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LE PRIX NOBEL DE LA PAIX

Publié le 20/11/2011

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Il n'y avait aucun représentant de l'ambassade d'Argentine à Oslo, en Norvège, le 10 décembre 1980 lors de la remise du prix Nobel de la paix au militant argentin Adolfo Perez Esquivel, prisonnier politique libéré en juin 1978. C'est au début des années 70 que M. Perez Esquivel lança le mouvement Paix et Justice, instrument de diffusion de l'information, de dénonciation des situations d'injustice et d'atteinte aux droits de l'homme -en Argentine mais aussi dans tous les pays d'Amérique latine.

« guerre.

En temps de paix, elle apporte une aide médico-sociale et des secours en cas de catas- trophes.

· Lorsque Henri Dunant reçut Je prix Nobel en 1901, il vivait dans la plus grande indigence et était tombé dans l'oubli peu de temps après sa fonda­ tion du CICR.

Lutter contre l'injustice dans le monde Le Comité International de la Croix-Rouge de Genève se verra attribuer trois fois Je prix Nobel de la paix: en 1917, en 1944 et en 1963 .

Nombre de ces prix Nobel décernés depuis huit décennies restent inconnus aujourd'hui , laissés dans l'ombre .

D'autres se sont trouvés ou se trou­ vent encore à l'avant-scène politique du monde : Th .

Roosevelt, T.

Wilson , Sir Chamberlain, A.

Briand, Kellog, W.

Brandt, H.

Kissinger, le Duc Tho, Menahem Begin, Anouar el Sadate ...

et J'on a parfois oublié, en leur décernant la plus haute récompense honorifique, que ces hommes n'avaient pas été que des philanthropes et n'avaient pas toujours œuvré en faveur du désar­ mement et de la paix à l'intérieur et à J'extérieur des frontières de leur pays.

Mais la plupart de ces prix Nobel ont engagé leur vie d'êtres humains à défendre la paix, la jus­ tice et les droits élémentaires des hommes .

Ainsi René Cassin, juriste international, le grand légiste de la France libre.

Dès juin 1940, il rejoignit à Londres le général de Gaulle, se refusant à laisser la France •• dans les mains impies des traîtres offi­ ciels et de leurs laquais "· Au sortir de la guerre, il prit une part essentielle dans la rédaction de la Déclaration Universelle des Droits de l'homme en 1948.

Le prix Nobel de la paix lui est décerné vingt ans plus tard, en 1968; grâce aux fonds, il créera l'Ins­ titut International des Droits de l'homme.

L'Irlandais Sean Mac Bride, ancien prisonnier d'opinion, ancien ministre des Affaires étrangères de l'Eire, prix Nobel de la paix en 1974, alarmé par Je nombre croissant de personnes emprisonnées dans toutes les parties du monde à cause de leurs idées , de leurs croyances ou de leur race, est à l'origine de la création d'Amnesty International.

Cette organisation, qui intervient dans le monde entier pour sauvegarder la dignité et la liberté des hommes , regroupe aujourd'hui plus de 200 000 membres et sympathisants dans 125 pays.

Amnesty International reçut Je prix Nobel de la paix en 1977.

La Déclaration des Droits de l'homme de 1948 ne reste qu'une Charte, qu'il était nécessaire d'éta­ blir, mais l'on se prend à rêver, en 1980, sur Je res­ pect de la plupart de ses articles, l'article 5 : >.

LES INSTITUANTS MÉTASOCIAUX •• Toute société se parle d'elle-même à eUe­ même >>.

Ainsi les sociologues ont-ils actuellement tendance à réunir et à définir Je propos-même de ce qu'ils nomment leur science :la sociologie.

•• Tan­ tôt discours impénétrable, ultra-spécialisé , la sociologie apparaît au contraire en d'autres moments comme le simple prolongement du dis­ cours spontané sur Je mode social >>, a dit Je socio­ logue L.

V.

Thomas.

Afin de définir et d'encarter Je champ de la sociologie, certains sociologues, depuis les années 1970, ont tenu à affirmer une sémantique déonto­ logique.

C'est en 1973 qu'Alain Touraine a défini l'insti­ tuant 1979 métasocial, terme repris depuis par Jean Ziegler (Retournez les fusils, 1979), et désor­ mais mis en circulation comme étant Je •• recours à un corpus de valeurs irréelles qui ne sont pas Je produit de /'histoire de l'homme mais existe à l'état de dogmes référentiels considérés comme étant immuables et éternels .

>> Le terme vient lui-même du grec meta signifiant ce qui dépasse , est au-dessus de - Je social.

Si la terminologie est nouvelle la chose, elle, ne l'est pas.

C'est ainsi, pour exemple, que saint Louis, roi de France , se fit appeler, pour légitimer son pouvoir : •• Louis, par la grâce de Dieu, roi de France >>, énonçant par là-même un des insti­ tuants métasociaux les plus typiques : Louis est roi de France grâce à Dieu .

Quiconque s'oppose à Louis s'oppose à Dieu.

Le •• Henri grâce à Dieu " a forcé Henri 1•' de Navarre à assister à une messe en Notre-Dame de Paris pour devenir Henri IV.

Il en sortit en disant : •• Paris vaut bien une messe "· Ravaillac l'assassinant ne fut pas seulement un régicide mais aussi un déicide.

D'où son châti­ ment.

Le sang bleu, la France , fille de l'Eglise, furent dans notre histoire des instituants métasociaux.

Après Dieu, la République, la Patrie , etc ...

servi­ ront à autant d'instituants métasociaux, c'est-à­ dire à autant de dogmes situés au-delà de la réalité des hommes, annoncent les sociologues qui, à la suite de Durkheim, prétendent que •• toute socio­ logie doit déboucher sur J'action >>.. »

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