Léonard de Vinci, 1 452-1519, né à Vinci, près de Florence, artiste et savant italien.
Publié le 04/11/2013
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Léonard de Vinci, 1 452-1519, né à Vinci, près de Florence, artiste et savant italien. Sa vie, qui s'est écoulée en partie à Florence, sa patrie, en partie à Milan, à la cour de Ludovic le More, et qui s'est terminée à la cour de François I er , au château de Cloux (aujourd'hui Clos-Lucé), près d'Amboise, a été consacrée certes - mais peut-être moins qu'on ne le croit - à l'art de la peinture et de la sculpture, et en grande partie à la recherche scientifique. Comme artiste, Vinci a produit beaucoup moins que la plupart de ses contemporains. D'autre part, un bon nombre de ses oeuvres ont été perdues ou sont restées inachevées, telles que la maquette de la statue équestre de Francesco Sforza (1493), abattue à coups d'arbalète dans la cour du palais par les Gascons de Louis XII en 1499, et la vaste fresque la Bataille d'Anghiari , brossée en 1503 dans la grande salle du Palazzo Vecchio de Florence, concurremment avec celle de Michel-Ange sur le même sujet ; toutes deux ont disparu, et seules les esquisses et copies qu'en firent, émerveillés, les autres peintres d'alors permettent d'en évoquer la valeur. Le chef-d'oeuvre de Léonard, la Cène ( 1494-1499), au couvent de Sainte-Marie-desGrâces à Milan, a été victime en partie des deux dernières guerres, en partie aussi de l'obstination de son créateur à chercher la perfection par les trouvailles d'un génie toujours avide de renouveau, et a été restauré. Il subsiste du grand artiste assez de chefs-d'oeuvre pour enchanter encore des générations de peintres : l'Annonciation (vers 1473) ; l' Adoration des mages (1481, inachevée) ; la Vierge aux rochers (commandée en 1483) ; la Joconde (exécutée de 1503 à 1506 environ), années pendant lesquelles Vinci peignit aussi un Bacchus, une Léda, le Saint Jean-Baptiste (1507), etc. Or l'exécution de tant de chefs-d'oeuvre n'a guère été pour Vinci la fin suprême qu'elle est pour le commun des artistes, mais seulement un des moyens de sa recherche scientifique, seul pôle essentiel de son existence ; son oeuvre de peintre représente peu de chose à côté de l'immense encyclopédie longtemps ignorée, quasi indéchiffrable, dont seuls quelques fragments ont pu être retrouvés. On ne connaissait de l'écrivain que le mince Traité de la peinture, édité depuis 1651, mais ces fragments, si maigres soient-ils, suffisent pour que l'on considère leur auteur aussi bien, sinon plus, comme un savant que comme un artiste : il ne s'y révèle pas seulement comme un libre penseur dans ses idées très hardies sur les « vrais miracles « et sur les « contes « de la Bible relatifs au déluge, mais encore comme un véritable précurseur de Galilée, de Copernic, d'Ambroise Paré, de Newton, de Geoffroy Saint-Hilaire et même de Darwin, absolument égaré dans le siècle de la nécromancie et de l'astrologie. Il nous apparaît aussi comme un homme singulièrement attachant, un moraliste ingénieux, profond, et un grand écrivain : il se dit bien « dépourvu de toutes lettres «, mais il exprime les idées les plus fines et les sentiments les plus délicats avec autant de précision que de poésie.
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