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Les institutions et pratiques éducatives sont étroitement liées aux systèmes sociaux.

Publié le 27/10/2013

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Les institutions et pratiques éducatives sont étroitement liées aux systèmes sociaux. De nombreux pays sont ainsi en butte, de nos jours, à la difficulté de faire correspondre l'enseignement aux aspirations, nées du développement économique, de la masse de la population : il leur faut passer d'un système éducatif performant, mais élitiste, à un système démocratique, ce qui ne va pas sans provoquer, en retour, de profondes mutations sociales. L e terme enseignement désigne la transmission des connaissances et, par extension, l'ensemble des institutions qui assurent cette transmission. Le monde grec accordait une grande importance à l'éducation, qui avait pour but d'inculquer à l'enfant et à l'adolescent les idéaux de la cité : discipline et force, dans la Sparte guerrière ; art de s'exprimer, nécessaire au citoyen d'une cité démocratique ; sensibilité au beau, à Athènes. C'est dans cette cité précisément que se mirent en place, au IVe siècle avant J.-C., les premières institutions scolaires : gymnases et palestres. L'adolescent s'y formait le corps et l'esprit, après quoi il était soumis à l'éphébie, à la fois service militaire et école de formation civique. Qui voulait parfaire son éducation devait ensuite s'attacher à un maître, comme Platon ou Aristote. À Rome, l'éducation, d'abord purement familiale, épousa, à partir du IIe siècle avant J.-C., le modèle grec. Elle comportait, à l'époque classique, trois types d'enseignement : primaire (on apprenait à lire, à écrire et à compter), secondaire (on fréquentait les lettres grecques et latines) et supérieur (on s'initiait à l'art de l'éloquence). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Athènes éducation Grèce - Histoire - Les guerres médiques et l'hégémonie athénienne Rome - Histoire - Rome et l'Empire romain Les livres enseignement - l'enseignement à Rome, page 1672, volume 3 L'enseignement en France La chute de l'Empire romain, les invasions et le type de culture qui prévalut durant le Haut Moyen Âge dispersèrent les petites écoles latines de la Gaule romaine. On attribue à Charlemagne la restauration de l'enseignement en France. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Charlemagne Apparition des universités. Vers l'an mille, l'enseignement était une activité ecclésiastique presque exclusivement réservée aux membres du clergé, grâce auxquels se reconstituèrent une culture chrétienne et une légitimité royale. L'enseignement s'effectuait autour d'un maître. Il consistait à gloser longuement sur des textes rédigés en latin. Il avait lieu dans des monastères des chapitres cathédraux et dans des écoles attachées à des ordres religieux (comme les écoles chartriennes de l'abbé Fulbert, au XIe siècle). Le spectaculaire développement de l'Université de Paris, au XII e siècle, traduit une première évolution. Des auditeurs nombreux, venus de l'Europe entière, quelquefois fortunés, souvent faméliques, convergèrent vers le premier centre scolaire français. Des programmes élargis, des études plus longues entraînèrent l'apparition de spécialistes de l'enseignement vivant de leur métier. En même temps se développa une nouvelle conception de l'activité intellectuelle (non plus « sentir, deviner «, mais « définir, classer, observer «). Au début du XIIIe siècle, l'enseignement s'organisa en quatre facultés (1219). La faculté des arts : on y entrait à 12 ans, pour devenir bachelier à 19 ans ; deux ans d'études supplémentaires conduisaient à la licence qui donnait le droit d'enseigner (licentia docendi ) : après une leçon inaugurale (équivalent intellectuel du « chefd'oeuvre « de l'artisan), un serment et un banquet offert aux confrères, on devenait maître et apte à ouvrir une école. Trois autres facultés, de droit, de médecine et surtout de théologie, qui ouvrait aux plus hautes carrières de l'Église, offraient la possibilité de poursuivre des études plus spécialisées. Dès le XIIIe siècle, dans l'enceinte