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Le christianisme est aujourd'hui la religion numériquement la plus importante : les fidèles de Jésus-Christ représentent environ un tiers de la population mondiale.

Publié le 24/10/2013

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Le christianisme est aujourd'hui la religion numériquement la plus importante : les fidèles de Jésus-Christ représentent environ un tiers de la population mondiale. Il comprend trois groupes principaux - les catholiques, les orthodoxes et les protestants -, qui tentent depuis un siècle de surmonter leurs divisions historiques. Tout au long de deux millénaires d'existence, cette religion, tantôt persécutée, tantôt persécutrice, a aussi marqué profondément la culture et les mentalités de vastes régions du monde, notamment de l'Occident. Le christianisme est l'une des trois grandes religions monothéistes qui, avec le judaïsme et l'isl?m, se réclament de la foi d'Abraham. Il s'appuie sur la Révélation divine inaugurée par l'Ancien Testament et pleinement manifestée dans la Bonne Nouvelle, ou Évangile, annoncée par Jésus-Christ. Il se présente comme une religion universelle, et l'est devenu de fait en raison du contexte historique et de son activité missionnaire qui lui ont permis de se répandre massivement, à partir du IVe siècle, dans tout l'Empire romain, puis dans l'ensemble du monde occidental et dans les divers continents, hormis l'Asie. On dénombre aujourd'hui plus d'un milliard et demi de fidèles. Mais le christianisme, comme le bouddhisme et l'isl?m, prétend aussi être une religion de salut universelle en droit, conformément à la doctrine d'un des premiers prédicateurs de la foi nouvelle, Paul, qui déclarait : « Il n'y a plus ni Grec ni juif, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme ; car tous vous n'êtes qu'un en Jésus-Christ « (Épître aux Galates, III, 27-28). Pourtant le christianisme est né au sein même du judaïsme. En effet, le groupe des disciples que Jésus de Nazareth rassembla autour de lui n'apparut d'abord que comme l'une des nombreuses sectes messianiques qui se développaient alors dans le monde juif, telles celle des esséniens de Qumr?n et celle des adeptes de Jean le Baptiste. La communauté des chrétiens fut reconnue jusqu'aux environs de l'an 65 comme faisant partie du judaïsme. Elle se considérait tout naturellement comme encore assujettie aux observances juives et voulait même obliger à se faire circoncire les païens récemment convertis. Paul s'imposa alors comme l'un des plus vigoureux adversaires de cette forme de judéo-christianisme et comme le premier théologien d'une nette séparation d'avec le judaïsme. Il professait cependant que celle-ci n'était pas définitive et que juifs et chrétiens devaient un jour se retrouver comme constituant l'unique peuple de Dieu (Épître aux Romains, XI). Ce refus de « judaïser « s'accentua par la suite dans un sens doctrinaire, notamment chez les gnostiques (IIe IVe siècle), qui vilipendaient le dieu juif, créateur d'un monde mauvais et caricature du Dieu suprême. Un tel antijudaïsme s'est longtemps maintenu, quoique sous une forme atténuée, dans la prédication chrétienne, qui opposait le Dieu de l'Ancien Testament à celui du Nouveau Testament révélé en Jésus-Christ. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Abraham Bible création esséniens Évangiles foi gnose Jean - Jean-Baptiste Jésus-Christ judéo-christianisme mission monothéisme Nazareth Paul prédication révélation salut testament - 1.RELIGION Jésus-Christ Le christianisme se considère comme fondé sur une révélation qui est divine au sens le plus fort du mot, en ce sens que celui dont il procède, Jésus de Nazareth, n'est pas simplement un intermédiaire entre Dieu et l'humanité, mais le Christ, c'est-à-dire l'« Oint «, le Messie (Marc, VIII, 29), le Fils de Dieu et le Sauveur du monde. Plus qu'à son enseignement, son importance tient à sa personne même, en tant qu'elle est porteuse de l'absolu divin et qu'elle constitue l'événement à la fois central et ultime de l'histoire. Les premiers chrétiens attribuaient d'ailleurs à cet événement unique une valeur eschatologique, car il représentait l'aboutissement des promesses divines et l'« accomplissement des temps «. Du personnage historique de Jésus tel qu'il nous est connu par les Évangiles, on peut noter que, à la différence du Bouddha ou de Mahomet, il n'a prêché sa doctrine que pendant une période extrêmement brève. On ignore presque tout de la période qui sépare sa naissance (quelques années avant l'ère dite chrétienne) de sa courte vie publique. Vers l'âge de 30 ans, il se rendit au bord du Jourdain pour recevoir le baptême qu'y administrait Jean. Après une retraite dans le désert, il