L'abandon du court métrage de première partie dans les salles de cinéma et la faible production de longs métrages d'animation expliquent que le dessin animé soit parfois perçu comme le parent pauvre du septième art.
Publié le 26/10/2013
Extrait du document
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des contes (1979) anime avec subtilité, dans des clairs-obscurs, les dessins de son épouse
Francesca Iarboussova.
La Chine produit des films de marionnettes, de papiers pliés ou découpés, mais surtout
des dessins animés traditionnels.
Les grands studios de Shanghai restent fidèles aux longs
métrages inspirés par les légendes populaires et les thèmes nationaux.
Les frères Wan ont
été les principaux artisans du développement de cet art sans surprises, mais servi par
d'excellents techniciens qui ont été formés dans des écoles spécialisées.
Il arrive aussi que
les studios de Shanghai accueillent certaines productions occidentales (comme le Robinson
et Cie de Jacques Colombat, 1990), qui trouvent là des conditions de fabrication beaucoup
plus économiques que dans leur propre pays.
Autre terre d'accueil et pépinière de talents : le Canada, où se sont épanouis deux
cinéastes humanistes au rayonnement international.
Norman McLaren (1914-1987) est
certainement le plus inventif des artistes de l'animation.
Ce virtuose a su allier fantaisie et
rigueur, expérimentation et précision.
Frédéric Back (venu de France et naturalisé Canadien
en 1948) est surtout l'auteur de deux films chatoyants, Crac ! (1981) et l'Homme qui
plantait des arbres (1987), œuvres chargées d'émotion, de sagesse et d'un sens profond
de la nature.
Les différentes écoles de l'Europe occidentale comptent parmi les plus novatrices.
C'est
notamment le cas de la Grande-Bretagne.
Certes l'Écossais McLaren a surtout travaillé à
Montréal (où il dirigeait le studio d'animation de l'Office national du film), mais George
Dunning ( le Sous-marin jaune – Yellow Submarine –, 1968, avec les chansons et les
personnages des Beatles), Richard Williams, Bob Godfrey, Alison de Vere et Mark Baker
ont imposé des univers plastiques très originaux et séduit par leur ironie ou leur humour
acidulé.
Les Italiens Bruno Bozzetto et Guido Manuli, les Belges Raoul Servais et Nicole Van
Goethem, le Néerlandais Paul Driessen accumulent les prix et les hommages dans les
festivals internationaux consacrés à l'animation (le plus important d'entre eux se tient à
Annecy les années impaires).
La France, berceau du dessin animé, souffre de ne plus posséder de grand studio
permanent comparable aux Gémeaux de l'après-guerre.
Cette pépinière de talents, fondée
en 1936 par Paul Grimault et le producteur André Sarrut, a longtemps servi de référence.
Paul Grimault, la plus forte personnalité apparue en France depuis l'époque des pionniers, a
su prouver que les gags, les poursuites et les émerveillements enfantins ne sont pas les
seuls ressorts du dessin animé. Le Petit Soldat (1947), lyrique et émouvant, marque sa
première collaboration avec son ami Jacques Prévert, avant la Bergère et le Ramoneur
(dont la version définitive, rebaptisée le Roi et l'Oiseau , ne fut achevée qu'en 1979).
Après
son départ des Gémeaux, le réalisateur créa, en 1951, les Films Paul-Grimault, qui
favorisèrent l'apparition d'une lignée de conteurs à l'imagination insolite, à la poésie tendre
ou cocasse : Jean-François Laguionie ( Gwen, le livre des sables , 1984), Jacques
Colombat, Paul et Gaëtan Brizzi.
René Laloux (né en 1929) est parvenu à faire carrière dans le long métrage, associé à
de grands graphistes rompus au fantastique et à la science-fiction : Topor ( la Planète
sauvage , 1973), Moebius ( les Maîtres du temps , 1982), Caza ( Gandahar , 1988).
Plus
commerciaux sont les films (signés notamment par Henri Gruel) qui prolongent le succès
des albums d'Astérix ou de Lucky Luke ; après la fermeture des studios Idéfix de René
Goscinny, c'est la Gaumont qui a porté à l'écran les aventures du vaillant Gaulois : Astérix
et Cléopâtre (1968) et les Douze Travaux d'Astérix (1976) sont les meilleurs des six longs
métrages réalisés entre 1967 et 1989.
L'industrie du dessin animé, suivant l'exemple déjà ancien de Jean Image (1911-1989),
est de plus en plus orientée vers la télévision et la production de séries aux ambitions
artistiques plus limitées, mais aux conditions économiques plus sûres.
Dans ce contexte, le
court métrage d'auteur a beaucoup de mal à se maintenir.
C'est pourtant lui qui avait
assuré la richesse et la diversité du dessin animé français, tout au long d'une histoire
également caractérisée par l'apport d'artistes étrangers : Berthold Bartosch, Alexandre.
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