langue.
Publié le 02/11/2013
Extrait du document


«
Les langues changent avec le temps.
Repérable au cours d'un faible laps de temps
(notamment au niveau du lexique), le changement diachronique produit des effets
spectaculaires en quelques siècles : le français du XIII e siècle est incompréhensible sans étude
spécifique.
Quant au latin, c'est une langue de structure fondamentalement différente du
français, en dépit du fait que le français résulte de l'évolution diachronique du latin.
Telles qu'elles viennent d'être cernées par ce faisceau de traits distinctifs, les langues,
semble-t-il, devraient pouvoir être énumérées de façon précise et exhaustive.
Il n'en est
rien : les spécialistes avancent des évaluations qui varient de 4 000 à 6 000 langues vivantes.
Cette imprécision s'explique par le jeu de deux types de raisons : d'un point de vue
strictement linguistique, il est souvent difficile, devant un ensemble de parlers apparentés, de
décider s'il s'agit d'une langue unique donnant lieu à des différenciations dialectales ou de
plusieurs langues distinctes en dépit de leur parenté.
D'un point de vue sociolinguistique, on
observe des différences considérables de statut entre les parlers : de la langue internationale,
pratiquée dans toutes les parties du monde par plusieurs millions de personnes, à la langue en
voie d'extinction, parlée par quelques vieillards dans une île à peu près désertée, la différence,
sur le plan social, est grande.
Bien que les deux parlers aient les mêmes propriétés
linguistiques et que seuls les hasards de l'histoire expliquent leur différence de statut, on
observe une tendance à réserver le nom de langue aux idiomes dotés d'une écriture et d'une
littérature, ayant si possible le statut de langue nationale d'un État, et de réserver le nom de
dialecte – alors pris dans un sens péjoratif – aux autres parlers.
Classification des langues.
Les langues sont susceptibles d'être classées selon deux types de procédures : d'un point
de vue génétique (c'est-à-dire diachronique), on repère les relations historiques, directes
ou indirectes, qui unissent entre elles plusieurs langues.
De ce point de vue, on distingue un
grand nombre de familles de langues, dont chacune est désignée, à la manière d'une
langue unique, par un adjectif substantivé : l'indo-européen, le finno-ougrien, le
chamitosémitique, le caucasien, parfois élargi en euskaro-caucasien, le nilotique, le nigéro-
congolais, le sino-tibétain, l'austronésien (ou malayo-polynésien), le dravidien, etc.
Les
connaissances élaborées par les linguistes à propos de ces différentes familles sont
variables : excellentes pour l'indo-européen – en raison à la fois d'une tradition déjà très
longue, ainsi que du nombre et de l'importance des langues concernées –, elles sont moins
approfondies pour d'autres familles.
D'autre part, le problème de l'apparentement éventuel
des familles entre elles – par exemple l'indo-européen, le finno-ougrien et le dravidien, ou
encore l'indo-européen et le sémitique – reste encore à résoudre.
D'un point de vue
typologique, les langues sont classées selon les similitudes de leurs fonctionnements.
De
nombreux classements ont été proposés par les linguistes depuis le début du XIX e siècle.
Le plus connu est celui qui distingue cinq grands types de langues : flexionnel externe
(langues à classes, par exemple le bantou), flexionnel interne (la racine du mot varie,
comme en latin « f acio »/« f eci »), agglutinant (qui enchaîne, comme en turc et en
quechua, plusieurs morphèmes grammaticaux à la fin des mots), polysynthétique
(formation de nombreux mots composés, comme en chinois), enfin isolant (grande
indépendance des morphèmes, généralement peu variables, comme en français).
Deux
précautions fondamentales sont à prendre quand on utilise cette classification : il existe
dans toute langue des fonctionnements relevant de plusieurs des cinq types ; on peut
trouver en français des traits flexionnels (« cheval »/« chevaux » ; « qui »/« que »),
agglutinants (« fini-r-ions »), polysynthétiques (« maintenir ») et isolants (« la maison de
mon frère »), même si le dernier trait est dominant.
D'autre part, on se gardera de
confondre les classements génétique et typologique : des langues de même famille
peuvent être typologiquement très différentes (notamment en raison de l'évolution.
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