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langue.

Publié le 02/11/2013

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langue
langue. n.f., système spécifique de signification utilisé par les sociétés humaines à des fins de communication. Les sociétés humaines ne sont pas les seules à communiquer : il existe dans de nombreuses sociétés animales des systèmes de communication qui fonctionnent de façon remarquablement efficace. À l'intérieur même des sociétés humaines, la communication peut s'établir sans utiliser une langue : le code de la route - où les éléments proprement linguistiques sont à peu près inexistants - n'en est pas moins un système de communication. Parmi tous ces systèmes de communication, les langues présentent un ensemble de spécificités qui permet de les isoler conceptuellement de façon rigoureuse. Les langues utilisent toutes comme mode de manifestation les sons produits par la voix humaine. Les langues mortes ne font pas exception à cette règle, car elles ont toutes été parlées à un moment de l'histoire. À l'inverse, seules certaines langues utilisent communément l'écriture comme autre mode de manifestation. Cependant, toute langue est à tout moment susceptible de donner lieu à une notation écrite. Les langues sont stratifiées : elles comportent deux niveaux, que la réflexion sur le langage distingue, selon les époques, sous des noms différents : lettre, forme, signifiant, expression, d'un côté ; esprit, fond, sens, signifié, contenu, de l'autre. Les unités des deux plans sont définies par leurs relations réciproques, et c'est l'objet fondamental de la linguistique - science du langage et des langues - de décrire ces relations, à tous les niveaux où elles s'instituent : phonologie, morphologie, lexique, syntaxe. Les langues sont soumises à la double articulation : les unités pourvues de signification sont divisées en unités plus petites, dont la fonction est de distinguer les unes des autres les unités significatives ; l'opposition des unités de seconde articulation /b/ et /v/ distingue les unités de première articulation, les morphèmes, « bal « et « val «. L'utilisation des langues permet au sujet parlant d'inscrire sa présence dans le discours. Il existe en effet dans toute langue des éléments spéciaux qui désignent la personne qui parle et qui donnent des indications sur le lieu et le moment où elle parle. Ces éléments - les embrayeurs - ont un fonctionnement linguistique remarquable : les réalités qu'ils désignent varient selon les circonstances de leur énonciation et ne peuvent donc être identifiées que lorsqu'on connaît ces circonstances. Dans « Je suis ici aujourd'hui «, « je «, « ici « et « aujourd'hui « ne peuvent être interprétés que si l'on sait qui dit « je «, en quel lieu et à quel moment. Les langues offrent aux sujets parlants la possibilité de construire (et de comprendre) un nombre infini de phrases. Alors qu'il est possible d'énumérer les phonèmes d'une langue (c'est la tâche des phonologues) et théoriquement envisageable d'en énumérer tous les mots (c'est ce que cherchent à atteindre certains lexicographes), il n'y aurait aucun sens à chercher à répertorier toutes les phrases d'une langue : la créativité syntaxique des langues est sans limites. Les langues donnent aux sujets parlants la possibilité de parler de tout, y compris d'ellesmêmes : c'est ce qu'on appelle le métalangage, dont l'existence permet la construction de la linguistique. Contrairement à d'autres systèmes de communication ou de signification (notamment les langages informatiques), les langues sont naturelles, en ce sens qu'elles ne sont pas produites par une décision humaine concertée : on ne peut notamment jamais dater l'institution d'une langue. Les seules langues qui fassent apparemment exception à cette règle sont les langues précisément dites artificielles (volapük, esperanto, ido, etc.). Encore faut-il remarquer qu'elles sont construites sur le modèle des langues naturelles et qu'aucune d'elles n'a atteint (ni même visé) le statut de langue de plein exercice, c'est-à-dire de langue première, et éventuellement unique, d'une collectivité. Les langues changent avec le temps. Repérable au cours d'un faible laps de temps (notamment au niveau du lexique), le changement diachronique produit des effets spectaculaires en quelques siècles : le français du XIIIe siècle est incompréhensible sans étude spécifique. Quant au latin, c'est une langue de structure fondamentalement différente du français, en dépit du fait que le français résulte de l'évolution diachronique du latin. Telles qu'elles