des facultés se développèrent les collèges : à l'origine asiles pour étudiants pauvres, ils devinrent au XIVe siècle des communautés de boursiers accueillant ou organisant des enseignements. Ils évoluèrent aux XVe et XVIe siècles jusqu'à devenir de véritables écoles moyennes. L'enseignement se dispensa sous cette forme en France jusqu'à la Révolution, même si des évolutions se produisirent en fonction des modifications de la société elle-même : diminution du rayonnement de l'Université de Paris au profit d'universités de province (Bordeaux, Lyon, Montpellier, Toulouse...) ; développement des collèges liés aux universités ou à des ordres religieux ; progression des écoles chrétiennes ou écoles de paroisse ; apparition du livre imprimé au XVIe siècle, etc. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats collège Fulbert latin université - Une tradition d'autonomie chèrement défendue L'enseignement après la Révolution. L'évolution de l'enseignement, renforcée par celle de la société des XVIIe et XVIIIe siècles, entraîna une scolarisation de plus en plus importante des enfants de milieux aisés : noblesse, magistrature, bourgeoisie marchande, artisans, ou même personnel de service des grandes maisons. À la Révolution, cette demande d'instruction grandissante fut prise en compte : l'Université, en ruine, fut remplacée par des « grandes écoles « ; des « écoles centrales « furent chargées de la formation au niveau moyen et des « petites écoles «, de la formation élémentaire. Pour la première fois, la responsabilité de l'État dans l'enseignement fut affirmée, mais les vicissitudes de l'époque gênèrent le processus. C'est sous le Consulat et l'Empire que l'enseignement prit sa forme moderne, et c'est tout au long du XIX e siècle que se constitua le champ universitaire français. La législation révolutionnaire avait rendu libre l'accès aux professions. Pour se protéger, certaines professions (droit, médecine, pharmacie) réagirent en instituant les « grades «. Les anciennes facultés reçurent mission de certifier les compétences dans leurs disciplines respectives. En 1808 furent créées les facultés de lettres et de sciences, qui devaient attester la compétence des enseignants chargés des jurys de baccalauréat. L'enseignement supérieur ne se développa en tant que tel que vers la fin du siècle. Un énorme effort de construction de locaux universitaires fut alors entrepris. En fait, tout le début du XIXe siècle fut consacré au développement de l'enseignement moyen : organisé sous l'Empire, c'était résolument un enseignement de classe, favorisant par ses méthodes (éducation morale, pédagogie de l'exercice, du travail écrit, rhétorique du discours...) une sorte de culture professionnelle de notables (cadres juridiques et politiques). Enseignement de classe par son recrutement (son coût élevé le réservait aux milieux favorisés), l'enseignement secondaire l'était aussi par son objectif : former une nouvelle classe dirigeante. Les lycées, créés en 1802, pour remplacer les écoles centrales de la Convention, offraient dans chaque département français un enseignement « classique « fondé sur l'étude des langues anciennes (signe de distinction sociale, hérité de l'Ancien Régime) et sur les exercices rhétoriques pour la maîtrise du discours (outil politique par excellence). La place des mathématiques et des sciences exactes, celle des langues vivantes par la suite, furent, pendant plus d'un siècle, l'objet d'un débat constant entre les traditionalistes, attachés à préserver la prédominance des humanités, et les tenants de l'humanisme encyclopédiste et scientifique, partisans d'un enseignement moderne. Progressivement, l'idée que la réussite sociale passe par l'école se répandit jusque dans les milieux populaires, qui eurent accès à un enseignement secondaire, moins long, plus vite rentable : c'est aux enfants de commerçants, d'agriculteurs, d'artisans que furent destinés les écoles primaires supérieures, les collèges communaux, l'enseignement secondaire spécial (sorte d'enseignement général et professionnel). Mais la grande transformation de l'enseignement au XIX e siècle fut la