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L'église de Sainte-Marie in Cosmedin

Publié le 07/04/2015

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L'église de Sainte-Marie in Cosmedin constitue un exemple très intéressant de superposition de formes architecturales d'époque romane et du Haut Moyen Age.

Le premier édifice est érigé par Adrien Ier au VIIIe siècle, à l’emplacement d’une église du VIe siècle, élevée elle-même au-dessus d'un grand bâtiment à portiques d'époque romaine. Le nom singulier de Cosmedin (mot grec qui veut dire ornement) est attribué à l'église par la communauté des Grecs résidant à Rome, qui l'administre à partir du VIIIe siècle.

L'extérieur de l'église est le fruit des remaniements effectués au XIIe siècle, qui comprennent la reconstruction d'un portique à arcs sur piliers et l'ajout d'un élégant prothyron au milieu de la façade. Le portique, du type le plus courant, avec des colonnes et une architrave, est un élément particulier aux églises médiévales romaines. Le campanile à sept étages date lui aussi du XIIe siècle. A l'inverse des campaniles lombards, les campaniles romains d'époque romane portent des ouvertures sur toute la hauteur, sont dépourvus des corniches typiques à arceaux suspendus, et sont souvent décorés de céramiques colorées, scellées dans le mur.

Au XIXe siècle, une restauration trop radicale a rétabli de façon très discutable la façade originale, en faisant disparaître celle du XVIIIe siècle. L'intérieur, qui baigne dans une atmosphère pieuse, se présente sous les formes qu'il avait au VIIIe siècle, modifiées au XIIe avec le colmatage des tribunes. Le plan est à trois nefs séparées par des piliers et des colonnes antiques et se terminant par trois absides. Le choeur (refait) et les ambons, le chandelier pascal et l'iconostase, le pavement et la chaire épiscopale sont réalisés entre le XIe et le XIIIe siècle, par la célèbre famille de marbriers romains, les Cosmati, auteurs de décorations et de sculptures pour de nombreuses églises de Rome et du Latium.

 

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