L'empereur et son ministre purent d'autant plus aisément faire preuve de patience que la loi comportait une avancée décisive dans un autre domaine : toutes les communes étaient désormais tenues de créer une école de filles.
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
l'a
écrit Merruau danssesSouvenirs del'Hôtel deVille, ils'était tracéàcet égard uneligne deconduite qu'il
formulait ainsi:«ne rien condamner commechimérique avantexamen, faireéclore lesidées fécondes quel'on
accuse sisouvent lesAdministrations dedédaigner etd'étouffer ».
Couronnement decet effort, lacréation del'École pratique
des hautes études, quidonna trèsvitedes professeurs derenom ànos facultés, maiségalement àmaintes
universités etacadémies étrangères.
Au total, lebilan del'action conduite estimpressionnant.
Lesinitiatives queprendra laIIIe
République sont
largement préparées, facilitées,anticipées.
Ilest absolument contraireàla vérité desoutenir quel'Empire,
indifférent àl'évolution del'enseignement public,aabandonné auclergé lesoin d'assurer leminimum
d'éducation compatibleaveclastabilité sociale,etqu'il fautattendre 1870—voire 1879 etletriomphe radical—
pour voirenfin ouverts aupeuple leschemins del'instruction.
OEuvre originale, audemeurant, qu'AdrienDansetteasu caractériser: «Que l'oeuvre duMinistre aitété laïque,
il serait difficile delecontester, maisons'est àl'époque profondément méprissurlasignification etl'importance
de cette laïcité.
Rienn'était plussain, n'était plusconforme auxtraditions nationales queleprogramme de
Victor Duruy.
Ilvoulait fairedesFrançais attachésàleur commune, àleur région, àleur métier, latête libre, les
pieds solidement fixésausol etles mains armées deleurs outils familiers (àl'inverse deJules Ferryqui,plus ou
moins consciemment, formadescitoyens dumonde etnon pasdesBretons oudes Lorrains)...
»
OEuvre qued'irréductibles résistances,dontl'empereur etDuruy nepurent veniràbout, entachent malgrétout
d'une impression d'inachevé.
Decette occasion partiellement manquée,Dansette,unefoisencore, tireune
judicieuse conclusion: «Sans doute, souslaIIIe
République, lesconceptions idéologiques antireligieuses de
Jules Ferryetde ses successeurs n'eussent-elles pasprévalu aumême degrésil'instruction obligatoireet
gratuite avaitdéjàétéorganisée selonlesprincipes réalistesdeVictor Duruy.
»
***
Un système financier permettant lamobilisation del'épargne, unenseignement largementrénové,ilreste
encore, danslecadre delapolitique dedéveloppement économique,àmoderniser —ou àcréer —des
infrastructures adaptées.Etd'abord dansledomaine destransports oùles perspectives ouvertesparlechemin
de fer n'ont étéjusqu'ici qu'imparfaitement exploitées.
La situation dontahérité LouisNapoléon estfranchement catastrophique.
Ala fin de 1851, laFrance compte
en tout etpour
tout 3546 kilomètres delignes enactivité.
Leretard surl'Angleterre estpatent :10 000 kilomètres ontété
ouverts outre-Manche, 23000 autotal enEurope, 38000 dans lemonde.
Iln'est pasjusqu'à laBelgique qui,
toutes proportions gardées,nenous devance largement: ses850 kilomètres devoies, pourunterritoire vingt
fois moindre, luipermettent derelier utilement sesports d'Anvers etd'Ostende àLiège etàla frontière
allemande.
Riendetelen France.
Carily a pire encore queleretard quantitatif: leslignes sontdispersées etne
constituent aucunement l'amorced'unréseau cohérent.
Rienneparaît annoncer laréunion deces tronçons
épars :l'exploitation deslignes estcurieusement répartieentrevingt-sept compagnies, quin'ont pasderapport
entre ellesetdont lesdimensions modesteslimitentlacapacité d'investissement et,partant, lesambitions...
Ces compagnies connaissentd'ailleurssouventdesérieuses difficultéspoursurvivre.
Lesfaiblesses du
système sautentauxyeux quand onobserve quelestronçons censéspréfigurer laliaison Paris-Méditerranée
sont répartis...
entrecinqcompagnies!
Souvent, leseffets delacrise dumilieu dusiècle sontmisenavant pourexpliquer queledéveloppement du
transport ferroviaire françaissoitdemeuré siembryonnaire.
Enfait, c'est l'absence devolonté politique qui
l'emporte surtoute autre raison.
Onamême l'impression, parfois,quelescauses structurelles deces retards
ont étévoulues, organisées.
Les gouvernements précédentsneparaissent pasavoir cruàl'avenir duchemin defer.
En1837, lesChambres
avaient bienétésaisies d'unprojet deréalisation d'ungrand réseau ferroviaire.
MaisThiers, quiassumait alors
la présidence duConseil, avaittoutfaitpour doucher lesenthousiasmes.
N'avait-ilpasaffirmé «qu'il neserait
pas possible deconstruire plusde20kilomètres delignes ferrées paranparce quelaproduction nationalede
fer nesuffirait pasàdavantage »?N'avait-il pasrenchéri enprévoyant avecaplomb que«les chemins defer ne
pourraient rendrequelques servicesquepour lestransports àpetite distance etqu'ils nepermettraient jamais
d'établir desrelations régulières entredesvilles éloignées »?
Il est vrai que l'Académie dessciences, consultée, avaitdoctement considéréquel'idée delaréalisation d'un
réseau général étaittotalement irréaliste.L'éminent savantqu'était Arago,qu'onavaitretrouvé en1848 au
Gouvernement provisoire,
s'était complu ànoircir letableau enmettant engarde lesvoyageurs contrelesrisques defluxions depoitrine,
de pleurésies etde rhumatismes qu'ilsauraient àencourir danslestunnels !.
»
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