commença à prêcher l'amour de Dieu et du prochain, la conversion à une vie nouvelle, la primauté de l'esprit sur la lettre et l'approche du salut. Il choisit un groupe de douze disciples dont certains avaient quitté Jean pour le suivre. Circulant de village en village, prenant la parole dans les synagogues, entraînant des foules par ses miracles, il descendit de Galilée en Judée, où il rencontra des oppositions qui se cristallisèrent à l'approche de la célébration de la Pâque. Après un dernier repas avec ses disciples, il fut trahi par l'un d'eux, Judas, et arrêté. Il comparut devant les instances juive et romaine, qui le considérèrent comme un agitateur et le condamnèrent au supplice de la crucifixion. Jésus, abandonné par ses disciples, mourut sur la croix, aux environs de l'an 30. Mais, pour ceux-ci et dans l'histoire de la foi chrétienne, cette mort n'est que le prélude à la victoire de leur Seigneur sur le mal. Les disciples, comme réveillés de leur manque de foi momentané, se mirent alors à proclamer que Dieu avait ressuscité (Jésus) d'entre les morts. À la Pentecôte (cinquante jours après Pâques), ils reçurent l'Esprit saint, événement qui fit d'eux des apôtres de l'Évangile de Jésus-Christ et dans lequel on a pu voir l'acte de fondation de l'Église. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats amour - 2.RELIGION apôtre baptême Caïphe calendrier - Les principaux systèmes calendaires - Le calendrier julien Cène conversion croix Dieu ecce homo Église Évangiles Galilée incarnation INRI Jean - Jean-Baptiste Joseph Jourdain Judas - Judas Iscariote Marie-Madeleine Mathias Messie miracle Mise au tombeau Nazareth Oliviers (mont des) Pâques Passion (la) Pentecôte pharisien Pierre - Pierre Pilate Ponce prophète rachat Rédempteur résurrection révélation Saint-Esprit salut thaumaturge La doctrine chrétienne La première expression de la doctrine chrétienne se trouve dans la prédication orale, ou catéchèse, des disciples immédiats de Jésus ou de convertis récents, tels que Paul. Plus tardivement, la communauté se donna ses écrits propres : essentiellement les épîtres de ce dernier - qui furent composées entre 56 et 63 -, puis plusieurs récits évangéliques dont quatre seulement furent retenus comme authentiques, ceux de Matthieu, de Marc, de Luc et de Jean (rédigés entre 70 et 95). Relatant la vie du Christ, les Évangiles apportaient aussi une réflexion doctrinale sur sa personne et sa mission. Ces premières formulations de la foi, véhiculées par la prédication apostolique et par le canon des Écritures du Nouveau Testament - constitué aux environs de l'an 200 et ainsi distingué des livres bibliques du judaïsme antérieur -, furent complétées en un corps de doctrine de plus en plus précis à l'occasion des débats soulevés par les hérésies et lors des conciles convoqués pour définir, face à ces dernières, une orthodoxie commune. Ainsi les deux premiers conciles oecuméniques (c'est-à-dire universels) de Nicée (325) et de Constantinople (381) en vinrent-ils à élaborer une confession de foi, ou « credo «, qu'on appela le « symbole des apôtres «. D'autre part, face aux hérésies christologiques, l'Église apporta une réflexion nouvelle non seulement sur la personne du Sauveur, mais aussi sur le mystère de la nature divine. Ainsi, après la condamnation à Nicée de l'arianisme, qui mettait en cause la divinité de Jésus, la foi en la double nature, divine et humaine, du Christ fut proclamée aux conciles d'Éphèse (431) et de Chalcédoine (451). Lors du premier, le nestorianisme fut réfuté. Il s'agissait de la doctrine du patriarche de Constantinople qui, en refusant que l'on donnât à la mère de Jésus, Marie, le titre de Mère de Dieu (theotokos), laissait croire qu'il y avait dans le Christ non seulement deux natures, mais deux personnes distinctes. À Chalcédoine, enfin, fut rejeté le monophysisme soutenu par le moine Eutychès avec l'appui du patriarche d'Alexandrie. Pour lui, la personne du Ressuscité n'avait qu'une seule nature, la nature divine, sans humanité véritable. Par ailleurs, l'Église, en se répandant dans les centres cultivés d'Asie Mineure, de Grèce, d'Alexandrie, de Rome et d'Afrique du Nord, attira des intellectuels capables non seulement de défendre la foi nouvelle contre la philosophie païenne (les « apologistes «), mais aussi d'élaborer d'importants développements théologiques sur l'ensemble de la doctrine chrétienne. Plusieurs de ces auteurs des cinq premiers siècles, qui écrivaient en grec ou en latin, ont mérité, par leur influence, le titre de Pères de l'Église, tels Irénée de Lyon, Origène, Grégoire de Nysse, Ambroise de Milan, Jérôme, le célèbre traducteur de la Bible en latin, et Augustin, le profond auteur des Confessions . Ils ont inauguré, avec les matériaux de la pensée de l'époque, une oeuvre d'« intelligence de la foi « qui, par des interprétations différentes de la révélation primitive, a donné lieu à une tradition de recherche illustrée notamment, au Moyen Âge, par Anselme de Canterbury, Pierre Abélard, Thomas d'Aquin et Duns Scot. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Abélard Pierre apostolique (succession) Apôtres (Symbole des) arbres - Aspects culturels - L'arbre et les religions arianisme Augustin (Aurelius Augustinus, saint) canon (droit) Chalcédoine (concile de) christologie concile conversion Duns Scot John Église Éphèse Éphèse - Les conciles d'Éphèse épître Étienne Eutychès Évangiles foi Grégoire de Nysse hérésie Jean - Jean l'Évangéliste Jésus-Christ Luc Marc Marie Matthieu mission monophysisme nestoriens Nicée Origène Paul pénitence Pères de l'Église prédication révélation testament - 1.RELIGION L'institution chrétienne et les rites Bien que Jésus-Christ ne se soit pas présenté expressément comme le fondateur d'une religion structurée, la communauté qui s'est formée autour de sa mémoire a pris très tôt la forme institutionnelle d'une Église (ekklêsia, terme grec qui signifie « assemblée «), où les évêques, chargés chacun d'un territoire appelé diocèse, succédaient aux apôtres dans leurs responsabilités pastorales et missionnaires. La totalité du collège épiscopal se trouva placée sous l'autorité d'un primat, le pape, qui est resté en droit l'évêque de Rome, successeur de Pierre. En effet, celui-ci, dont Jésus avait fait le chef des douze apôtres, est considéré par la tradition comme ayant été le premier pasteur de la capitale de l'Empire romain. Parallèlement à cette structure hiérarchique, où les évêques se firent assister par des prêtres et des diacres, l'institution ecclésiale se dota de rites particuliers, les uns déterminant la liturgie ordinaire des assemblées de prière, les autres devant scander les moments solennels de l'existence chrétienne. Ces derniers rites sont appelés sacrements, les deux plus importants étant le baptême, véritable rite d'entrée dans la communauté des sauvés, et l'eucharistie, commémoration qui renouvelle la présence même de Jésus comme lors de son dernier repas avec ses disciples. Dans la tradition catholique, d'autres sacrements s'ajoutèrent à ceux-là : la confirmation, le mariage, le sacrement des malades, la rémission des péchés (ou pénitence) et l'ordre (l'ordination des prêtres). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats apôtre baptême communion confirmation diacre Église eucharistie évêque Jésus-Christ liturgie mariage - 2.DROIT CANON messe mission ordination ordres religieux pape pasteur péché pénitence prêtre Sabellius sacrement séculier Le christianisme et ses divisions Après une période où elle eut à subir les attaques des païens et les persécutions des empereurs, la religion chrétienne tira profit de la conversion de Constantin en 313 et s'imposa dans tout le monde romain, puis conquit les Barbares. Dès lors, et surtout depuis Charlemagne, son histoire a coïncidé largement avec celle de l'Occident : le pape et l'empereur représentaient, au sein de la chrétienté, deux pouvoirs solidaires, chargés le premier du spirituel, le second du temporel, mais entrant parfois en conflit. L'Église romaine (ou latine) poursuivit son activité missionnaire, elle encouragea les mouvements monastiques et entreprit des réformes internes - ce qui ne l'empêcha pas de recourir, sous prétexte de défendre la foi, aux sinistres procédures de l'Inquisition. Mais, tandis qu'elle assurait son hégémonie en Occident, l'Église romaine vit s'éloigner d'elle, pour des raisons à la fois théologiques et politiques, l'Église gréco-byzantine ou orthodoxe dont le patriarche résidait à Constantinople. La rupture avec celle-ci, consommée en 1054 et aggravée par les croisades, fut le premier grand schisme qui déchirât un christianisme déjà millénaire. La seconde brisure importante fut celle de la Réforme, déclenchée par la révolte, en 1517, du moine allemand Martin Luther contre les agissements scandaleux de la papauté et contre la manière dont l'Église semblait trahir l'Évangile. Suivi bientôt par le Français Jean Calvin (1509-1564) et par le Zurichois Ulrich Zwingli (1484-1531), Luther, excommunié par le pape, donna une théologie et une structure propres au protestantisme. Celui-ci regroupe, d'une part, les Églises luthériennes et, d'autre part, les Églises réformées ou presbytériennes, d'inspiration calviniste. D'autres traditions protestantes apparurent plus tardivement, tels le méthodisme et le pentecôtisme. Quant à l'anglicanisme, malgré ses liens avec la Réforme, il ne fait pas proprement partie du protestantisme. Bien que, depuis