laïcisation. Malgré les très fortes résistances de l'Église catholique qui alimentèrent la longue « querelle scolaire «, elle fut réalisée en moins d'un siècle. De 1880 à 1890, les grandes lois fondamentales de Ferry et de Goblet rendirent l'école primaire laïque, gratuite et obligatoire. C'était désormais un service départemental, fonctionnant dans des locaux communaux avec des fonctionnaires de l'État. En 1905, la séparation des Églises et de l'État fut définitivement consommée. Les deux dernières guerres mondiales ont accéléré les transformations de la société française. Dans l'enseignement, cela s'est traduit, après 1918, par l'accession des filles aux formations secondaires et universitaires, et, après 1945, par une formidable demande scolaire dont les raisons sont complexes : vague démographique due à une forte natalité (1,8 million d'élèves de plus dans l'enseignement primaire en 1959 qu'en 1951) ; migration des ruraux vers les banlieues urbaines ; prolongation de la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans (en 1959) ; mais surtout accroissement des classes moyennes et du secteur tertiaire (favorables à l'investissement scolaire, qui améliore l'insertion professionnelle et l'ascension sociale). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Barangé (loi) Bert Paul Centrale Consulat - L'ère des réformes Duruy Victor Falloux (Frédéric, comte de) Ferry Jules François Camille Le système actuel. Les structures de l'enseignement public, mises sur pied à l'origine dans un contexte élitiste, ne pouvaient absorber le nombre croissant d'élèves. Les difficultés se multiplièrent : personnel insuffisant, classes surchargées, locaux provisoires qui s'éternisent, etc. C'est dans ce contexte que s'est réalisé, par réformes successives et partielles, le projet, en débat depuis 1945, de l'« école unique «, dans lequel les trois niveaux de l'enseignement contemporain sont bien définis et solidaires. L'enseignement préélémentaire et élémentaire, d'une durée de sept ans, doit assurer le développement des aptitudes (on apprend à apprendre) et les acquisitions fondamentales (lire, écrire, compter). L'enseignement secondaire est composé de deux cycles. Le premier, de quatre ans, dans les CES (collèges d'enseignement secondaire), permet aux élèves d'aborder un grand nombre de disciplines ; en fin de cycle, ils peuvent passer le brevet des collèges (ancien brevet de premier cycle, BEPC), que leur admission en seconde leur fait obtenir automatiquement. Le second, de trois ans, dans les lycées classiques ou professionnels, conduit à choisir certaines de ces disciplines pour les approfondir. Il est sanctionné par le baccalauréat, qui est soit général (séries A, B, C, D, E), soit technologique (séries F, G). Les bacs professionnels sont venus s'ajouter en 1985. Ils constituent une nouvelle forme de promotion pour les enseignements technologiques courts. Des paliers d'orientation vers les formations professionnelles courtes, en apprentissage, ou LP (lycées professionnels), sont ménagés au milieu et à la fin du premier cycle. Dès 1982 ont été mises en place, dans des quartiers à risque, les zones d'éducation prioritaires (ZEP), qui comprennent plusieurs établissements du premier ou du second degré et s'appuient sur des équipes pédagogiques spécialisées afin de tenter d'enrayer l'échec scolaire. L'enseignement supérieur propose, sous diverses formes, un premier cycle de deux ans. Il s'agit essentiellement du diplôme d'études universitaires générales (DEUG), du diplôme universitaire de technologie (DUT) et du brevet de technicien supérieur (BTS), auxquels s'ajoutent les années de préparation aux Grandes Écoles, le plus souvent validées par des équivalences avec les universités. Ce premier cycle est largement ouvert à tous les bacheliers. Un deuxième cycle, puis un troisième cycle, beaucoup plus sélectifs et de durée variable selon les orientations, complètent la formation des étudiants. Parallèlement à l'enseignement public fonctionne l'enseignement privé, cependant pour l'essentiel sous tutelle de l'État. Peu développé au niveau élémentaire, il tend à se renforcer aux niveaux