viennent d'être cernées par ce faisceau de traits distinctifs, les langues, semble-t-il, devraient pouvoir être énumérées de façon précise et exhaustive. Il n'en est rien : les spécialistes avancent des évaluations qui varient de 4 000 à 6 000 langues vivantes. Cette imprécision s'explique par le jeu de deux types de raisons : d'un point de vue strictement linguistique, il est souvent difficile, devant un ensemble de parlers apparentés, de décider s'il s'agit d'une langue unique donnant lieu à des différenciations dialectales ou de plusieurs langues distinctes en dépit de leur parenté. D'un point de vue sociolinguistique, on observe des différences considérables de statut entre les parlers : de la langue internationale, pratiquée dans toutes les parties du monde par plusieurs millions de personnes, à la langue en voie d'extinction, parlée par quelques vieillards dans une île à peu près désertée, la différence, sur le plan social, est grande. Bien que les deux parlers aient les mêmes propriétés linguistiques et que seuls les hasards de l'histoire expliquent leur différence de statut, on observe une tendance à réserver le nom de langue aux idiomes dotés d'une écriture et d'une littérature, ayant si possible le statut de langue nationale d'un État, et de réserver le nom de dialecte - alors pris dans un sens péjoratif - aux autres parlers. Classification des langues. Les langues sont susceptibles d'être classées selon deux types de procédures : d'un point de vue génétique (c'est-à-dire diachronique), on repère les relations historiques, directes ou indirectes, qui unissent entre elles plusieurs langues. De ce point de vue, on distingue un grand nombre de familles de langues, dont chacune est désignée, à la manière d'une langue unique, par un adjectif substantivé : l'indo-européen, le finno-ougrien, le chamitosémitique, le caucasien, parfois élargi en euskaro-caucasien, le nilotique, le nigérocongolais, le sino-tibétain, l'austronésien (ou malayo-polynésien), le dravidien, etc. Les connaissances élaborées par les linguistes à propos de ces différentes familles sont variables : excellentes pour l'indo-européen - en raison à la fois d'une tradition déjà très longue, ainsi que du nombre et de l'importance des langues concernées -, elles sont moins approfondies pour d'autres familles. D'autre part, le problème de l'apparentement éventuel des familles entre elles - par exemple l'indo-européen, le finno-ougrien et le dravidien, ou encore l'indo-européen et le sémitique - reste encore à résoudre. D'un point de vue typologique, les langues sont classées selon les similitudes de leurs fonctionnements. De nombreux classements ont été proposés par les linguistes depuis le début du XIXe siècle. Le plus connu est celui qui distingue cinq grands types de langues : flexionnel externe (langues à classes, par exemple le bantou), flexionnel interne (la racine du mot varie, comme en latin « facio «/« feci «), agglutinant (qui enchaîne, comme en turc et en quechua, plusieurs morphèmes grammaticaux à la fin des mots), polysynthétique (formation de nombreux mots composés, comme en chinois), enfin isolant (grande indépendance des morphèmes, généralement peu variables, comme en français). Deux précautions fondamentales sont à prendre quand on utilise cette classification : il existe dans toute langue des fonctionnements relevant de plusieurs des cinq types ; on peut trouver en français des traits flexionnels (« cheval «/« chevaux « ; « qui «/« que «), agglutinants (« fini-r-ions «), polysynthétiques (« maintenir «) et isolants (« la maison de mon frère «), même si le dernier trait est dominant. D'autre part, on se gardera de confondre les classements génétique et typologique : des langues de même famille peuvent être typologiquement très différentes (notamment en raison de l'évolution diachronique : c'est le cas du latin, typologiquement très éloigné des langues romanes). Inversement, des langues typologiquement proches peuvent n'avoir aucune parenté génétique : c'est par exemple le cas du français et du vietnamien. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats austronésiennes (langues) basque caucasiennes (langues) diachronie dialecte discours dravidiennes (langues) embrayeur espéranto euskara finno-ougrien indo-européen langage langue morte lexique linguistique métalangage morphème oc (langue d') occitan phonologie sémitiques (langues) signification sino-tibétaines (langues) sociolinguistique syntaxe techniques (histoire des) - Les techniques archaïques véhiculaire (langue) volapük
langue

« Les langues changent avec le temps.