le début du XXe siècle, le mouvement oecuménique tente de rétablir entre eux des échanges, le christianisme se trouve donc divisé en trois groupes principaux : les catholiques romains (qu'on peut estimer aujourd'hui à 900 millions environ, dont 10 millions de rite oriental, dits uniates), les protestants (340 millions) et les orthodoxes (150 millions). On y ajoute les anglicans (55 millions) et d'autres chrétiens (150 millions environ) appartenant à des mouvements sectaires ou à des Églises indépendantes. Les orthodoxes représentent le groupe dominant dans le monde slave et dans les Balkans ; les protestants l'emportent dans les pays anglo-saxons, dans l'Allemagne septentrionale et en Scandinavie ; les catholiques sont les plus nombreux dans l'Europe latine, en Afrique noire et en Amérique du Sud. Cette division en confessions séparées donne donc l'impression qu'on a affaire non plus à un christianisme, mais à des christianismes. On a parfois le même sentiment quand, pour telle confession, on compare les modes d'expression qu'elle prend dans des pays différents : c'est ainsi que le catholicisme d'Amérique latine ne ressemble guère à celui d'Autriche... Il reste qu'en dépit de toutes ces oppositions historiques ou disparités sociologiques les divers groupes chrétiens sont convaincus de pouvoir communier dans le même souci de fidélité au message de Jésus-Christ et de partager, surtout dans les pays occidentaux, la même inquiétude devant le mouvement moderne de sécularisation, qui se traduit par ce qu'on a appelé une « déchristianisation «. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats anglicane (Église) Calvin Jean calvinisme catholicisme Charlemagne Constantin - ROME ET BYZANCE - Constantin Ier le Grand Contre-Réforme conversion Europe - Géographie - Les aspects humains - La situation religieuse Henri - ANGLETERRE - Henry VIII humanisme Inquisition Jean-Paul - Jean-Paul II Luther Martin méthodisme monastère monothélisme orthodoxe (Église) persécution protestantisme Réforme schisme théologie Zwingli Huldrych ou Ulrich Les médias christianisme - oecuménisme : réalités et limites oecuménisme Les livres christianisme - répartition des différentes confessions chrétiennes à travers les cinq continents, page 1094, volume 2 Luther Martin - Luther affichant en 1517 les 95 « propositions «, page 2945, volume 6 Luther Martin - l'excommunication, page 2945, volume 6 orthodoxe (Église), page 3632, volume 7 christianisme - la Réforme aux temps de la polémique, page 1096, volume 2 christianisme - service protestant, page 1096, volume 2 christianisme - fête orthodoxe de saint Spyridion (15 août), dans l'île de Corfou, page 1096, volume 2 christianisme - messe de rite catholique romain, page 1097, volume 2 christianisme - le patriarche Athénagoras rendant visite au pape Paul VI, en 1967, page 1097, volume 2 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats judéo-christianisme Les livres christianisme - Pierre, apôtre de Jésus, sculpture romane (XIIe siècle), page 1092, volume 2 christianisme - sarcophage de la Passion du Christ (IIIe siècle ?), page 1092, volume 2 christianisme - la basilique Sant'Apollinare in Classe, de Ravenne, consacrée en 549, page 1093, volume 2 christianisme - buste du Christ, sculpté par Claus Sluter, en 1400, page 1093, volume 2 christianisme - détail du Jugement dernier (1536-1541), page 1093, volume 2 christianisme - détail d'Ecce homo, de Guido Reni, page 1093, volume 2 christianisme - la Lapidation de saint Étienne, page 1094, volume 2 christianisme - la Petite-Métropole d'Athènes, minuscule église élevée au XIIe siècle, page 1095, volume 2 christianisme - la Vierge à l'enfant (XVe siècle), peinture du Maître de Flémalle, page 1095, volume 2 christianisme - Christ de douleur (école flamande, XVe siècle), page 1095, volume 2 christianisme - Saint Augustin, par le Pinturicchio (XVe siècle), page 1095, volume 2 christianisme - le catholicisme mondial, page 1097, volume 2 Les indications bibliographiques J. Baubérot et J.-P. Willaime, Protestantisme, M.A., Paris, 1987. O. Clément, l'Église orthodoxe, « Que sais-je ? «, PUF, Paris, 1991 (1961). F. Comte, les Grandes Notions du christianisme, Bordas, Paris, 1996. H. Kung, Être chrétien, Seuil, Paris, 1978. H. de Lubac, Catholicisme : les aspects sociaux du dogme, Cerf, Paris, 1983.
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« Jésus-Christ Le christianisme se considère comme fondé sur une révélation qui est divine au sens le plus fort du mot, en ce sens que celui dont il procède, Jésus de Nazareth, n'est pas simplement un intermédiaire entre Dieu et l'humanité, mais le Christ, c'est-à-dire l'« Oint », le Messie (Marc, VIII, 29), le Fils de Dieu et le Sauveur du monde.

