Le français des travailleurs immigrés
Publié le 19/11/2011
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Cinquante mille travailleurs immigrés suivent actuellement des cours d'alphabétisation et de français élémentaire organisés par l'Amicale pour l'enseignement des étrangers, institution indépendante à caractère semi-public, mais qui agit avec l'aide du ministère du Travail, par l'intermédiaire du Fonds d'action sociale, et avec celle du ministère de l'Education nationale qui fournit une part des enseignants et des locaux des cours sont dispensés, soit sous forme de cours du soir dans les écoles publiques, soit dans des stages organisés à l'intérieur des entreprises. Cent spécialistes à temps complet et six cents membres de l'Education nationale, à mi-temps, sont associés à cette entreprise dont l'intérêt apparaît de plus en plus clairement. Une grande part, en effet, d'émigrés n'ont jamais fréquenté aucune école et ne savent ni lire ni écrire. La difficulté consiste à leur inculquer une langue étrangère alors qu'ils ignorent les éléments de leur propre langue. Ils sont en ce sens plus dépourvus que leurs enfants, quand ils en ont, car ceux-ci, dès qu'ils out atteint l'âge obligatoire, fréquentent les écoles françaises et étudient le français comme leur langue maternelle. Ainsi, un programme d'études de deux cent quarante heures devrait-il permettre de posséder le français de base et les douze cents mots qui le constituent.
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« Pourtant la majorité des femmes n'ose pas se reconnaître opprimée.
Pourquoi ? Parce que la domination des hommes est tellement enracinée dans nos esprits que bien des fem mes la croient « naturelle » et ne la ressentent même plus.
Parce que depuis des générations nous avons été conditionnées par notre édu cation et notre vie quotidienne et que, parfois, nous finissons par le croire.
Ainsi notre lutte n'est pas qu'extérieur; elle est aussi à mener en nous.
Il faut nous changer nous-mêmes si nous voulons changer notre condition...
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Cependant, les luttes sur des points précis peuvent favoriser une prise de conscience géné rale de l'oppression et de ses causes profondes C'est en ce sens qu'il faut comprendre notre lutte pour l'avortement libre et gratuit ».
Les vocations religieuses en France
Le Conseil permanent de l'épiscopat français, qui s'est tenu à Paris du 12 au 14 mars, s'est particulièrement inquiété du problème de la formation des futurs prêtres.
Les rapports pré sentés ont fait apparaître une baisse impor tante des effectifs des candidats à la prêtrise : mille sept cent quatre-vingt-dix en 1973 et deux mille trois cent trente-sept en 1972.
Les en trées au séminaires sont passées, pour les mêmes années, de deux cent quarante-trois à cent cinquante et un.
La formation théologi que et la vie spirituelle acquises dans les séminaires est actuellement satisfaisante, au gré de l'épiscopat.
Le problème du recrutement n'est pas moin dre dans les communautés de religieuses.
En 1973, il y avait environ quatre-vingt-douze mille religieuses de vie apostolique en France, contre cent mille en 1969, moins de neuf mille con templatives (plus de dix mille en 1969), et environ huit mille cinq cents religieuses ins tallées à l'étranger, en particulier dans le Tiers Monde.
Ainsi, avec les cent mille personnes qui les composent, les communautés religieuses françaises constituent l'élément majeur de l'Eglise dans notre pays, malgré la nette dimi nution des effectifs enregistrés en trois années.
S'il y a une certaine désaffection à l'égard de la vie menée par les religieuses, comme le mon tre l'enquête menée sur ordinateur par le direc teur du Centre d'études Economie et Humanisme, le père Albin Luchini, cette désaffection atteint surtout les religieuses dites de « vie apostoli que » (les ordres non .:ontemplatifs) où le nom bre des départs est assez important (trois cent cinquante-trois professes de 1969 à 1973 contre cent soixante entre 1965 et 1968).
En revanche, les jeunes religieuses ont tendance à n'être plus conformes à l'image de celles qui les ont précédées et dont la principale activité était en général la piqûre ou la garde des malades.
Nombreuses sont les religieuses qui exercent, sous un vêtement laïc, des professions qui ne semblaient guère leur être destinées autrefois; elles sont maintenant puéricultrices, médecins, psycho-praticiennes, ouvrières, employées de bu reau, etc.
En même temps, les agrégées augmen tent en nombre .
L'enquête, en relation avec ces
constatations, a démontré que dans la majorité les novices sont plus âgées qu'elle ne l'étaient voilà seulement quelques années et qu'elles sont généralement d'origine urbaine.
Le sommeil et les rêves
Au cours du colloque organisé cet hiver à Lyon sur le sommeil, par le C.N.R.S., le profes seur Jouvet, l'un des principaux spécialistes mondiaux de ce problème, a eu l'occasion de faire le point des connaissances actuelles sur ce sujet.
Depuis maintenant dix ans, on sait en effet que l'état de sommeil, nécessité par le besoin de refaire ses forces en se reposant des fatigues de la journée, et qu'on peut comparer par là à la nourriture, qui permet à l'homme de survivre pendant la veille, est plusieurs fois traversé par des rêves, phases si distinctes du repos qu'on a appelé ce moment sommeil para doxal.
Pendant ces phases, l'activité électrique du cerveau ne diffère pas beaucoup de celle de l'état de veille; les yeux sont animés de mou vements divers.
Mais les muscles demeurent immobilisés.
On a pu calculer qu'il y avait environ cent minutes de rêves pour huit heures de sommeil.
Les recherches réalisées à Lyon dans le do maine du sommeil et du rêve sont particuliè rement spectaculaires.
Ainsi a-t-on pu déter miner que l'un et l'autre sont liés à une zone du cerveau située entre le cervelet et le bulbe; il a suffi à l'équipe du professeur Jouvet d'agir sur cette zone chez des animaux pour les faire dormir ou les tenir éveillés, ou bien les faire rêver.
Ce qui est extraordinaire, c'est que les neurones de cette région, excités, envoient au cortex et aux centres moteurs des ordres que ceux-ci exécutent, ou plutôt exécuteraient si un centre d'inhibition n'intervenait pour empêcher la réalisation des mouvements .
L'animal sur le quel sont faites les expériences « mime » son rêve devant des caméras.
On a pu de la sorte observer des chats poursuivre des souris ima ginaires, tout en restant sur leur coussin, des rats fuir des ennemis.
Selon les théories actuelles, le poisson n·e rêverait pas, mais l'oiseau et surtout les mam mifères, et chez ceux-ci l'homme, en particu lier le petit de l'homme, rêveraient, le rêve étant lié au développement du cerveau.
Faut-il penser que le rêve serait un exercice d'autodéfense de l'individu, quand le sommeil le prive de ses réactions spontanées devant un éventuel agres seur ? Faut-il encore, comme le professeur Jouvet, admettre que le rêve est un phénomène inné destiné à rendre à chacun, au moins à l'homme, le moyen de se ressaisir en réali sant en dormant ce qui lui était interdit à l'état de veille, retrouvant de la sorte un équilibre que la vie vécue lui refuse ? Le rêve, en ce sens, serait l'expression de la liberté et le refuge de celle-ci.
Supprimer le rêve, comme on le fait déjà avec certains médi caments, n'aboutirait pas à la mort du patient, comme on l'a cru au début des recherches, mais à la disparition de son libre-arbitre, cc qui peut-être pas tellement différent..
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