secondaire et supérieur (en particulier pour les formations courtes, type BTS), là où les formations offertes par l'État ne répondent pas aux attentes ou ne suffisent pas aux besoins. Pour cohérent et efficace que ce système puisse être, de nombreuses difficultés persistent. La dévalorisation relative du métier d'enseignant, la dégradation des conditions de travail et de rémunération aboutissent à des problèmes de recrutement. De même, la relative dévalorisation des diplômes alourdit l'investissement scolaire et entraîne la prolongation objective de la scolarité, bien au-delà de 16 ans dans la majorité des cas. La scolarisation totale de la jeunesse jusqu'à l'âge de 20 ans environ a toutes les chances de provoquer, à l'horizon de l'an 2000, une mutation significative de l'enseignement français et probablement de la société française elle-même. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats apprentissage baccalauréat BTS (brevet de technicien supérieur) CES (collège d'enseignement secondaire) CET (collège d'enseignement technique) DEUG (diplôme d'études universitaires générales) docimologie École des hautes études en sciences sociales (EHESS) Écoles normales ENS (École normale supérieure) faculté licence - 1.ENSEIGNEMENT Lycée maîtrise - 2.ENSEIGNEMENT Les livres jésuites - collège jésuite, page 2689, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats échec scolaire école éducation étudiant instituteur maternelle ordres religieux professeur université Les médias enseignement - l'enseignement en France Les livres enseignement - écoliers de Puteaux,, page 1672, volume 3 enseignement - élèves de l'École polytechnique en 1864, page 1673, volume 3 enseignement - École des petits télégraphistes de Gutenberg (octobre 1912), page 1673, volume 3 enseignement - formation pour adultes au centre Bodiguel, page 1675, volume 3 enseignement - lycée professionnel de l'Allier (Yzeure), page 1675, volume 3 enseignement - laboratoire de langues, page 1675, volume 3 enseignement - cours magistral à l'université Paris-VI (Jussieu), page 1675, volume 3 L'équivalence des diplômes en Europe Dans le cadre de la préparation à la libre circulation des personnes dans l'Union européenne, les États membres ont arrêté, dès 1988, une directive concernant les équivalences de diplômes d'enseignement supérieur à finalité professionnelle, et ce malgré la persistance d'une certaine disparité concernant les contenus des enseignements et le nombre d'années de formation requis dans chacun des États. Ce texte complète les directives sectorielles données depuis 1964. Il s'applique aux diplômes sanctionnant une formation supérieure d'au moins trois ans : chaque État est tenu d'examiner le diplôme du candidat migrant et ne peut établir une liste a priori de diplômes automatiquement reconnus. Lorsque la durée des formations exigées excède de plus d'un an celle que le postulant a reçue, une expérience professionnelle complémentaire (limitée au double de la durée de formation manquante) peut être exigée ; lorsque ces différences concernent les contenus, le postulant peut choisir un stage de trois ans au plus chez un professionnel responsable et une épreuve d'aptitude. La reconnaissance académique s'avère plus difficile, malgré la stimulation qu'exercent les projets Erasmus puis Socrates (relatifs aux échanges d'étudiants et de professeurs), Comett (développant les technologies) ou Lingua (promouvant l'apprentissage des langues). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats échanges culturels et linguistiques langues (enseignement des) Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats didactique mobilité - L'école comme moyen de mobilité sociale mobilité - Les conditions de la réussite sociale pédagogie Les médias enseignement - l'enseignement au Royaume-Uni Les indications bibliographiques P. Bourdieu, les Héritiers, Éd. de Minuit, Paris, 1964. A. Renaut, les Révolutions de l'université, essai sur la modernisation de la culture, Calmann-Lévy, Paris, 1995. G. Rouet, Dictionnaire pratique de l'enseignement en France : de la maternelle au supérieur, Ellipses-Marketing, Paris, 1996.