Plus qu'à son enseignement, son importance tient à sa personne même, en tant qu'elle est porteuse de l'absolu divin et qu'elle constitue l'événement à la fois central et ultime de l'histoire.

Les premiers chrétiens attribuaient d'ailleurs à cet événement unique une valeur eschatologique, car il représentait l'aboutissement des promesses divines et l'« accomplissement des temps ». Du personnage historique de Jésus tel qu'il nous est connu par les Évangiles, on peut noter que, à la différence du Bouddha ou de Mahomet, il n'a prêché sa doctrine que pendant une période extrêmement brève.

On ignore presque tout de la période qui sépare sa naissance (quelques années avant l'ère dite chrétienne) de sa courte vie publique.

Vers l'âge de 30 ans, il se rendit au bord du Jourdain pour recevoir le baptême qu'y administrait Jean.

Après une retraite dans le désert, il commença à prêcher l'amour de Dieu et du prochain, la conversion à une vie nouvelle, la primauté de l'esprit sur la lettre et l'approche du salut.

Il choisit un groupe de douze disciples dont certains avaient quitté Jean pour le suivre.

Circulant de village en village, prenant la parole dans les synagogues, entraînant des foules par ses miracles, il descendit de Galilée en Judée, où il rencontra des oppositions qui se cristallisèrent à l'approche de la célébration de la Pâque.

Après un dernier repas avec ses disciples, il fut trahi par l'un d'eux, Judas, et arrêté.

Il comparut devant les instances juive et romaine, qui le considérèrent comme un agitateur et le condamnèrent au supplice de la crucifixion.

Jésus, abandonné par ses disciples, mourut sur la croix, aux environs de l'an 30.

Mais, pour ceux-ci et dans l'histoire de la foi chrétienne, cette mort n'est que le prélude à la victoire de leur Seigneur sur le mal.

Les disciples, comme réveillés de leur manque de foi momentané, se mirent alors à proclamer que Dieu avait ressuscité (Jésus) d'entre les morts.

À la Pentecôte (cinquante jours après Pâques), ils reçurent l'Esprit saint, événement qui fit d'eux des apôtres de l'Évangile de Jésus-Christ et dans lequel on a pu voir l'acte de fondation de l'Église. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats amour - 2.RELIGION apôtre baptême Caïphe calendrier - Les principaux systèmes calendaires - Le calendrier julien Cène conversion croix Dieu ecce homo Église Évangiles Galilée incarnation INRI Jean - Jean-Baptiste Joseph Jourdain Judas - Judas Iscariote Marie-Madeleine Mathias Messie miracle Mise au tombeau Nazareth Oliviers (mont des) Pâques. »

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