L'architecture fut le creuset essentiel du développement artistique du gothique.
Publié le 29/10/2013
Extrait du document
«
comme un élargissement de ces dernières.
Le chœur, entouré d'une rangée de chapelles
rayonnantes, est l'innovation la plus remarquable.
Objet d'une attention particulière de la
part de Suger, la lumière entre par de hautes fenêtres et circule dans tout l'édifice.
De
fines colonnes supportent la voûte, et les différents espaces sont articulés par le jeu des
nervures.
Le portail en trois parties, au-delà de sa signification symbolique, annonce sur
la façade la présence de la nef et des collatéraux.
Il était surmonté de deux hautes
tours, dont une a été démontée au XIX e siècle à la suite de travaux de restauration
entrepris par Viollet-le-Duc.
Inspirées de ce précédent modèle, les cathédrales de Senlis, de Noyon, de Laon et
de Paris, commencées dans la seconde moitié du XII e siècle, témoignent des tentatives
faites pour agrandir l'espace en hauteur.
Elles utilisent la voûte sexpartite, où chaque
voûte est soulagée par une ogive intermédiaire qui retombe sur une nouvelle pile.
Les
chœurs se développent en profondeur et en largeur.
La cathédrale de Laon (vers 1160-
vers 1200) présente, contrairement à celle de Saint-Denis, un transept bien marqué, qui
donne davantage d'importance au chœur.
Celui-ci a été allongé vers 1205 et percé
d'une grande rose.
Une tour-lanterne éclaire le centre de l'édifice.
Soutenue par des
colonnes, la nef est clairement étagée en quatre parties.
À Saint-Denis, la structure
porteuse est traitée de manière plus continue : les nervures semblent partir du sol pour
monter jusqu'à la voûte.
De ce point de vue, l'intérieur de la cathédrale de Laon apparaît
comme plus découpé et plus hiérarchisé.
Laon devait influencer de nombreux édifices.
Notre-Dame de Paris (vers 1163-1182 pour le chevet et 1180-1200 pour la nef) se
caractérise par un plan unitaire, qui comporte deux doubles collatéraux et un double
déambulatoire.
Comme à Laon, le mur de la nef repose sur des piles dont le chapiteau
sert d'articulation visuelle entre la partie inférieure et la partie supérieure de l'édifice.
L'étagement des trois parties qui composent ce mur est moins strictement délimité : les
nervures principales interrompent clairement les fines corniches qui soulignent les deux
niveaux de fenêtres.
La cathédrale de Canterbury en Angleterre (1174-1185)
symbolise, quant à elle, la diffusion dans ce pays de l'architecture gothique.
Celle-ci prit
des aspects très originaux, avec par exemple l'utilisation de pierres de couleurs
contrastées, la profusion et la complexité de l'ornementation et l'allongement des
édifices.
La cathédrale de Chartres (1194-1230) constitue une autre figure essentielle
de l'architecture gothique.
La voûte quadripartite se substitue à la voûte sexpartite ; le
mur de la nef comporte trois niveaux, mais l'étage intermédiaire est considérablement
écrasé par rapport à Notre-Dame de Paris.
Les fenêtres hautes ont presque la même
hauteur que les arcades.
Le plan ressemble à celui de la cathédrale de Laon, mais le
chœur élargi par un double déambulatoire est couronné de chapelles rayonnantes.
À
l'extérieur, les arcs-boutants soutiennent les murs de la nef, qui culmine à 37 m.
La
cathédrale de Reims (vers 1211-1241, puis jusqu'au XIV e siècle) prolonge certaines des
expériences commencées à Chartres.
On oppose souvent le modèle de Chartres à la
cathédrale de Bourges (vers 1195-1260), qui est établie sur un plan à cinq nefs dont la
hauteur décroît progressivement de part et d'autre de la nef centrale.
L'édifice, dépourvu
de transept, propose un autre modèle d'espace plus compact.
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Les corrélats
architecte
architecture - Architecture et société
Bourges
Canterbury
cathédrale
Chartres
France - Arts - Beaux-arts - Synthèse et humanisme médiéval
Laon
Moyen Âge - Diversité culturelle et évolution des mentalités - L'architecture
médiévale
Notre-Dame de Paris
Noyon
Reims
Saint-Denis.
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