Repérable au cours d'un faible laps de temps (notamment au niveau du lexique), le changement diachronique produit des effets spectaculaires en quelques siècles : le français du XIII e siècle est incompréhensible sans étude spécifique.

Quant au latin, c'est une langue de structure fondamentalement différente du français, en dépit du fait que le français résulte de l'évolution diachronique du latin. Telles qu'elles viennent d'être cernées par ce faisceau de traits distinctifs, les langues, semble-t-il, devraient pouvoir être énumérées de façon précise et exhaustive.

Il n'en est rien : les spécialistes avancent des évaluations qui varient de 4 000 à 6 000 langues vivantes. Cette imprécision s'explique par le jeu de deux types de raisons : d'un point de vue strictement linguistique, il est souvent difficile, devant un ensemble de parlers apparentés, de décider s'il s'agit d'une langue unique donnant lieu à des différenciations dialectales ou de plusieurs langues distinctes en dépit de leur parenté.

D'un point de vue sociolinguistique, on observe des différences considérables de statut entre les parlers : de la langue internationale, pratiquée dans toutes les parties du monde par plusieurs millions de personnes, à la langue en voie d'extinction, parlée par quelques vieillards dans une île à peu près désertée, la différence, sur le plan social, est grande.

Bien que les deux parlers aient les mêmes propriétés linguistiques et que seuls les hasards de l'histoire expliquent leur différence de statut, on observe une tendance à réserver le nom de langue aux idiomes dotés d'une écriture et d'une littérature, ayant si possible le statut de langue nationale d'un État, et de réserver le nom de dialecte – alors pris dans un sens péjoratif – aux autres parlers. Classification des langues. Les langues sont susceptibles d'être classées selon deux types de procédures : d'un point de vue génétique (c'est-à-dire diachronique), on repère les relations historiques, directes ou indirectes, qui unissent entre elles plusieurs langues.

De ce point de vue, on distingue un grand nombre de familles de langues, dont chacune est désignée, à la manière d'une langue unique, par un adjectif substantivé : l'indo-européen, le finno-ougrien, le chamitosémitique, le caucasien, parfois élargi en euskaro-caucasien, le nilotique, le nigéro- congolais, le sino-tibétain, l'austronésien (ou malayo-polynésien), le dravidien, etc.

Les connaissances élaborées par les linguistes à propos de ces différentes familles sont variables : excellentes pour l'indo-européen – en raison à la fois d'une tradition déjà très longue, ainsi que du nombre et de l'importance des langues concernées –, elles sont moins approfondies pour d'autres familles.

D'autre part, le problème de l'apparentement éventuel des familles entre elles – par exemple l'indo-européen, le finno-ougrien et le dravidien, ou encore l'indo-européen et le sémitique – reste encore à résoudre.

D'un point de vue typologique, les langues sont classées selon les similitudes de leurs fonctionnements.

De nombreux classements ont été proposés par les linguistes depuis le début du XIX e siècle. Le plus connu est celui qui distingue cinq grands types de langues : flexionnel externe (langues à classes, par exemple le bantou), flexionnel interne (la racine du mot varie, comme en latin « f acio »/« f eci »), agglutinant (qui enchaîne, comme en turc et en quechua, plusieurs morphèmes grammaticaux à la fin des mots), polysynthétique (formation de nombreux mots composés, comme en chinois), enfin isolant (grande indépendance des morphèmes, généralement peu variables, comme en français).

Deux précautions fondamentales sont à prendre quand on utilise cette classification : il existe dans toute langue des fonctionnements relevant de plusieurs des cinq types ; on peut trouver en français des traits flexionnels (« cheval »/« chevaux » ; « qui »/« que »), agglutinants (« fini-r-ions »), polysynthétiques (« maintenir ») et isolants (« la maison de mon frère »), même si le dernier trait est dominant.

D'autre part, on se gardera de confondre les classements génétique et typologique : des langues de même famille peuvent être typologiquement très différentes (notamment en raison de l'évolution. »

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