politique, en somme dans tous les domaines de l'activité humaine.

Il reste que la sémiotique n'a pas jusqu'ici trouvé tous ses moyens et qu'elle cherche encore son unité.

Différentes écoles se sont formées , qui devraient peut-être trouver à se forger un instrument commun au cours du Congrès de l'Association internationale de sémiotique qui a t enu ses assises à la fin juin de cette année à Milan .

L' extrême spécialisa­ tion que constitue cette fo -rme de recherches risque d'en fermer rapidement les portes au grand public, ne serait-ce que par le langage volontiers ésotérique qui y est d'usage.

Il n'empêche que l'introduction d'une étude essen ­ tiellement basée sur l'analyse d'un système de signes ne peut être qu'enrichissante et doit ouvrir de nouveaux horizons à la découverte des rapports du « signifiant » et du « signi­ fié », pour reprendre les termes de Saussure à pr!JpOs de linguistique, c'est-à-dire des rapports du sensible et du mental.. »

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