« (licentia docendi ) : après une leçon inaugurale (équivalent intellectuel du « chef- d'œuvre » de l'artisan), un serment et un banquet offert aux confrères, on devenait maître et apte à ouvrir une école. Trois autres facultés, de droit, de médecine et surtout de théologie, qui ouvrait aux plus hautes carrières de l'Église, offraient la possibilité de poursuivre des études plus spécialisées.

Dès le XIII e siècle, dans l'enceinte des facultés se développèrent les collèges : à l'origine asiles pour étudiants pauvres, ils devinrent au XIV e siècle des communautés de boursiers accueillant ou organisant des enseignements.

Ils évoluèrent aux XV e et XVI e siècles jusqu'à devenir de véritables écoles moyennes.

L'enseignement se dispensa sous cette forme en France jusqu'à la Révolution, même si des évolutions se produisirent en fonction des modifications de la société elle-même : diminution du rayonnement de l'Université de Paris au profit d'universités de province (Bordeaux, Lyon, Montpellier, Toulouse...) ; développement des collèges liés aux universités ou à des ordres religieux ; progression des écoles chrétiennes ou écoles de paroisse ; apparition du livre imprimé au XVI e siècle, etc. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats collège Fulbert latin université - Une tradition d'autonomie chèrement défendue L'enseignement après la Révolution. L'évolution de l'enseignement, renforcée par celle de la société des XVII e et XVIII e siècles, entraîna une scolarisation de plus en plus importante des enfants de milieux aisés : noblesse, magistrature, bourgeoisie marchande, artisans, ou même personnel de service des grandes maisons.

À la Révolution, cette demande d'instruction grandissante fut prise en compte : l'Université, en ruine, fut remplacée par des « grandes écoles » ; des « écoles centrales » furent chargées de la formation au niveau moyen et des « petites écoles », de la formation élémentaire.

Pour la première fois, la responsabilité de l'État dans l'enseignement fut affirmée, mais les vicissitudes de l'époque gênèrent le processus. C'est sous le Consulat et l'Empire que l'enseignement prit sa forme moderne, et c'est tout au long du XIX e siècle que se constitua le champ universitaire français.

La législation révolutionnaire avait rendu libre l'accès aux professions.

Pour se protéger, certaines professions (droit, médecine, pharmacie) réagirent en instituant les « grades ».

Les anciennes facultés reçurent mission de certifier les compétences dans leurs disciplines respectives.

En 1808 furent créées les facultés de lettres et de sciences, qui devaient attester la compétence des enseignants chargés des jurys de baccalauréat. L'enseignement supérieur ne se développa en tant que tel que vers la fin du siècle.

Un énorme effort de construction de locaux universitaires fut alors entrepris.

En fait, tout le début du XIX e siècle fut consacré au développement de l'enseignement moyen : organisé sous l'Empire, c'était résolument un enseignement de classe, favorisant par ses méthodes (éducation morale, pédagogie de l'exercice, du travail écrit, rhétorique du discours...) une sorte de culture professionnelle de notables (cadres juridiques et politiques).

Enseignement de classe par son recrutement (son coût élevé le réservait aux milieux favorisés), l'enseignement secondaire l'était aussi par son objectif : former une nouvelle classe dirigeante. Les lycées, créés en 1802, pour remplacer les écoles centrales de la Convention, offraient dans chaque département français un enseignement « classique » fondé sur l'étude des langues anciennes (signe de distinction sociale, hérité de l'Ancien Régime) et sur les exercices rhétoriques pour la maîtrise du discours (outil politique par excellence). La place des mathématiques et des sciences exactes, celle des langues vivantes par la suite, furent, pendant plus d'un siècle, l'objet d'un débat constant entre les traditionalistes, attachés à préserver la prédominance des humanités, et les tenants de l'humanisme encyclopédiste et scientifique, partisans d'un enseignement moderne. Progressivement, l'idée que la réussite sociale passe par l'école se répandit jusque dans les milieux populaires, qui eurent accès à un enseignement secondaire, moins long, plus vite rentable : c'est aux enfants de commerçants, d'agriculteurs, d'artisans que furent destinés les écoles primaires supérieures, les collèges communaux, l'enseignement secondaire spécial (sorte d'enseignement général et professionnel).

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